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Savoirs locaux et nouvelles initiatives pour la gestion des ressources naturelles dans la communauté rurale de Madina Ndiathbe (département de Podor).


par Aliou WANE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) - DEA (Diplome d'étude approfondie) en Géographie 2009
  

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Première partie

LE CADRE GEOGRAPHIQUE

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Le cadre physique offre une entité géographique avec une relation des ressources naturelles (eau, sol et végétation). L'hydrologie liée à la variation saisonnière des températures, de l'humidité relative brève à la pluviométrie de cet espace, conditionne la topographie, la pédologie ainsi que les formations végétales correspondantes.

L'exploitation de ces ressources par les populations de la communauté rurale qui ont une civilisation agraire très structurée et attachée à leurs traditions, autorise une double culture, associée à l'élevage et à la pêche.

Ainsi dans cette première partie, on étudie les composants du milieu. Le chapitre I : « le diagnostic des ressources naturelles » va permettre d'apprécier dans le chapitre II « l'environnement socio-économique. ».

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CHAPITRE I : ETAT DES RESSOURCES NATURELLES

La CR de Madina Ndiathbé est un milieu qui présente trois caractères différents. La zone Walo, la zone Djéjégol et la zone Diéri où la connaissance des ressources en eau, des types de sols ou de végétation fait partie intégrante des systèmes locaux que les paysans utilisent.

En effet, les habitants se sont adaptés au climat de type sahélien de cette zone marquée par une déficience des eaux pluviales, mais compensée par la crue et les eaux souterraines. La végétation se compose d'espèces ligneuses, épineuses et rabougries. Elle forme ça et là une savane claire, une steppe arbustive et arborée dépendante des sols lourds hydromorphes (hollaldé) du Walo aux sols bruns rouges du Diéri en passant par les sols de fondé.

Les ressources naturelles que les habitants utilisent pour leurs besoins vitaux et leurs bien être, sont mises en valeur au plan économique et culturel, ce qui demande l'examen préalable de l'état des ressources naturelles.

I. LES RESSOURCES EN EAU

La communauté rurale de Madina Ndiathbé se trouve dans un milieu semi-désertique où la question de l'eau occupe une place de choix dans la préoccupation des populations. L'eau y présente une dimension économique, sociale et culturelle. En ce sens, le potentiel hydrique est formé par : l'apport pluvial, les eaux de surface et les eaux souterraines.

1.1 Les eaux pluviales

Les ressources hydriques sont fortement dépendantes du climat qui joue un grand rôle dans la vie des hommes et sur l'évolution du milieu physique.

A l'image de la moyenne vallée enserrée dans le domaine climatique sahélien, la communauté rurale de Madina Ndiathbé se singularise par l'alternance de deux saisons très marquées : une saison sèche qui dure 9 à 10 mois et une courte saison pluvieuse concentrée sur 2 à 3 mois (juillet à septembre). Les écarts de températures sont importants, avec des isothermes moyennes comprises entre 29 degrés et 30 degrés atteignant parfois même 40 degrés (surtout dans le Diéri), ce qui fait de la communauté rurale une des zones les plus chaudes du pays alors que les minimas de 7 degrés à 9 degrés sont courants en Décembre durant la saison froide.

Les précipitations (faibles, irrégulières et mal réparties) sont liées à l'influence de l'anticyclone de Saint Hellène responsable des pluies de mousson ainsi que les lignes de

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graines en provenance de l'Est. Les données pluviométriques de la station de Aéré lao (Tableau 2) explique cette tendance.

Tableau 2 : Pluviométrie moyenne annuelle de la station de Aéré lao de 2000 à 2009

Années

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

MOYENNE

Cumul (en mm)

368

200

105

369

273

543

231

182

204

170

265

Nombre de jours de pluie

25

18

18

26

23

27

20

18

22

19

22

Source : CADL de Aéré lao

La hauteur d'eau précipitée est irrégulière et le nombre de jours de pluies varie entre 18 jours au minimum et 27 jours au maximum. La pluviométrie moyenne annuelle (265 mm) est un peu au-dessus de la moyenne départementale (262 mm). Dans cette zone comprise entre les isohyètes 300 et 500 mm, certaines années enregistrent des précipitations inférieures à 300

mm.

En fonction des variations climatiques, les agriculteurs distinguent cinq périodes fondées sur le régime de la pluviométrie et la progression des températures qui conditionnent le calendrier agricole :

- Le « Dabundé » va de Décembre à Mars. Il se caractérise par sa relative fraicheur. Les mares s'assèchent, le ciel est clair et l'alizé domine. Les arbres perdent leurs feuilles : le mil et le sorgho sont cultivés dans le Walo.

- Le « Ceedu » s'installe en Mars sous l'influence de l'harmattan ou de l'alizé continental. C'est la période la plus chaude (40° C) du Fouta caractérisée par des vents de sable érosifs.

- Le « Déminaré » : c'est le « printemps du Fouta ». Il commence en Mai et précède la saison des pluies. C'est la période de défrichement des champs, alors que les arbres bourgeonnent.

- Le « Ndungu » débute à partir du mois de Juillet et s'arrête en Octobre. C'est la saison pluvieuse et la CR devient le théâtre d'intenses travaux agricoles. Durant cette période toutes les cuvettes se remplissent et la crue se réalise vers la fin de cette période.

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- Le « Kawlé » précède la saison sèche et marque la fin de « Ndungu ». C'est la période des récoltes et les mares temporaires sont occupées par les troupeaux. Cette période est marquée par la fréquence des maladies.

En gros, la quantité d'eau précipitée est variable et l'effet de l'harmattan (vent chaud et sec soufflant d'Est en Ouest) entraine une forte diminution des eaux de surface.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand