Première partie
LE CADRE GEOGRAPHIQUE
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Le cadre physique offre une entité géographique
avec une relation des ressources naturelles (eau, sol et
végétation). L'hydrologie liée à la variation
saisonnière des températures, de l'humidité relative
brève à la pluviométrie de cet espace, conditionne la
topographie, la pédologie ainsi que les formations
végétales correspondantes.
L'exploitation de ces ressources par les populations de la
communauté rurale qui ont une civilisation agraire très
structurée et attachée à leurs traditions, autorise une
double culture, associée à l'élevage et à la
pêche.
Ainsi dans cette première partie, on étudie les
composants du milieu. Le chapitre I : « le diagnostic des ressources
naturelles » va permettre d'apprécier dans le chapitre II «
l'environnement socio-économique. ».
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CHAPITRE I : ETAT DES RESSOURCES NATURELLES
La CR de Madina Ndiathbé est un milieu qui
présente trois caractères différents. La zone Walo, la
zone Djéjégol et la zone Diéri où la connaissance
des ressources en eau, des types de sols ou de végétation fait
partie intégrante des systèmes locaux que les paysans
utilisent.
En effet, les habitants se sont adaptés au climat de
type sahélien de cette zone marquée par une déficience des
eaux pluviales, mais compensée par la crue et les eaux souterraines. La
végétation se compose d'espèces ligneuses,
épineuses et rabougries. Elle forme ça et là une savane
claire, une steppe arbustive et arborée dépendante des sols
lourds hydromorphes (hollaldé) du Walo aux sols bruns rouges du
Diéri en passant par les sols de fondé.
Les ressources naturelles que les habitants utilisent pour
leurs besoins vitaux et leurs bien être, sont mises en valeur au plan
économique et culturel, ce qui demande l'examen préalable de
l'état des ressources naturelles.
I. LES RESSOURCES EN EAU
La communauté rurale de Madina Ndiathbé se
trouve dans un milieu semi-désertique où la question de l'eau
occupe une place de choix dans la préoccupation des populations. L'eau y
présente une dimension économique, sociale et culturelle. En ce
sens, le potentiel hydrique est formé par : l'apport pluvial, les eaux
de surface et les eaux souterraines.
1.1 Les eaux pluviales
Les ressources hydriques sont fortement dépendantes du
climat qui joue un grand rôle dans la vie des hommes et sur
l'évolution du milieu physique.
A l'image de la moyenne vallée enserrée dans le
domaine climatique sahélien, la communauté rurale de Madina
Ndiathbé se singularise par l'alternance de deux saisons très
marquées : une saison sèche qui dure 9 à 10 mois et une
courte saison pluvieuse concentrée sur 2 à 3 mois (juillet
à septembre). Les écarts de températures sont importants,
avec des isothermes moyennes comprises entre 29 degrés et 30
degrés atteignant parfois même 40 degrés (surtout dans le
Diéri), ce qui fait de la communauté rurale une des zones les
plus chaudes du pays alors que les minimas de 7 degrés à 9
degrés sont courants en Décembre durant la saison froide.
Les précipitations (faibles, irrégulières
et mal réparties) sont liées à l'influence de
l'anticyclone de Saint Hellène responsable des pluies de mousson ainsi
que les lignes de
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graines en provenance de l'Est. Les données
pluviométriques de la station de Aéré lao (Tableau 2)
explique cette tendance.
Tableau 2 : Pluviométrie moyenne annuelle
de la station de Aéré lao de 2000 à 2009
Années
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
MOYENNE
|
Cumul (en mm)
|
368
|
200
|
105
|
369
|
273
|
543
|
231
|
182
|
204
|
170
|
265
|
Nombre de jours de pluie
|
25
|
18
|
18
|
26
|
23
|
27
|
20
|
18
|
22
|
19
|
22
|
Source : CADL de Aéré lao
La hauteur d'eau précipitée est
irrégulière et le nombre de jours de pluies varie entre 18 jours
au minimum et 27 jours au maximum. La pluviométrie moyenne annuelle (265
mm) est un peu au-dessus de la moyenne départementale (262 mm). Dans
cette zone comprise entre les isohyètes 300 et 500 mm, certaines
années enregistrent des précipitations inférieures
à 300
mm.
En fonction des variations climatiques, les agriculteurs
distinguent cinq périodes fondées sur le régime de la
pluviométrie et la progression des températures qui conditionnent
le calendrier agricole :
- Le « Dabundé » va de Décembre
à Mars. Il se caractérise par sa relative fraicheur. Les mares
s'assèchent, le ciel est clair et l'alizé domine. Les arbres
perdent leurs feuilles : le mil et le sorgho sont cultivés dans le
Walo.
- Le « Ceedu » s'installe en Mars sous l'influence
de l'harmattan ou de l'alizé continental. C'est la période la
plus chaude (40° C) du Fouta caractérisée par des vents de
sable érosifs.
- Le « Déminaré » : c'est le «
printemps du Fouta ». Il commence en Mai et précède la
saison des pluies. C'est la période de défrichement des champs,
alors que les arbres bourgeonnent.
- Le « Ndungu » débute à partir du
mois de Juillet et s'arrête en Octobre. C'est la saison pluvieuse et la
CR devient le théâtre d'intenses travaux agricoles. Durant cette
période toutes les cuvettes se remplissent et la crue se réalise
vers la fin de cette période.
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- Le « Kawlé » précède la
saison sèche et marque la fin de « Ndungu ». C'est la
période des récoltes et les mares temporaires sont
occupées par les troupeaux. Cette période est marquée par
la fréquence des maladies.
En gros, la quantité d'eau précipitée est
variable et l'effet de l'harmattan (vent chaud et sec soufflant d'Est en Ouest)
entraine une forte diminution des eaux de surface.
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