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Savoirs locaux et nouvelles initiatives pour la gestion des ressources naturelles dans la communauté rurale de Madina Ndiathbe (département de Podor).


par Aliou WANE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) - DEA (Diplome d'étude approfondie) en Géographie 2009
  

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1.2 Les limites des connaissances scientifiques

Les connaissances modernes sont gérées par les institutions qui n'intègrent que peu ou pas les fondements culturels sur lesquels reposent les systèmes de gestion jadis détenus par ces populations. C'est ce qui est à l'origine de la plupart des faiblesses de ces formes de gestion.

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1.2.1 Le manque de suivi des pare-feux de protection

L'Etat, sous le contrôle du service des Eaux et Forêts avait instauré la réalisation de pare-feux de protection en vue de prévenir les feux de brousse dans la zone Diéri (pare-feux à Bano et à Aéré Gawdi). Ainsi, la direction régionale des Eaux et Forêts assuraient l'entretien annuel des infrastructures au bénéfice des populations sans leur participation.

Et depuis que ce service étatique n'arrive plus à faire l'entretien d'autant plus qu'il n'avait pas initié les populations à la pratique, la zone Bano est de plus en plus exposée aux feux de brousse. Ce déficit de partenariat fait aujourd'hui que les populations locales préfèrent lutter contre ce fléau que d'essayer d'entretenir ces pare-feux dont elles ne maitrisent pas.

1.2.2 Le POAS non respecté

La réalisation depuis 2007 du plan d'occupation et d'affectation des sols sous l'égide de la SAED en vue de la sécurisation foncière n'est pas toujours appliquée. En effet, tous les représentants de producteurs (agriculteurs, éleveurs et pécheurs) étaient associés à l'élaboration de ce recueil mais qui s'est heurté au manque d'intérêt des populations ayant déjà des formes de législation (fourrière des animaux, concession ou coopération) plus conformes au contexte du milieu.

On peut y ajouter dans les PIV l'utilisation des engins lourds (tracteurs) conçus pour les sols de l'Europe qui tassent le sol et le rendent compact. Ce phénomène a deux conséquences graves : d'une part, les engrais ne peuvent plus être assimilés correctement, d'autre part l'eau reste en surface et il en découle un engorgement des sols.

Comme les savoirs locaux n'ont pas pu s'adapter au bouleversement du milieu et à la modernité. Les savoirs scientifiques environnementaux n'ont pas entièrement transformé les pratiques et les discours de la population locale par rapport à l'environnement. Il convient dés lors de mêler traditions et modernités dans la gestion des ressources naturelles pour défendre le mode de vie, l'identité, les valeurs et les visions du monde de cette communauté autochtone.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard