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Savoirs locaux et nouvelles initiatives pour la gestion des ressources naturelles dans la communauté rurale de Madina Ndiathbe (département de Podor).


par Aliou WANE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) - DEA (Diplome d'étude approfondie) en Géographie 2009
  

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CHAPITRE I : LES SAVOIRS LOCAUX : INVENTAIRE ET CARACTERISATION

Se nourrir est un besoin essentiel pour l'homme, sans doute c'est ce qui ont poussées les populations de la CR pour avoir libérer leur génie créateur de multiples façons et tendre vers leur autosuffisance alimentaire. Des pratiques de systèmes culturaux diversifiés ont été adaptées aux conditions climatiques pour la protection des plantes, la conservation et la transformation des produits agricoles.

Comme pour les plantes, les savoirs locaux permettent de faire face aux problèmes de santé des animaux. De même que, le recueil des savoir-faire traditionnels de pêche constitue un point de départ aux efforts de conservation.

I. LES PRATIQUES AGRICOLES TRADITIONNELLES

Les savoirs constituent la base de la culture des populations de la CR. On admet de plus en plus le rôle des savoirs locaux dans l'impulsion du développement.

1.1 La technologie populaire de l'agriculture de décrue

Les cultures de décrue sont pratiquées sur une partie de la CR traversée par le fleuve Sénégal et le Doué pendant la période des basses eaux. C'est un procédé qui tient compte de la connaissance des lois naturelles qui régissent les rapports : sol, eau, plante, climat. Le travail se divise en deux phases correspondant à des opérations, des outils, des gestuelles.

1.1.1 Préparation des semences et rituel

Le choix des semences est fait au moment de la récolte. On sélectionne les meilleures panicules bien remplies de grains, bien formés et murs que l'on avait préservé des attaques de divers prédateurs. Le décorticage pour cette raison ne se fait que quelques heures avant le semis par une femme mûre pour la plupart du temps (généralement la mère de famille).

Après le décorticage, les grains sont vannés et séparés des glumes et glumelles et ensuite lavés dans de l'urine de vache6 recueillies le matin. Après, les grains de semences sont étalés sur une natte, où ils sont séchés quelques heures.

Au terme de ces préparatifs, le chef de famille, qui en est le maitre d'oeuvre, se dirige vers les champs suivi de son équipe. Aussitôt arrivé, il fait le tour du champ (pour la

6 La croyance populaire veut que l'urine de vache protège les grains de semences contre les attaques d'insectes tels que la cigale noir « somré » et le criquet solitaire « tenkéré ». Il a été constaté aussi, que les grains ainsi traités, donnent des plantes vigoureuses qui se développent plus vite, comme s'ils avaient été semés dans le sol de « wiinndé » (sol ayant subi un parcage).

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reconnaissance et saluer les esprits) et revient à son point de départ où il prépare sept poquets qu'il ensemence et enterre pour marquer le début des travaux.

Le semis en culture de décrue est une course contre la montre, à cause de la rapidité avec laquelle le sol se dessèche et la rapidité du retrait des eaux.

Ainsi, dans la société Halpular superstition et technologie sont indissociable, l'organisation du travail est également très caractéristique.

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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"