Conclusion partielle
Au terme de cette première partie, la CR de Madina
Ndiathbé est marquée par une disponibilité et une
diversité des ressources naturelles. Au premier plan, les ressources
hydriques sont formées par trois éléments : les eaux de la
pluie, les eaux de surface et les eaux souterraines abondantes dans
l'ensemble.
La distribution des ressources végétales est en
grande partie liée à ces potentialités hydriques dont la
répartition temporelle se distingue par une irrégularité
et une baisse significative au cours des dernières années. Elles
sont composées essentiellement d'épineux, d'arbustes et de vastes
espaces dénudés.
Ce milieu est aussi peu contrasté de par sa
géomorphologie et ses ressources pédologies dont la
variété des dénominations témoigne une
diversité des sols.
Sous cette orbite, la proximité de l'eau et les
différentes ressources ont conditionné l'implantation humaine qui
depuis le Moyen-âge, a été l'objet d'une cristallisation de
l'habitat et la production de territoire qui aujourd'hui est marquée par
une population très jeune en croissance rapide.
Cette population tire partie de tout ce qui dans la nature,
peut l'aider à atteindre son but car : « chaque milieu
possède des richesses potentielles, dont la mise en oeuvre dépend
du type de société, de son degré de développement
et de ses possibilités d'intervention » (Vidal de la Blache,
1922).
L'analyse des systèmes de production illustre que
l'agriculture traditionnelle (décrue et pluviale) est resté
longtemps en dehors du système de production monétaire dominant.
L'élevage et la pêche s'intégraient harmonieusement
à cette mise en valeur. Mais les aménagements hydroagricoles se
sont greffés à cette dynamique dont ils ont fini de devenir le
monopole.
Par ailleurs, cette population possède des savoirs
ancestraux dans l'exploitation des ressources naturelles et leurs
capacités ataviques à gérer au mieux les défis
écologiques qui avaient été dans leurs trajets historiques
propres. Ce qui nécessité de faire un diagnostic des
différents types de savoirs mis en valeur dans la CR de Madina
Ndiathbé.
Deuxième partie
DIAGNOSTIC DES TYPES DE
SAVOIRS MIS EN VALEUR DANS
LA COMMUNAUTE RURALE DE
MADINA NDIATHBE
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Ayant une bonne lecture de leur espace, les populations de la
communauté rurale de Madina Ndiathbé portent un grand
intérêt sur leur système de connaissances locales dans le
développement de la production agricole, de l'élevage, de
l'exploitation forestières et de la pêche. La complexité
des règles d'utilisation des terres de culture, la multiplicité
des utilisateurs et l'adaptation du mode d'accès selon les types
d'usagers nécessitent de faire un inventaire et une
caractérisation des savoirs locaux mis en valeur (chapitre I).
Mais, cette société n'est pas statique, de
nouvelles initiatives d'exploitation des ressources naturelles (chapitre II)
méritent une réflexion particulière.
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