2.2.2) L'éducation : corrélation positive
avec l'auto-emploi à travers le sous-emploi
Certains jeunes n'attendent pas la fin de leur cursus scolaire
ou universitaire, et acceptent des emplois jugés inférieurs
à leur niveau de qualification. D'autres n'hésitent pas à
préférer un
3. Ce qui lui a valu le prix Nobel d'économie en 1992.
L'ouvrage est approfondi dans sa 3ème édition en 1994.
4. Il n'est de richesse que d'hommes...La
pensée humaniste a aussi trouvé aujourd'hui un allié
de poids : le marché financier! Car, si deux tiers de la valeur des
entreprises cotées est immatérielle, deux tiers de la valeur des
entreprises viennent du capital humain.
emploi indépendant vues les difficultés que
présente le sous-emploi. Rissman (2003) postule que le travail
indépendant est aussi une alternative à de faibles revenus sur le
marché de l'emploi, ce qui indique qu'un niveau d'instruction
élevé est en relation avec l'auto-emploi, à travers un
manque de possibilités d'emploi.
2.2.3) L'éducation : corrélation positive
avec l'auto-emploi à travers le chômage
Nordman et Doumer (2012) trouvent des résultats
opposés à ceux de Boutin (2010) sur le lien entre niveau
d'éducation et accès à l'emploi. A partir des
données de l'enquête 1-23 réalisée entre 2001 et
2003 dans sept capitales de la zone UEMOA (exceptée Bissau), les auteurs
trouvent à l'aide d'une modélisation logit qu'à
Lomé, Cotonou et Abidjan, il existe une corrélation positive
entre le chômage et le niveau d'éducation : les chances de
chômer augmentent avec le niveau d'éducation. Cette situation se
produit lorsque les individus, à la fin de leur cursus, se retrouvent
sans emploi. Par contre, les individus sans niveau d'éducation, n'ayant
plus d'autres alternatives, se dirigent très tôt vers le
marché du travail, et ont donc une plus faible probabilité
d'être au chômage. Une situation de chômage peut ainsi mener
les individus à l'auto-emploi.
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