B. DRH de
Bolloré Logistics (Dossier annexe : annexe16 p. 35 à 37)
Séverine RESSE, DRHNord Normandie Ouest et
Centre chez Bolloré Logistics,a bien voulu me recevoir afin de
parler de la politique RSE de l'entreprise et principalement des personnes en
situation de handicap.
Concernant le processus d'embauche, Mme RESSE s'engage
à recruter selon le CV et nonsur l'état de santé du
candidat, afin de prendre le meilleur profil pour le poste voulu.
L'égalité des chances pour l'emploi est importante pour cette
entreprise.Celle-ci n'hésitera pas à mettre en place des
aménagements afin de faciliter l'insertion des personnes en situation de
handicap. Mme RESSE m'a confié que parfois des intégrations ne
pouvaient pas se réaliser en fonction de certain poste.
Concernant les 6 % de personnes en situation de handicap dans
l'entreprise, la DRH m'a affirmé que les quotas sont respectés
dans son secteur. Les personnes en situation de handicap moteur, physique, sont
les plus représentés dans l'entreprise.Ce n'est pas par choix
mais parce que les personnes qui ont un handicap psychique et certains types de
handicap mentaux hésitent à se déclarer de peur de voir
leur chance diminuée. Mme RESSE incite les personnes qui cachent leur
handicap à se déclarer afin de pouvoir leur fournir toute l'aide
nécessaire à leur vie au travail.
Bolloré Logistics a des contrats de
professionnalisation et fait des mises en situation afin de faciliter les
intégrations dans leur équipe. L'entreprise possède un
service qui s'appelle « Merci Oscar » qui embauche
uniquement des personnes en situation de handicap, en proposant un service de
conciergerie.
Avec la collaboration de plusieurs entreprises, ils ont
établi le projet « Simon », qui a pour but de
facilité l'intégration des personnes atteintes d'autisme, en leur
proposant des aménagements et aidant les collaborateurs à mieux
comprendre leur pathologie via des guides.(Dossier annexe : annexe17 p.
38).
Mme RESSE s'est exprimée concernant les organismes
d'aide aux personnes en situation de handicap.Selon elle, il s'agit d'une bonne
initiative, car cela permet aux personnes en situation de handicap de se
retrouver plus impliquées dans la vie en société que ce
soit personnel et professionnel. Mais, il y a un manque important de
communication entre les services et les demandeurs, et les organismes manque de
dynamisme dans leur action.
D. Cap emploi
J'ai contacté le Cap Emploi du Havre, afin de savoir ce
que faisait un organisme spécialisé dans les projets de vie et
l'insertion et le maintien des personnes handicapées. De par la
confidentialité due à son poste, je ne peux pas retranscrire
intégralement l'interview. Seulement les points cités seront
résumés.
Cet organisme sert de lien entre les employeurs et les
demandeurs d'emploi :
Pour les demandeurs
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Pour les entreprises
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Adapter le projet de vie avec le handicap
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Sensibiliser les acteurs sur les différents types de
handicap
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Accompagner les demandeurs dans leur recherche de
formation
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Améliorer les procédures de recrutement
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Conseiller les demandeurs sur les aides pour les
personnes handicapées
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Trier les candidatures afin de présélectionner les
profils
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Faciliter le contact avec les employeurs
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Aider financièrement et proposer des moyens humains pour
faciliter les intégrations
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Aider les demandeurs à maintenir leur emploi en
trouvant des solutions et des aménagements
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Accompagner les entreprises au maintien de l'emploie de leur
employé handicapé
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J'ai eu un entretien avec Muriel CAZAURANG, animatrice
pôle formation de Cap Emploi et conseillère bilan pour l'Espace
Formation Étude Ligue Havraise (EFELIHA) depuis 3 ans, qui m'a
expliqué comment les personnes en situation de handicap pouvaient
bénéficier de l'aide proposé par cet organisme.
Pour commencer il faut avoir la reconnaissance de travailleur
handicapé, qui peut être sous différentes formes comme :
Ø La pension d'invalidité (qui fait foi),
Ø La RQTH (demander à la MDPH),
Ø L'AAH.
Ces reconnaissances sont nécessaires pour les personnes
qui ne peuvent plus exercer leurs métiers dans les conditions optimales,
pour les personnes accidentées de la vie et pour les personnes
handicapées de naissance. Grâce à cela, ils peuvent
demander de l'aide aux organismes afin de retrouver une situation stable dans
leur quotidien personnel et professionnel. Le Cap Emploi essaye de trouver des
situations de compensation afin que le handicap ne soit plus une
fatalité mais pouvoir vivre sans gêne avec ou en tiré le
meilleur potentiel. Cet organisme aide les personnes en situation de handicap
en leur proposant des moyens humains (interprète ; guide...),
matériels (appareil spécifique, visuel, bureautique...). Des
aides pour le logement sont mis en place en orientant les demandeurs vers des
équipes spécialisés, car le Cap Emploi a statué le
fait que les problèmes personnelsnotamment lié au logement
peuvent être un frein pour le milieu professionnel.
Le Cap Emploi est divisé en plusieurs cellules qui
sont spécialisées dans chaque étape d'aide à la
personne (chaque Cap Emploi est différent d'un centre à un
autre) :
Maintien dans l'emploi :
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Le but de cette cellule est d'éviter les licenciements
pour inaptitude à l'emploi, et trouver des solutions pour le maintien de
l'emploi des personnes handicapées.
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Formation :
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Aide les personnes en situation de handicap à trouver
des formations qui correspondent à leur besoin et leur projet de vie en
prenant en compte leur handicap.
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Synthèse :
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A pour but de faire le lien entre les demandeurs, les services
de Cap emploi et les entreprises.
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Assistance sociale :
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Aide les demandeurs pour les problèmes divers et
sociaux comme le logement, le budget...
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Aide entreprise :
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Fait le lien avec les entreprises
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Psychologie :
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Aide les demandeurs avec un soutien psychologique et leur
apprend à gérer leur émotion.
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Conseil :
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Fait le lien avec les Pôle Emploi
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Cap Emploi est financé par l'AGEFIPH, via les taxes que
payent les entreprises qui ne respectent pas les lois sur l'intégration
des personnes handicapées de 6% au sein d'une structure de 20
employés ou plus.
J'ai interrogé Mme CAZAURANG, afin de savoir si elle
avait déjà été victime de discrimination à
l'emploi. Elle m'a expliqué que oui, à cause de son statut de
femme, et quand elle passait des sélections pour certain poste.Au fur et
à mesure des entretiens, les hommes devenaient plus nombreux
jusqu'à effacer les candidats féminins. Elle m'a informé
que certaines personnes qu'elle suit sont victimes de discrimination par
rapport à leur handicap, race, sexe...
Concernant la perception du handicap dans la
société, Mme CAZAURANG, me dit que pour plus de la moitié
des personnes qu'elle a interrogé le handicap signifient uniquement les
personnes en fauteuil roulant.Les autres types de handicap tel que le mental ou
le handicap invisible (mal de dos chronique, arthrose...) ne sont pas
considérés comme handicap, à cause du logo initial pour le
handicap.Mais avec l'avancée des lois et de la reconnaissance plus vaste
des types de handicap, les logos deviennent plus précis afin de pouvoir
mieux appréhender les différents types de handicap (Dossier
annexe : annexe19 p.41). Mme CAZAURANG me signale que depuis 20 ans ou
elle exerce cette profession, elle n'a reçu que 3 personnes en fauteuil
roulant, les cas les plus fréquents sont des personnes atteintes de
handicap mental.
Mme CAZAURANG, met en avant le fait que les entreprises et
employés qui accepte plus facilement les personnes en situation de
handicap sont ceux qui ont vécu ou qui ont dans leur entourage des
personnes atteintes de handicap. Car, connaissant les effets de ce handicap,
les personnes non atteintes sauront comment faire face en cas de crise et
pourront intégrer plus efficacement les personnes atteintes. Elle avance
également que, le fait que les récentes lois pour aider et
intégrer les personnes handicapées sont dû au fait que les
politiciens ont dans leur connaissance des personnes handicapées. Le
président E. MACRON modifie de plus en plus les lois pour les personnes
handicapées, pour pouvoir, favoriser l'emploi des personnes
handicapées dans toutes les entreprises même les TPE d'ici 2025.
Car beaucoup de petites entreprises engagent des personnes en situation de
handicap, mais qui n'ont aucun avantage fiscal ou d'aide pour le financement
des outils permettant d'intégrer efficacement ces personnes.
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