C. Jade (atteinte de paralysie) (Dossier annexe :
annexe14 p. 29 à 32) :
La femme est âgée de 22 ans, a le flanc droit et
le bras partiellement paralysé, à cause d'une voiture qui l'a
renversé il y a 5 ans, pendant ses études.
Jade me confie ce qu'elle a vécu pour ces examens de
fin d'étude.L'école où elle était scolarisée
n'avait pas pris son handicap au sérieux.En effet, l'administration lui
disait que son problème ne nécessitait pas d'aménagement
de leur part malgré les documents que lui avait fourni ses
médecins afin d'attester de son handicap. Ses parents ont
décidé de l'emmener au commissariat afin de savoir quel recours
il y avait par rapport à sa situation. La police leur a donc
suggéré de déposer une plainte contre son école
pour le motif de « délaissement d'une personne
vulnérable » en accord avec la loi de 2007. Suite
à cela, l'établissement a mis en place pour Jade un tiers temps
et mis à sa disposition une secrétaire pour qu'elle puisse passer
son BAC S. Après cela, elle s'est spécialisée dans le
domaine de la chimie afin de pouvoir travailler en tant que manager.
Depuis, elle est à la recherche d'un emploi stable,
mais certaines entreprises ont des difficultés à engager une
jeune manager à cause de son manque d'expérience mais
également à cause de son handicap. Elle arrive à trouver
des missions intérimaires de courtes périodes, sur des postes
adaptés dans mon domaine.Malheureusement, il s'agit souvent de
remplacement et les entreprises n'engagent pas de personne sur le long
terme.
Jade n'a pas eu le choix de se déclarer comme
travailleur handicapé afin de pouvoir accéder aux
aménagements de poste qu'elle a besoin pour travailler et accéder
à l'AAH.Elle perçoit également des aides de la CAF et
pôle emploi, mais cette situation ne lui convient pas.En effet, elle
souhaiterait ne plus être dépendante de ses aides.
Elle s'agace des personnes qui la plaigne, car pour elle ce
genre de réflexion la blesse et la rabaisse. Ils la considèrent
comme une personne fragile qui a besoin d'assistance à tout moment.
Selon elle, les lois pour les personnes handicapées
regroupent tous les types de handicap.Mais elle n'est pas certaine que cela
change les mentalités des individus.En effet, en analysant les textes de
loi et leur application, la différence reste grande selon elle, il y
aura toujours des entreprises qui trouveront des parades afin de ne pas suivre
la loi.
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