III. Analyse des entretiens
A. Personnes
handicapées
J'ai eu l'occasion d'interviewé deux personnes
atteintes de handicap, un homme et une femme âgé respectivement de
30 et 22 ans. Ils ont tous les deux demandé à rester dans
l'anonymat. Nous les présenterons donc comme Yoli et Jade.
A. B. Yoli (atteint de TDAH & HPI) (Dossier annexe :
annexe13 p.26 à 28) :
L'homme est âgé de 30 ans,a des
difficultés dans son quotidien, que ce soit personnels ou
professionnels.En effet, l'homme est atteint d'un handicap psychique
nommée le Trouble du déficit de l'attention Avec
Hyperactivité (TDAH) avec Haut Potentiel Intellectuel (HPI), qui se
caractérise par plusieurs effets :
Inconvénients
|
Avantages
|
Difficulté pour se concentrer
|
Peut entrer en hyper concentration
|
Difficulté a créé des interactions
sociales
|
Multitâche
|
Perturbé au moindre bruit anormal
|
Capacité d'apprentissage accrue
|
Hypersensible
|
|
Dans son quotidien, il essaye de s'adapter à ses
interlocuteurs. Ses proches essayent de le soutenir et essayent de l'aider
à mieux s'intégrer. Certaines tâches peuvent devenir plus
compliquées pour lui, ou il ne les réaliserait pas de la
même façon que la plupart des gens
Il possède un Bac +3 en commerce international et est
un salarié en CDD. Yoli n'a pas souhaité déclarer son
handicap de peur que cela lui réduise ses chances d'embauche.Il a
été plusieurs fois victime de discrimination à l'emploi
à cause de son handicap. En effet, par le passé, il avait
été reconnu comme travailleur handicapé, il se retrouvait
face à des recruteurs qui le méprisaient.Une de ses connaissances
(qui travaille dans l'entreprise où Yoli avait postulé) lui avait
relaté un échange qu'il avait surpris entre son patron et les
recruteurs, dans lequel il avait annoncé en étant condescendant
« un handicapé mental avait osé venir postuler dans
son entreprise, mais que jamais il n'engagerait une « personne
attardé », et que le recruteur à bien fait de le faire
partir. ».
Cette expérience a démoralisé Yoli, qui
n'a pas souhaité renouveler son dossier. Même maintenant qu'il est
en CDD, l'attitude de ses collègues ne l'encourage pas à se
déclarer, car ils s'amusent des différences des autres en les
dénigrants. Il envisagerait de refaire un dossier s'il s'apercevait que
les mentalités évoluées.
Yoli m'a confié comment il essayait de se fondre dans
la masse, de se contrôler afin de ne pas dévoiler son handicap.
Mais, cela à des répercutions sur son corps et son mental.En
effet, dans ces moments de solitude, il s'effondre en sanglot de par les
douleurs causées par le stress et le contrôle continu sur
lui-même. Pour essayer de pallier ces désagréments, il peut
compter sur sa famille et sur ses sessions d'isolement pour se
défouler.
Il ne comprend pas pourquoi les personnes sans handicap
ontl'esprit fermé et cela le désole.Avec l'évolution des
lois et de la mentalité générale de la France, les
personnes ne devraient plus faire de différence entre personne
handicapée et non handicapée.
Concernant les lois, il juge l'initiative bonne, même si
pour que ça marche tout le monde devrait « jouer le
jeu ». Selon lui, la taxe sur le manque de personnes
handicapées dans les entreprisesdevrait être plus
sévère pour les très grandes entreprises.A partir d'un
certain nombre d'employés le montant n'est pas assez persuasif, cela ne
représente pas beaucoup.
|