2-4-2- L'emprunt obligataire
On parle d'emprunt obligataire lorsqu'une entreprise (ou un
Etat, ou une banque) émet des obligations pour se financer. Les
obligations sont des titres de créance achetés par des
prêteurs que l'entreprise s'engage à rembourser avec un taux
d'intérêt fixe ou variable, à une date définie
d'avance.
En France, par exemple, l'Etat émet des obligations
assimilables au trésor (OAT), généralement remboursables
après 10 ans.
Pour l'entreprise, c'est une autre façon de se
financer, en-dehors des banques, si ces dernières refusent de
prêter ou que leurs conditions ne sont pas suffisamment
intéressantes. Les obligations ne donnent au détenteur ni de
parts dans la société, ni de droit de décision en cas
d'Assemblée Générale. Tout de même, les obligations
peuvent être converties en actions si le contrat signé entre
emprunteur et prêteur le spécifie.
Au moment de créer une entreprise, l'entrepreneur n'a
pas à apporter l'intégralité du capital (20% pour les
SARL, 50% pour les SAS), mais il devra avoir complété ce capital
jusqu'à la date d'échéance fixée dans les statuts
de l'entreprise.
S'il advenait que l'entreprise fasse faillite, les
investisseurs ayant acheté des titres obligataires seraient
remboursés avant même les actionnaires. Il s'agit donc d'une forme
d'investissement relativement sûre pour les investisseurs.
Dans le cas de l'emprunt obligataire, les règles de
remboursement sont grandement similaires à celles de l'emprunt
indivis.
2-5- Le capital investissement :
Cette forme de financement n'est accessible qu'à
certains types de projets, généralement innovants, à fort
potentiel de croissance et assurant un retour sur investissement rapide.
Le recours au capital investissement peut avoir lieu, à
différents stades du cycle de développement de l'entreprise.
Il s'agit d'une forme de capital non coté (Private
Equity) que l'on peut définir comme une entrée au capital
d'entreprises non cotées en bourse et qui sont
déjà en activité.
En pratique, le capital-investissement intervient pour
réaliser des opérations de financement parmi lesquelles on peut
citer :
? L'acquisition de titres par l'achat de parts sociales
auprès d'anciens
actionnaires.
? L'apport de fonds nouveaux pour l'entreprise, par la
souscription à des titres qui viennent d'être émis.
Par ailleurs, le capital-investissement - d'origine
financière ou industrielle - peut revêtir différentes
formes :
- Le capital-investissement institutionnel :
représenté par des fonds d'investissement
spécialisés ad hoc ou des sociétés, privées
ou publiques telles que les fonds de pension, les banques ou les assurances.
- Le capital-investissement individuel : les
fonds peuvent être fournis par des personnes très riches, ayant
une grande expérience dans le domaine de l'investissement.
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