ABSTRACT
Financing SMEs in Morocco and Côte d'Ivoire is an
activity that governs the economic system. Indeed, companies in their diversity
constitute the pillar of any economy. To carry out their mission, they must
hold a set of resources necessary for their growth. Part of these resources
come from their external environment, the capital market. The granting of
financing is done in accordance with a number of criteria and conditions
specific to banks and to the stock market. These requirements are not always
known and favorable to SMEs. These points to flaws in the financing system in
both Morocco and Côte d'Ivoire. Indeed, it is sometimes unable to
mobilize financial resources internally (own funds). To do this, we must
address either economic agents with financing capacity or those to finance
capital deficits. Its needs can be assessed according to whether they have a
structural or cyclical character.
Today, companies and especially SMEs / SMIs regularly complain
about the lack of efficiency of banks, because most of their requests for
credits are categorically rejected for reasons that are often ignored. Many
young entrepreneurs are unaware of the different types of financing they can
use, which may explain this strong interest in bank financing for their
businesses. The purpose of this study is therefore to shed light on the
different financing alternatives of companies but also to expose the limits as
well as proposals for solutions all in the context of desacralizing the
question of financing.
LISTE DES TABLEAUX
NUMERO TABLEAU
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INTITULE
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PAGE
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PARTIE I
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TABLEAU 1
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Tableau d'activités d'affacturage dans divers pays
d'Afrique en 2009
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28
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TABLEAU 2
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Tableau répertoriant les autres techniques de financement
extérieur pour les PME et entrepreneurs
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39
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PARTIE II
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TABLEAU 3
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TABLEAU D'INVESTISSEMENTS ET RESSOURCES - PARTIE
INVESTISSEMENTS
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52
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TABLEAU 4
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TABLEAU D'INVESTISSEMENT ET RESSOURCES - PARTIE RESSOURCES
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52
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TABLEAU 5
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TABLEAU DE SALAIRES ET CHARGES SOCIALES
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53
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TABLEAU 6
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TABLEAU D'AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS
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53
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TABLEAU 7
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TABLEAU DE COMPTE DE RESULTAT PREVISIONNEL SUR 3 ANS
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54
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TABLEAU 8
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TABLEAU DES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION
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55
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TABLEAU 9
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TABLEAU DE LA CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT
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55
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TABKEAU 10
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TABLEAU DU SEUIL DE RENTABILITE ECONOMIQUE SUR 3 ANS
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56
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TABLEAU 11
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TABLEAU DU BESOIN EN FOND DE ROULEMENT SUR 3 ANS
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56
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TABLEAU 12
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TABLEAU DU PLAN DE FINANCEMENT A 3 ANS
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57
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TABLEAU 13
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TABLEAU DU BUDGET PREVISIONNEL DE TRESORERIE PREMIERE ANNEE
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58
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TABLEAU 14
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BUDGET PREVISIONNEL DE TRESORERIE PREMIERE ANNEE(SUITE)
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59
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5
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PLAN DU TRAVAIL
INTRODUCTION
I- MOYENS DE FINANCEMENTS MIS A DISPOSITION DES TPE ET PME
IVOIRIENNES ET MAROCAINES
1- CONSTAT
2- MODELE MAROCAIN DE FINANCEMENT DES TPE ET PME
3- MODELE IVOIRIEN DE FINANCEMENT DES TPE ET PME
4- INVENTAIRE DE QUELQUES MOYENS DE FINANCEMENT EXISTANTS
II- LIMITES ET COMPARAISON DES MOYENS DE FINANCEMENT DES TPE
ET PME MAROC/COTE D'IVOIRE
1- LIMITES RENCONTREES/RECCURENTES
2- COMPARAISON DES MODES DE FINANCEMENTS MAROC/COTE
D'IVOIRE
III- CAS PRATIQUES
1- CAS PRATIQUE 1 : ENTREPRISE ATLAS INTERGROUP
2- CAS PRATIQUE 2 : ENTREPRISE RASA S.A.R.L
3- PROPOSITIONS
INTRODUCTION
En Afrique, la définition des PME reste floue car elles
sont assimilées le plus souvent à la microentreprise, à
l'artisanat, voir à l'informel. Ces entreprises restent méconnues
dans les programmes de développement. Une PME africaine se
définirait ainsi : Toute entreprise réalisant un chiffre
d'affaires de moins de 150 millions de FCFA (2485046 Dh environ) employant
moins de 1000 salariés.
Dans nos systèmes actuels de fonctionnement nous assistons
à une recrudescence de l'entrepreneuriat moderne, cela se montre par une
multitude de projets innovants naissants tous aussi révolutionnaires les
uns que les autres. L'entrepreneuriat est en soi une bonne initiative que de
nombreux états encouragent. On en veut pour confirmation les
différentes exonérations fiscales dont bénéficient
ces jeunes entrepreneurs.
Toutefois, ceux-ci ont tous un point commun qui est la question
de financement de leur activité. Ce point important qu'est le
financement de ces jeunes entreprises ou PME, sera le sujet de notre
étude.
« Toute entreprise a besoin d'injection de capitaux frais
dans les phases d'investissement et de croissance » Benjamin Franklin
Dans un souci de précision, notre recherche se portera sur
une étude comparative MAROC / COTE-D'IVOIRE au vu d'une certaine
connaissance du terrain et des réalités dans la mesure où
ce sont nos pays respectifs. Aussi, n'oublions pas de relever que la
rentabilité d'un investissement découle des moyens de financement
mis en oeuvre.
Il s'agira pour nous de s'interroger sur les moyens existants et
préférentiels auxquels ces jeunes entrepreneurs seront soumis
à étude de faisabilité d'où notre
problématique première : Quels sont les défis auxquels les
sociétés en création TPE et PME ivoiriennes et marocaines
sont confrontés dans le cadre du financement de leur activité ?
Dans l'optique de bien cerner cette problématique majeure et d'y
répondre efficacement, nous traiterons les moyens de financement
existants, et mis à disposition de ces sociétés en
création et PME avant d'exposer les limites de celles-ci ainsi que des
propositions d'alternatives.
Pour finir nous exposerons deux cas pratiques histoire de
mettre en lumière l'étude réalisée.
I- Moyens de financement mis à disposition des
TPE et PME
1- Constat
L'entreprise, dans son environnement que l'on sait très
concurrentiel, doit
impérativement obtenir du financement pour son
activitémais aussi optimiser les coûts qui y sont liés.
En effet, les fonds propres s'avèrent insuffisants lors de
la réalisation d'événements importants dans la vie de la
PME en occurrence à travers les projets d'investissements ou
restructurations diverses. L'Afrique, en dépit des dernières
crises régionales et mondiales (la dernière étant
l'affaiblissement du coût des matières premières) connait,
depuis 2008, une croissance positive avec l'émergence de classes
moyennes.
Selon le rapport 2018 de la Banque Africaine de
Développement sur les « Perspectives économiques en Afrique
», les économies africaines, relativement fortes, ont en effet
affiché une évolution de 3,6 % en 2017.
Non seulement l'Afrique compte la plus forte proportion au monde
d'adultes en train de créer ou qui gèrent une nouvelle
entreprise, mais ces nouvelles TPE/PME sont pourvoyeuses d'emplois. Le
financement de ces projets nécessite régulièrement un
apport important de capitaux propres. En effet, les ressources
d'autofinancement si elles existent, ne leur permettent pas de palier à
tous leurs besoins financiers ; aussi les associés se trouvent
généralement dans l'incapacité de faire apport de tous les
fonds nécessaires.
L'appel à l'extérieur, en occurrence le secteur
bancaire, le marché financier ainsi que d'autres moyens reconnus de
financement, dans l'optique d'une augmentation des fonds propres s'avère
ne pas être une mince affaire à l'égard de l'insuffisance
des sources internes de financement. Mais comment lever les obstacles qui
pèsent sur le développement de ces petites entreprises ?
2- Modèle Marocain de financement des TPE et PME
2-1- L'autofinancement :
L'autofinancement vise essentiellement à
l'affranchissement des problèmes de l'endettement et à demeurer
unique décideur de l'entreprise.
L'autofinancement se définit comme étant la
capacité d'une entreprise à financer son activité et ses
investissements en ayant recours à ses moyens financiers qui lui sont
propres. C'est un mode de financement interne à l'entreprise se
composant intrinsèquement des amortissements comptables. Il
résulte de la somme des dotations aux amortissements, réserves,
plus-values, fonds propres, exercices antérieurs ainsi que
l'épargne. Il se rapporte à l'augmentation des actifs nets
réels de l'entreprise pour une période spécifique.
2-2- Le love Money :
Il s'agit de l'argent de vos proches qui acceptent de vous
aider à démarrer votre entreprise. Les projets innovants
nécessitent de présenter un prototype pour prétendre
à un financement, or cette étape a un cout élevé,
qui peut être couvert par le love money.
Le Love Money est unealternative financière aux
crédits traditionnels servis par les banques. Pour le
créateur, faire appel au Love Money consiste à impliquer
financièrement ses proches dans la constitution ou le
développement de son affaire. Cette implication financière est
formelle : les proches deviennent des actionnaires de l'entreprise.
Généralement, l'objectif de cet investissement est plus affectif
que lucratif. En d'autres termes, les proches investissent pour aider le
créateur à se lancer ou à développer une affaire
existante et non pour gagner de l'argent. Le Love Money s'inscrit dans le cadre
classique de la recherche de financements. Les financeurs potentiels sont
sollicités sur la présentation d'un projet structuré. Un
business plan détaillé est donc réalisé par le
créateur, il vient en appui de la demande.
9
Les prêts consentis sont généralement
octroyés en contrepartie de parts du capital social dont la proportion
est calculée à la hauteur des apports. Le proche devient donc
actionnaire de l'entreprise. Si l'activité prospère,
l'investissement pourra devenir rentable. A l'inverse, si l'activité ne
décolle pas et génère des pertes, l'investisseur pourra
perdre sa mise de départ. Pour mettre en place un financement en Love
Money, deux principales solutions existent :
1. Soit le créateur contacte directement ses proches,
leurs présente son projet et tente de les convaincre de partager
l'aventure de la création en injectant des deniers personnels
2. Soit le créateur présente son projet sur un
site de crowdfunding et incite ses proches à y
participer via la plateforme en ligne. Cette deuxième solution peut
être intéressante puisqu'elle permet d'ouvrir plus largement le
profil des investisseurs potentiels (famille, amis, mais aussi tierce
personne).
Dans tous les cas, les proches sollicités ont tout
intérêt à formaliser les prêts consentis. Pourquoi ?
Tout simplement parce qu'ils peuvent bénéficier
d'exonérations d'impôts conséquentes.
2-3- Le crédit-bail :
Le crédit-bail se définit comme une
location assortie d'une option d'achat à un prix
déterminé à l'avance1.Le
crédit-bail couramment appelé « leasing » est un
contrat par lequel une personne, le crédit bailleur
(société de financement, banque...) Achète un bien et le
met à la disposition d'une autre personne, le preneur (locataire),
moyennant le paiement d'un loyer. Le locataire n'est donc pas juridiquement
propriétaire du bien mis à sa disposition. Cependant dans une
logique de comptes consolidés, les biens acquis en crédit-bail
sont assimilés à des immobilisations.
Ce contrat est assorti d'une promesse unilatérale de
vente, selon laquelle le preneur a la possibilité, au terme de la
période convenue, d'acheter le bien.
En effet, au terme de la durée de location du bien, le
preneur peut, soit racheter se bien à un prix convenu d'avance et
fixé par le contrat de crédit-bail, soit continuer à le
louer, soit mettre fin au contrat.
2-4- L'emprunt :
L'emprunt bancaire concerne tous types de projet. Il
nécessite d'apporter un minimum de fonds propres, et de supporter un
certain niveau de risque. Il s'agit d'un montant versé par un
prêteur envers un emprunteur, ce dernier s'engage donc à
rembourser cette somme avec des intérêts déterminés,
sur une période précise.
1Recroix, Pascale, DCG 6 - Finance d'entreprise : 32
fiches de cours pour acquérir les connaissances nécessaires Ed.
8, P152 Ed Gualino
Les banques demandent souvent la caution personnelle du
porteur de projet, qui doit par exemple accepter une hypothèque sur son
logement ou le nantissement de ses biens immobiliers.
La plupart des banques octroient sous certaines conditions,
des financements pouvant atteindre jusqu'à 70% du montant de
l'investissement en cas de création et jusqu'à 80% en cas
d'extension.
L'opération consiste à solliciter la mise
à disposition d'une somme d'argent à un taux
déterminé et pour une durée définie, pour l'achat
de produits de consommation (matériel vidéo, véhicule,
etc.), d'un investissement mobilier ou bien l'édification d'un capital
de départ pour une entreprise. Pour les petites entreprises, l'emprunt
est couramment contracté auprès d'une seule banque dans l'optique
de couvrir les besoins financiers pour l'activité.
Il est important de noter que plus l'entreprise
génère du profit, plus sa capacité d'endettement
s'accroit.
Il existe deux grand types d'emprunt :
? L'emprunt indivis, régulièrement choisi par les
particuliers et PME.
? L'emprunt obligataire, généralement prisé
par les grandes entreprises.
2-4-1- L'emprunt indivis
Il est contracté par un seul emprunteur envers un
unique prêteur qui est généralement un établissement
bancaire. Il existe trois notions primordiales qui doivent être
soulignées :
? L'amortissement: c'est le remboursement du capital
emprunté uniquement
? Les intérêts : il s'agit de la
rétribution perçue par le prêteur, que
l'emprunteur règle en plus de l'amortissement,
? L'annuité :c'est la somme raquée
périodiquement par l'emprunteur en guise de remboursement du
prêteur. Elle fait étatd'une partie de la somme empruntée
à laquelle s'ajoute les intérêts.
Trois formules d'amortissement et remboursement de l'emprunt
indivis sont à détailler :
? Amortissement classique ou constant : à chaque
échéance, l'emprunteur
rembourse une portion identique du capital emprunté, en
y ajoutant les intérêts. Au fil du temps, le capital à
rembourser diminue, et le montant des intérêts baisse en
conséquence, puisqu'ils sont calculés sur le capital restant
à rembourser.
? Remboursement in fine : à toutes les
échéances, l'emprunteur règle uniquement les
intérêts du prêt. Le capital emprunté ne sera en
rendu qu'à la fin de la période du prêt et en une seule
fois. Ce compromis profite à l'entreprise dans la mesure où elle
peut générer des profits rapidement après contraction du
prêt. Toutefois, le montant des intérêts reste sensiblement
élevé durant toute la période du prêt et
l'entreprise se doit d'être en capacité de rembourser le capital
prêté d'une traite.
? L'annuité constante : l'emprunteur paye des traites
absolument identiques du début à la fin de la période.
En effet, le calcul vise à ce que le remboursement du capital et le
paiement des intérêts s'équilibrent parfaitement, et que le
montant des annuités soit linéaire.
? Prêt à paliers ou à lissage : dans les
deux cas, l'emprunteur ne commence le remboursement du nouveau prêt
qu'après avoir fini de rembourser un prêt plus ancien
(crédit à la consommation par exemple). On parle de "prêt
à palier" lorsque la banque A prête et accepte de repousser le
remboursement jusqu'à ce que l'emprunteur finisse de rembourser la
banque B. Il s'agit en revanche d'un "lissage de prêt" lorsque la banque
A accepte de reporter le remboursement après que l'emprunteur ait finit
de rembourser un prêt plus ancien contracté auprès de cette
même banque A. La différence entre les deux concepts réside
donc dans seulement l'origine du prêteur.
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