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Le financement des PME en Côte d'Ivoire et au Maroc. Etude comparative


par Christ Raphaël Kla-brou
ESSEM business school Casablanca - Bachelor business spécialité finance 2019
  

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ABSTRACT

Financing SMEs in Morocco and Côte d'Ivoire is an activity that governs the economic system. Indeed, companies in their diversity constitute the pillar of any economy. To carry out their mission, they must hold a set of resources necessary for their growth. Part of these resources come from their external environment, the capital market. The granting of financing is done in accordance with a number of criteria and conditions specific to banks and to the stock market. These requirements are not always known and favorable to SMEs. These points to flaws in the financing system in both Morocco and Côte d'Ivoire. Indeed, it is sometimes unable to mobilize financial resources internally (own funds). To do this, we must address either economic agents with financing capacity or those to finance capital deficits. Its needs can be assessed according to whether they have a structural or cyclical character.

Today, companies and especially SMEs / SMIs regularly complain about the lack of efficiency of banks, because most of their requests for credits are categorically rejected for reasons that are often ignored. Many young entrepreneurs are unaware of the different types of financing they can use, which may explain this strong interest in bank financing for their businesses. The purpose of this study is therefore to shed light on the different financing alternatives of companies but also to expose the limits as well as proposals for solutions all in the context of desacralizing the question of financing.

 

4

LISTE DES TABLEAUX

NUMERO TABLEAU

INTITULE

PAGE

 

PARTIE I

 

TABLEAU 1

Tableau d'activités d'affacturage dans divers pays d'Afrique en 2009

28

TABLEAU 2

Tableau répertoriant les autres techniques de financement extérieur pour les PME et entrepreneurs

39

 

PARTIE II

 

TABLEAU 3

TABLEAU D'INVESTISSEMENTS ET RESSOURCES - PARTIE INVESTISSEMENTS

52

TABLEAU 4

TABLEAU D'INVESTISSEMENT ET RESSOURCES - PARTIE RESSOURCES

52

TABLEAU 5

TABLEAU DE SALAIRES ET CHARGES SOCIALES

53

TABLEAU 6

TABLEAU D'AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS

53

TABLEAU 7

TABLEAU DE COMPTE DE RESULTAT PREVISIONNEL SUR 3 ANS

54

TABLEAU 8

TABLEAU DES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

55

TABLEAU 9

TABLEAU DE LA CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT

55

TABKEAU 10

TABLEAU DU SEUIL DE RENTABILITE ECONOMIQUE SUR 3 ANS

56

TABLEAU 11

TABLEAU DU BESOIN EN FOND DE ROULEMENT SUR 3 ANS

56

TABLEAU 12

TABLEAU DU PLAN DE FINANCEMENT A 3 ANS

57

TABLEAU 13

TABLEAU DU BUDGET PREVISIONNEL DE TRESORERIE PREMIERE ANNEE

58

TABLEAU 14

BUDGET PREVISIONNEL DE TRESORERIE PREMIERE ANNEE(SUITE)

59

 

5

PLAN DU TRAVAIL

INTRODUCTION

I- MOYENS DE FINANCEMENTS MIS A DISPOSITION DES TPE ET PME IVOIRIENNES ET MAROCAINES

1- CONSTAT

2- MODELE MAROCAIN DE FINANCEMENT DES TPE ET PME

3- MODELE IVOIRIEN DE FINANCEMENT DES TPE ET PME

4- INVENTAIRE DE QUELQUES MOYENS DE FINANCEMENT EXISTANTS

II- LIMITES ET COMPARAISON DES MOYENS DE FINANCEMENT DES TPE ET PME MAROC/COTE D'IVOIRE

1- LIMITES RENCONTREES/RECCURENTES

2- COMPARAISON DES MODES DE FINANCEMENTS MAROC/COTE D'IVOIRE

III- CAS PRATIQUES

1- CAS PRATIQUE 1 : ENTREPRISE ATLAS INTERGROUP

2- CAS PRATIQUE 2 : ENTREPRISE RASA S.A.R.L

3- PROPOSITIONS

CONCLUSION

 
 

6

INTRODUCTION

En Afrique, la définition des PME reste floue car elles sont assimilées le plus souvent à la microentreprise, à l'artisanat, voir à l'informel. Ces entreprises restent méconnues dans les programmes de développement. Une PME africaine se définirait ainsi : Toute entreprise réalisant un chiffre d'affaires de moins de 150 millions de FCFA (2485046 Dh environ) employant moins de 1000 salariés.

Dans nos systèmes actuels de fonctionnement nous assistons à une recrudescence de l'entrepreneuriat moderne, cela se montre par une multitude de projets innovants naissants tous aussi révolutionnaires les uns que les autres. L'entrepreneuriat est en soi une bonne initiative que de nombreux états encouragent. On en veut pour confirmation les différentes exonérations fiscales dont bénéficient ces jeunes entrepreneurs.

Toutefois, ceux-ci ont tous un point commun qui est la question de financement de leur activité. Ce point important qu'est le financement de ces jeunes entreprises ou PME, sera le sujet de notre étude.

« Toute entreprise a besoin d'injection de capitaux frais dans les phases d'investissement et de croissance » Benjamin Franklin

Dans un souci de précision, notre recherche se portera sur une étude comparative MAROC / COTE-D'IVOIRE au vu d'une certaine connaissance du terrain et des réalités dans la mesure où ce sont nos pays respectifs. Aussi, n'oublions pas de relever que la rentabilité d'un investissement découle des moyens de financement mis en oeuvre.

Il s'agira pour nous de s'interroger sur les moyens existants et préférentiels auxquels ces jeunes entrepreneurs seront soumis à étude de faisabilité d'où notre problématique première : Quels sont les défis auxquels les sociétés en création TPE et PME ivoiriennes et marocaines sont confrontés dans le cadre du financement de leur activité ? Dans l'optique de bien cerner cette problématique majeure et d'y répondre efficacement, nous traiterons les moyens de financement existants, et mis à disposition de ces sociétés en création et PME avant d'exposer les limites de celles-ci ainsi que des propositions d'alternatives.

 

7

Pour finir nous exposerons deux cas pratiques histoire de mettre en lumière l'étude réalisée.

I- Moyens de financement mis à disposition des TPE et PME

1- Constat

L'entreprise, dans son environnement que l'on sait très concurrentiel, doit

impérativement obtenir du financement pour son activitémais aussi optimiser les coûts qui y sont liés.

En effet, les fonds propres s'avèrent insuffisants lors de la réalisation d'événements importants dans la vie de la PME en occurrence à travers les projets d'investissements ou restructurations diverses. L'Afrique, en dépit des dernières crises régionales et mondiales (la dernière étant l'affaiblissement du coût des matières premières) connait, depuis 2008, une croissance positive avec l'émergence de classes moyennes.

Selon le rapport 2018 de la Banque Africaine de Développement sur les « Perspectives économiques en Afrique », les économies africaines, relativement fortes, ont en effet affiché une évolution de 3,6 % en 2017.

Non seulement l'Afrique compte la plus forte proportion au monde d'adultes en train de créer ou qui gèrent une nouvelle entreprise, mais ces nouvelles TPE/PME sont pourvoyeuses d'emplois. Le financement de ces projets nécessite régulièrement un apport important de capitaux propres. En effet, les ressources d'autofinancement si elles existent, ne leur permettent pas de palier à tous leurs besoins financiers ; aussi les associés se trouvent généralement dans l'incapacité de faire apport de tous les fonds nécessaires.

L'appel à l'extérieur, en occurrence le secteur bancaire, le marché financier ainsi que d'autres moyens reconnus de financement, dans l'optique d'une augmentation des fonds propres s'avère ne pas être une mince affaire à l'égard de l'insuffisance des sources internes de financement. Mais comment lever les obstacles qui pèsent sur le développement de ces petites entreprises ?

 

8

2- Modèle Marocain de financement des TPE et PME

2-1- L'autofinancement :

L'autofinancement vise essentiellement à l'affranchissement des problèmes de l'endettement et à demeurer unique décideur de l'entreprise.

L'autofinancement se définit comme étant la capacité d'une entreprise à financer son activité et ses investissements en ayant recours à ses moyens financiers qui lui sont propres. C'est un mode de financement interne à l'entreprise se composant intrinsèquement des amortissements comptables. Il résulte de la somme des dotations aux amortissements, réserves, plus-values, fonds propres, exercices antérieurs ainsi que l'épargne. Il se rapporte à l'augmentation des actifs nets réels de l'entreprise pour une période spécifique.

2-2- Le love Money :

Il s'agit de l'argent de vos proches qui acceptent de vous aider à démarrer votre entreprise. Les projets innovants nécessitent de présenter un prototype pour prétendre à un financement, or cette étape a un cout élevé, qui peut être couvert par le love money.

Le Love Money est unealternative financière aux crédits traditionnels servis par les banques. Pour le créateur, faire appel au Love Money consiste à impliquer financièrement ses proches dans la constitution ou le développement de son affaire. Cette implication financière est formelle : les proches deviennent des actionnaires de l'entreprise. Généralement, l'objectif de cet investissement est plus affectif que lucratif. En d'autres termes, les proches investissent pour aider le créateur à se lancer ou à développer une affaire existante et non pour gagner de l'argent. Le Love Money s'inscrit dans le cadre classique de la recherche de financements. Les financeurs potentiels sont sollicités sur la présentation d'un projet structuré. Un business plan détaillé est donc réalisé par le créateur, il vient en appui de la demande.

9

Les prêts consentis sont généralement octroyés en contrepartie de parts du capital social dont la proportion est calculée à la hauteur des apports. Le proche devient donc actionnaire de l'entreprise. Si l'activité prospère, l'investissement pourra devenir rentable. A l'inverse, si l'activité ne décolle pas et génère des pertes, l'investisseur pourra perdre sa mise de départ. Pour mettre en place un financement en Love Money, deux principales solutions existent :

1. Soit le créateur contacte directement ses proches, leurs présente son projet et tente de les convaincre de partager l'aventure de la création en injectant des deniers personnels

2. Soit le créateur présente son projet sur un site de crowdfunding et incite ses proches à y participer via la plateforme en ligne. Cette deuxième solution peut être intéressante puisqu'elle permet d'ouvrir plus largement le profil des investisseurs potentiels (famille, amis, mais aussi tierce personne).

Dans tous les cas, les proches sollicités ont tout intérêt à formaliser les prêts consentis. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'ils peuvent bénéficier d'exonérations d'impôts conséquentes.

2-3- Le crédit-bail :

Le crédit-bail se définit comme une location assortie d'une option d'achat à un prix déterminé à l'avance1.Le crédit-bail couramment appelé « leasing » est un contrat par lequel une personne, le crédit bailleur (société de financement, banque...) Achète un bien et le met à la disposition d'une autre personne, le preneur (locataire), moyennant le paiement d'un loyer. Le locataire n'est donc pas juridiquement propriétaire du bien mis à sa disposition. Cependant dans une logique de comptes consolidés, les biens acquis en crédit-bail sont assimilés à des immobilisations.

Ce contrat est assorti d'une promesse unilatérale de vente, selon laquelle le preneur a la possibilité, au terme de la période convenue, d'acheter le bien.

En effet, au terme de la durée de location du bien, le preneur peut, soit racheter se bien à un prix convenu d'avance et fixé par le contrat de crédit-bail, soit continuer à le louer, soit mettre fin au contrat.

2-4- L'emprunt :

L'emprunt bancaire concerne tous types de projet. Il nécessite d'apporter un minimum de fonds propres, et de supporter un certain niveau de risque. Il s'agit d'un montant versé par un prêteur envers un emprunteur, ce dernier s'engage donc à rembourser cette somme avec des intérêts déterminés, sur une période précise.

1Recroix, Pascale, DCG 6 - Finance d'entreprise : 32 fiches de cours pour acquérir les connaissances nécessaires Ed. 8, P152 Ed Gualino

 

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Les banques demandent souvent la caution personnelle du porteur de projet, qui doit par exemple accepter une hypothèque sur son logement ou le nantissement de ses biens immobiliers.

La plupart des banques octroient sous certaines conditions, des financements pouvant atteindre jusqu'à 70% du montant de l'investissement en cas de création et jusqu'à 80% en cas d'extension.

L'opération consiste à solliciter la mise à disposition d'une somme d'argent à un taux déterminé et pour une durée définie, pour l'achat de produits de consommation (matériel vidéo, véhicule, etc.), d'un investissement mobilier ou bien l'édification d'un capital de départ pour une entreprise. Pour les petites entreprises, l'emprunt est couramment contracté auprès d'une seule banque dans l'optique de couvrir les besoins financiers pour l'activité.

Il est important de noter que plus l'entreprise génère du profit, plus sa capacité d'endettement s'accroit.

Il existe deux grand types d'emprunt :

? L'emprunt indivis, régulièrement choisi par les particuliers et PME.

? L'emprunt obligataire, généralement prisé par les grandes entreprises.

2-4-1- L'emprunt indivis

Il est contracté par un seul emprunteur envers un unique prêteur qui est généralement un établissement bancaire. Il existe trois notions primordiales qui doivent être soulignées :

? L'amortissement: c'est le remboursement du capital emprunté uniquement

? Les intérêts : il s'agit de la rétribution perçue par le prêteur, que

l'emprunteur règle en plus de l'amortissement,

? L'annuité :c'est la somme raquée périodiquement par l'emprunteur en
guise de remboursement du prêteur. Elle fait étatd'une partie de la somme empruntée à laquelle s'ajoute les intérêts.

 

11

Trois formules d'amortissement et remboursement de l'emprunt indivis sont à détailler :

? Amortissement classique ou constant : à chaque échéance, l'emprunteur

rembourse une portion identique du capital emprunté, en y ajoutant les intérêts. Au fil du temps, le capital à rembourser diminue, et le montant des intérêts baisse en conséquence, puisqu'ils sont calculés sur le capital restant à rembourser.

? Remboursement in fine : à toutes les échéances, l'emprunteur règle
uniquement les intérêts du prêt. Le capital emprunté ne sera en rendu qu'à la fin de la période du prêt et en une seule fois. Ce compromis profite à l'entreprise dans la mesure où elle peut générer des profits rapidement après contraction du prêt. Toutefois, le montant des intérêts reste sensiblement élevé durant toute la période du prêt et l'entreprise se doit d'être en capacité de rembourser le capital prêté d'une traite.

? L'annuité constante : l'emprunteur paye des traites absolument identiques
du début à la fin de la période. En effet, le calcul vise à ce que le remboursement du capital et le paiement des intérêts s'équilibrent parfaitement, et que le montant des annuités soit linéaire.

? Prêt à paliers ou à lissage : dans les deux cas, l'emprunteur ne commence le
remboursement du nouveau prêt qu'après avoir fini de rembourser un prêt plus ancien (crédit à la consommation par exemple). On parle de "prêt à palier" lorsque la banque A prête et accepte de repousser le remboursement jusqu'à ce que l'emprunteur finisse de rembourser la banque B. Il s'agit en revanche d'un "lissage de prêt" lorsque la banque A accepte de reporter le remboursement après que l'emprunteur ait finit de rembourser un prêt plus ancien contracté auprès de cette même banque A. La différence entre les deux concepts réside donc dans seulement l'origine du prêteur.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon