1-2- Le découvert
La notion de découvert est fort imprécise. Les
entreprises utilisent généralement ce mot en pensant à une
aide bancaire par caisse, plus ou moins longue, sans faire distinction ni dans
le temps ni dans l'objet entre la facilité et le découvert. Les
banquiers ont coutume de dire qu'un compte en position débitrice est
« à découvert ».
Le découvert, appelé également «
crédit blanc », ne porte pas en lui-même son
dénouement (créance commerciale en garantie). Sa bonne fin
résulte de la qualité de la gestion du client et peut être
contrariée par des phénomènes internes ou externes
à l'entreprise : hausses salariales, recherches infructueuses,
mévente passagère, perte de marchés, faillite de clients,
etc.
Il est donc fortement risqué pour le banquier qui
l'octroi dans la mesure où il s'agit d'un concours bancaire à
court terme subjectif qui n'est adossé à aucune opération
commerciale. Nombreuses sont les PME qui financent leurs investissements sur
leur trésorerie courante sans s'attacher à solliciter
préalablement les concours adequats. Plus dangereuses pour les banquiers
sont celles qui trouvent dans le crédit par caisse un excellent moyen de
couvrir leurs pertes13.
1-3- Le love money
les « prêteurs familiaux » peuvent perdre leur
mise de fonds... L'investissement est donc risqué en ce sens que le
créateur est souvent débutant et son affaire peut très
bien ne pas marcher. Ce risque financier lié au fait même de la
nature de l'investissement peut faire hésiter les proches, ou pour le
moins, créer des tensions (voire des rancoeurs) au sein même de la
famille. Cela est d'autant plus vrai lorsque l'emprunteur sollicite ses parents
(père et mère) en présence de frères et soeurs. La
fratrie peut se sentir lésée en terme d'héritage.
1-4- L'Affacturage ou factoring
Malgré toutes les démarches marketing qui
accompagnent sa commercialisation, cette technique reste onéreuse pour
l'entreprise qui y recourt. Elle peut parfois être «
imposée » par un banquier qui souhaite diminuer le
recours systématique de son client à des concours bancaires
à court terme de plus en plus risqués pour lui (découvert,
facilité de caisse, dailly...)14
13Synthèse Philippe
Rousselot, Jean-François verdié « la gestion de la
trésorerie » page 138
14Philippe Rousselot,
Jean-François verdié « la gestion de la trésorerie
» page 160
1-5- Crédit-bail
Le coût n'est pas un facteur vraiment
défavorable.Toutefois, les taux pratiqués sont relativement
élevés et comprennent toujours une commission de gestion de
l'établissement financier et une prime de risque.15 Ce qui
explique peut-être sa faible utilisation en Afrique.
Graphique 1 : VOLUME DU CREDIT BAIL DANS LE MONDE,
19902009
Source : White Clarke 2010
Le crédit-bail contribueà moins de 2 pour cent
de la formation brute decapital fixe dans la plupart des pays d'Afrique,et il
reste moins développé que dans les autresrégions. En
outre, les marchésobligataires et les marchés d'actions sont
souventinexistants en Afrique, ou pas assez liquides. Cesfaibles taux de
pénétration résultent du sous-développement du
secteur financier, de la domination des banques dans ce secteur et de la
méconnaissance de ces sources de financement.
15Hemici Farouk, P conso, op cit,
édition1999, P463
2- Comparaison entre les moyens de financement
Au vu des différents types de financements
énoncés plus haut pour chaque pays, il apparait un constat clair
: Bien vrai qu'il y ait des similitudes quant à la présence de
certains modes de financements, il existe aussi plein de différences. Il
apparait alors opportun de relever ces différences dans un comparatif
assez bien rodé.
Graphique 2 : Indicateur Global de
compétitivité durable, Comparatif Côte-D'ivoire /
Maroc
Source : OCD
Ce graphique explique clairement les différences au
niveau économique des deux pays : Le Maroc est plus
compétitiféconomiquement que la Côte-D'ivoire et cela se
ressent donc à travers le niveau de bancarisation des deux pays.
En effet, le Maroc dispose d'un plus large éventail de
sources de financement. On en veut pour preuve le crédit jeunes
promoteurs et les différents programmes d'appuis à la
création d'entreprises en occurrence le programme MOUSSOUNADA et
IMTIAZ.
En Côte-D'ivoirel'environnement économique est
bien différent, quoique le pays est aujourd'hui l'un des fers de lance
de l'économie ouest Africaine. Les crédits bancaires se font
rares, le système bancaire parait très peu connu des habitants.
De nouveaux moyens de financements comme le crédit jeunes promoteurs
cité plus haut serait donc une très belle aubaine pour les PME
ivoiriennes en raison de son caractère d'entraide et solidaire.
III- Cas pratique
En ce qui est de notre cas pratique notre choix s'est
porté sur deux études, notamment le choix d'une entreprise
Réelle d'Abidjan et sur un autre format de travail autre que les cas
pratiques standards : C'est dans un souci de précision que nous nous
sommes tournés vers la création d'une société afin
de pouvoir embrasser les réalités et les réels
problèmes qui se posent aux jeunes entrepreneurs dans le financement de
leurs sociétés tant au démarrage que pendant
l'activité. Cette entreprise part d'un projet commun que nous souhaitons
vraiment créer ensemble. Nous développerons les détails de
ce projet dans la suite de cette recherche approfondie.
1- CAS PRATIQUE 1 : RASA SARL 1-1- Présentation de
la Société
RASA est une SARLà deux
associéscrééele 25 janvier 2019, baséeà la
fois àCasablanca(Maroc) et à Abidjan(Côte-d'Ivoire)
détenue de moitié par chaque associe en occurrence, Mr KLA-BROU
christ Raphael et JAAFARI Salma au capital de 150.000 MAD. RASA opère
dans l'import-export et la vente de produits cosmétiquesà base de
Beurre de Karité et l'huile d'argan. Cette société dispose
de 4 salariés en CDI et a principalement pour clients les centres de
beauté, laboratoires pharmaceutiques et les magasins de
cosmétique. RASA dispose d'une ligne de production de boites de
conditionnement produits.
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