IV.3.1.2 Les conflits entre joueurs
Entre les joueurs, les conflits naissent
généralement entre ceux qui partagent le même poste. Il est
difficile parfois pour certains d'accepter de rester sur le banc de touche
pendant que leurs coéquipiers jouent. Des conflits de leaderships ne
sont pas aussi des moindres. La notion de cadre dans l'équipe entretien
très souvent les conflits latents entre joueurs car en fonction des
ramifications avec tel ou tel cadre conduisent à des rivalités
entre les joueurs. C'est ainsi que certains joueurs dits joueurs-cadres
minoritaires, ne sera pas traiter comme d'autres joueurs dits ordinaires
majoritaires. Les premiers ont des facilités comme celles de causer
directement avec la présidente du conseil d'administration et parfois
recommander le recrutement de certains joueurs. Les seconds quant à eux
ne jouent que leur rôle principal.
Il faut cependant noter que les conflits sont
aussi causés par le spectre de la pratique magico-religieuse. Certains
joueurs craignent d'autres pour leurs aventures mystiques. Il s'agit notamment
de ceux qui sont réputés dans la méforme et des maladies
à l'aube des grands matchs. Dès lors qu'un climat de
méfiance mutuelle s'installe et s'ouvre très souvent à des
conflits circonstanciels car comme l'a affirmé un joueur de champ,
« la sorcellerie existe. Je ne peux pas comprendre le fait qu'au
soir de la veille du match je suis bien portant mais quelques heures avant la
rencontre moi gardien titulaire je suis gravement malade ». Les
joueurs sont la pièce maitresse de tout club. Dès lors que la
hiérarchie est en discorde, ceux-ci se sentent directement
touchés.
IV.3.1.3 Les conflits entre dirigeants
Le CSY connaît depuis près de 4 ans
plusieurs différends. On note celui du licenciement du directeur
général Louis ONDOUA en 2012 et la démission du nouveau
directeur général Jean ESSOMBA en 2013. Pour le cas de
démission, il s'agissait d'un problème financier entre la
présidente du conseil d'administration et ce directeur parce qu'il ne
voulait pas s'acquitter de ses devoirs tel que prévoit le
règlement intérieur. Mais selon d'autre source, il était
en tant que nommé à son poste de directeur général
et devrait plutôt percevoir un salaire mensuellement. Pour
renchérir, il était très large affirme un informateur
puisqu'il, « partageait de l'argent aux joueurs et
fayotait l'administration. Cela réduisait le pouvoir et
l'autorité du conseil ». Un autre conflit entre membres
dirigeants est celui lié au choix du coach en 2012. A un certain moment
au CSY, il y avait deux entraineurs dont Aboubakar SOULEYMANOU, nommé
par la présidente du Conseil d'Administration et Louis Paul MFEDE,
envoyé par le conseil des sages. Le tableau ci-après par nous
conçu, présente les motivations des uns et des autres membres.
Tableau 3 : Le
tableau comparatif du choix de l'entraineur du CSY en 2012
Coaches
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Aboubakar SOULEYMANOU
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Louis Paul MFEDE
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Raison du choix
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Haoussa
Diplômé en sport
Universitaire
A coaché plus de 30 clubs
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Béti
Technicien du terrain
Ancien joueur du CSY
A coaché moins de clubs
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Présence
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Officielle avec contrat
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Officieuse sans contrat
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Côte de popularité
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PCA et DG
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Conseil des sages
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Source : Production de MOUAFO (23
Septembre 2013)
Les critères du choix de ces coaches montrent
que le premier est accepté par un groupe de personnes. Cependant, le
second accepté par l'autre groupe de personnes et selon les raisons du
choix est un ancien joueur maitrisant le terrain.
Lors de nos enquêtes sur le terrain, nous
avons souvent entendu dire que les membres du conseil des sages abusent de
leur autorité par le fait qu'ils s'opposent au transfèrement des
certains joueurs. Le directeur général quant à lui a
souvent monté le conseil des sages contre la présidente du
conseil d'administration au sujet de la gestion des allocations de la LPFC et
de MTN. Outres les litiges horizontaux, il existe des litiges verticaux
c'est-à-dire les conflits hiérarchiques et de catégories
diverses.
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