18
CHAPITRE 2 : Matériel et méthodes
2.1. Matériels d'acquisition des
données
Ils représentent d'une part l'ensemble d'outillages
utilisés pour la collecte des données (matériels
physiques) ; et d'autre part les logiciels utilisés pour le traitement
des données collectées.
+ Matériels physiques
Les matériels physiques utilisée pour mener
à bien cette étude sont :
Tableau 1 : Matériels physiques utilisés lors de
la campagne de terrain
Matériels
|
Domaine d'application
|
Rôle
|
GPS (Global Positionning System) de marque Garmin
(précision de 3cm)
|
Levé géologique
|
Géolocalisation
|
Boussole à clinomètre
|
|
Carnet de terrain et stylo
|
|
appareil numérique
|
|
un fond de carte topographique de la ville de Foumbot
|
Support pour la cartographie
|
outil de base pour la réalisation des cartes
|
ordinateur portable
|
|
|
+ Logiciels utilisés
Il s'agit des logiciels qui ont permis de traiter les
données collectées sur le terrain :
Tableau 2 : Logiciels utilisés pour le traitement de
donnée
Logiciels
|
Domaine d'application
|
Rôle
|
Surfer 14
|
Cartographie numérique
|
réalisation de la carte
topographique de la carrière
|
Google Earth
|
|
BaseCamp
|
|
Microsoft Excel 2010
|
Traitement et interprétations des données
|
Calculs numériques et la
représentation graphique
|
|
19
Microsoft Word 2010
|
traitement de texte (rédaction du mémoire).
|
|
2.2. Méthode de travail
2.2.1 Collecte de données
L'opération de collecte de données a
consisté à recueillir toutes les informations liées
à la description et à la cartographie du gisement d'une part, et
à la rentabilité du projet d'exploitation d'autre part.
Ainsi, pour ce qui est de la description du gisement, il est
important d'effectuer des travaux de reconnaissance sur le terrain. Ces travaux
consistent à déterminer les différents types
pétrographiques rencontrée à la carrière de
Foumbot. Ces données, vont nous permettre de décrire et de
cartographier notre gisement.
Pour ce qui est de la rentabilité économique de
ce projet, il est important de déterminer les coûts
d'investissement (Capex, Opex, etc.), ainsi que tous les paramètres
technique (type d'exploitation, durée de vie, engin d'exploitation et
coût etc.) et économique (Cash-flow, VAN, TRI, etc.) du gisement.
Enfin il est important de mesurer l'impact de l'exploitation de la
carrière sur les populations, ceci passe par l'évaluation des
effets direct, indirect lier au projet.
2.2.2 Sources de données
Les données utilisée dans cette étude
ont été collectée sur le terrain, et
complété auprès de Cimencam qui nous a fourni les
données relatives au capital investi, sous contrainte des termes de
confidentialité. Ainsi, certaines valeurs lier au coût
d'investissement ont été masqués volontairement sans
toutefois modifier la portée de l'étude afin de respecter les
termes relatifs à la confidentialité de l'entreprise.
Par ailleurs, comme données collectés sur le
terrain, il s'agit :
+ Des contours du permis obtenu à partir des
coordonnées géographiques des bornes de
la carrière ;
+ Types pétrographiques rencontrée à la
carrière de Foumbot ;
+ Type d'exploitation et engin d'exploitation ;
+ Nombre d'employer à la carrière ;
+ La consommation moyenne en carburant pour les
équipements d'exploitation et autres,
Les heures de travail au sein de la carrière.
Pour ce qui est des données fournies par l'entreprise, il
s'agit :
20
+ Les prix de location des engins d'exploitation ;
+ Les salaires moyens des employer par catégorie ;
+ Capital investi (bilans comptables des immobilisations
incorporelles, corporelles et autres immobilisations ;
+ Les données sur les dettes et créances,
nécessaire au calcul du besoin en fond de roulement.
De manière générales, les données
collectées sur le terrain combiné au donnée relatifs au
prix de locations des engins fournit par l'entreprise nous ont permis
d'établir le coût des dépenses opératoires. Ainsi,
nous avons pu ressortir l'évaluation financière suivant la
méthodologie présentée dans la section suivante.
2.2.3 Méthodologie de travail
2.2.3.1 Paramètres d'évaluation
économiques
Avant de se lancer dans les calculs théoriques, il est
important de définir la notion de coût dans le cadre d'un projet
sans laquelle aucune analyse pertinente ne peut voir le jour.
2.2.3.1.1 La notion de coût
Un coût est l'ensemble des charges supportées
pour l'acquisition ou l'élaboration d'un bien ou d'un service,
généralement exprimé en monnaie (Bernard et all, 1996). La
comptabilité analytique fait la distinction entre les charges directes
et les charges indirectes. Elle qualifie les charges de « directes »
les charges directement attribuables au coût du bien ou du service et
dont l'affectation est sans ambiguïté, et les charges d'«
indirectes » celles attribuables en partie au coût du bien ou du
service et dont l'affectation nécessite un calcul préalable de
répartition pour lui être imputées. Les analystes
comptables distinguent trois types de coûts, selon le stade d'acquisition
ou d'élaboration du bien ou du service.
Au premier stade d'acquisition, on a le coût d'achat.
Le coût d'achat est la somme des charges supportées à
l'achat du bien ou des matières premières nécessaires pour
sa production. Ces charges correspondent généralement au prix
d'achat du bien ou des matières premières, aux frais de
transport, aux frais d'approvisionnement, etc.
Au deuxième stade d'acquisition, on a le coût de
production. Il est égal à la somme du coût d'achat du bien
et de toutes les dépenses supportées pour sa fabrication (charges
de structures, coût de main-d'oeuvre, etc.).
21
Au dernier stade, on a le coût de revient. Le coût
de revient d'un bien est la somme de tous les coûts du bien qui sont
supportés durant tout son processus d'acquisition, auquel on ajoute les
coûts hors production (coûts de distribution, publicité,
administration, etc.).
COÛT DE REVIENT= COÛT DE PRODUCTION +
COÛT HORS PRODUCTION (1)
L'analyse microéconomique de la production et des
coûts définit le coût total comme l'ensemble des
dépenses engendrées par une activité productive. Parmi ces
dépenses, certaines sont variables (coûts variables) et d'autres
sont fixes (coûts fixes). Les coûts variables sont les
dépenses qui dépendent de la fonction de production, par exemple
les matières premières. Les coûts fixes sont les
dépenses qui sont indépendantes du niveau d'activité de
production (le loyer, l'assurance, etc.).
Le coût total (CT) est égal à la
somme des coûts fixes (CF) et des coûts variables (CV). On
l'exprime avec le niveau de production Q.
CT (Q)= CF+ CV (Q) (2)
Le coût moyen CM (Q) est la production supportée
par une unité de bien.
CM (Q) = CT (Q) (3)
Q
Le coût marginal de production (Cm[Q]) est le
surcroît de coût entraîné par la production d'une
unité supplémentaire de bien.
Cm (Q) = dCT (Q) = dCV (Q) (4)
dQ dQ
2.2.3.1.2 Le coût dans un contexte de
projet
La notion de « coût » dans
un contexte de projet est beaucoup plus large et complexe. L'identification des
coûts dans un projet est fonction du type de projet, de la nature du
projet, du cycle de vie et de l'horizon de planification de ce projet. Aussi,
pour un même projet, les coûts peuvent être perçus
différemment selon qu'on se situe au niveau du chef de projet ou du
gestionnaire, ou au niveau d'une direction publique ou privée
d'étude de projet.
Dans un contexte de projet, est considéré comme
coût tout effort, généralement exprimé en monnaie
locale ou en devise, incluant les apports en nature et en numéraire et
toute autre dépense, effectué dans le cadre du projet avant et
tout au long de sa durée de vie économique,
22
effort auquel on ajoute les dégâts
économiques, sociaux et environnementaux causés par la mise en
oeuvre du projet (Marcel T,2014).
L'identification et la mesure des coûts d'un projet
nécessitent au préalable une discussion éclairée
sur le cycle de vie du projet, c'est-à-dire les différentes
étapes marquant son évolution, et sur l'horizon de planification,
c'est-à-dire la perspective temporelle du projet.
Gittinger (1985) résume les différentes
étapes qui marquent l'évolution du projet en cinq phases
principales :
y' La phase d'identification ou étude de
préfaisabilité ;
y' La phase d'étude de faisabilité ;
y' La phase d'évaluation ex ante (appraisal) ;
y' La phase de mise en oeuvre ;
y' La phase d'évaluation ex post ou évaluation
rétrospective.
2.2.3.1.2.1 Coût d'investissement
La période d'investissement est la période
pendant laquelle on effectue les constructions du projet nécessaires
pour son exploitation. On l'appelle aussi période de construction. Cette
période est extrêmement importante pour les projets
d'investissement (ou projets productifs), caractérisés
très souvent par de lourds investissements. En effet, le niveau de
production de ces projets dépend de la consistance des activités
réalisées pendant la période de construction. Ce qui
explique sa durée généralement longue. Pour certains
projets non productifs, la période d'investissement peut être
inexistante. C'est le cas par exemple des projets commerciaux, dont les
activités consistent principalement en l'achat et la vente de
marchandises (Marcel T, 2014). Les coûts supportés pendant la
période d'investissement sont appelés coûts
d'investissement (ou coûts de construction). Pour le projet, ces
coûts correspondent (Marcel T, 2014).
> Aux coûts de pré-exploitation, y compris
ceux correspondant à l'acquisition des actifs incorporels du projet
(brevet, permis, licence, fonds de commerce, frais de mise en route et essais,
frais de formation du personnel du projet, etc.) ;
> Aux coûts d'acquisition des actifs corporels
(terrains, bâtiments, machines et matériels d'exploitation,
matériels et mobiliers de bureau, matériels de transports, etc.)
;
> Aux besoins en fonds de roulement (FDR).
* Les coûts de pré-exploitation
correspondent aux dépenses liées aux activités
réalisées pour le projet avant sa mise en oeuvre,
c'est-à-dire pendant les phases d'étude de
préfaisabilité, de
faisabilité et d'évaluation ex ante. Il
s'agit des activités de recherche et développement,
d'identification du potentiel du projet selon les orientations politiques ; des
études de faisabilité technique, financière,
économique, politico-légale, sociale et environnementale ; des
études de marché ; des études d'évaluation
effectuées en vue de la décision de financement. Cette liste est
loin d'être exhaustive, car selon le type de projet et l'envergure, la
validation et l'agrément peuvent nécessiter la réalisation
de plusieurs autres activités et études avant sa mise en oeuvre.
Les coûts de pré-exploitation sont généralement
affectés aux coûts d'investissement du projet et bonifient le
coût total d'investissement du projet.
* Le fonds de roulement (FDR) est la
différence entre les réalisables et les disponibles d'une part,
et les dettes à court terme d'autre part. C'est une ressource qui est
nécessaire au fonctionnement du projet.
Le coût total d'investissement du projet est l'ensemble
des coûts de la période et ceux supportés pendant la
période de pré-exploitation et qui lui sont affectés (voir
tableau 3).
En effet, l'investissement se confond toujours avec les
immobilisations durables, on distingue
:
y' Les immobilisations corporelles (terrain,
bâtiments...)
y' Les immobilisations incorporelles (fonds de commerce,
licence...) ; y' Les immunisations immatérielles comme la formation du
personnel sont diverses réalisations à caractères
sociales.
Est définit comme immobilisation, des
biens ou investissements destinés à maintenir le potentiel
technique ou/et commercial de l'entreprise qu'ils soient acquis ou produits par
elle et pour elle-même (Daniel.A,2007).
Aux éléments de coûts d'investissement
énumérés ci-dessus peuvent s'ajouter d'autres coûts
intermédiaires, par exemple les intérêts du capital
emprunté payés pendant la période de construction (voir
tableau 3).
Tableau 3 : Tableau des investissements (Marcel T, 2014).
Désignations
|
Année 1
|
Année 2
|
.
|
Année n
|
1-Coûts de pré-exploitation
|
|
|
|
|
2-Actifs corporels
|
|
|
24
*Machines et matériels d'exploitation *Matériels et
mobiliers de bureaux *Matériels de transport 3-Fonds de
roulement
|
|
|
|
4-Intérêts payés pendant la
construction
|
|
|
|
|
|
|
|
2.2.3.1.2.2 Coût d'exploitation
La période d'exploitation, ou période de
fonctionnement ou encore période de production est la période
à partir de laquelle le projet réalise ses activités de
production ou d'exploitation proprement dites. Certains projets peuvent voir
une partie de leur production, ou peuvent commencer une partie de leur
exploitation, pendant la période de construction. Le niveau de
production, pendant cette période serait tout de même minimal. La
période d'exploitation est la phase la plus longue du cycle de vie du
projet. Les dépenses supportées pendant la période sont
dites dépenses d'exploitation ou coûts d'exploitation. Elles
correspondent aux dépenses associées à l'exploitation du
projet : achat des matières premières, achat des emballages,
paiement de loyers, d'électricité et de carburant, frais de
maintenance, frais d'assurances, charges de personnels, etc. (voir le tableau
4). (Marcel T, 2014).
Tableau 4 : Tableau des dépenses d'exploitation (Marcel
T, 2014).
Désignations
|
Année 1
|
Année 2
|
Année n
|
|
Charges de personnel Energie
Maintenance
Loyers Autres
|
|
|
|
|
Total Coûts d'exploitation
|
|
|
|
|
|
2.2.3.1.2.3 Coûts économiques, sociaux
et environnementaux
Généralement, les coûts
économiques, sociaux et environnementaux d'un projet ne figure pas dans
les tableaux des coûts d'investissement et d'exploitation, sauf pour des
besoins d'analyses autres que financières. En effet, les
éléments de coûts figurant dans les tableaux
d'investissement et d'exploitation sont ceux identifiés du point de vue
purement financier. Ils
ont pour fidèle vocation de mesurer la
rentabilité financière du projet, c'est-à dire la
rentabilité du point de vue des promoteurs.
Les coûts économiques, sociaux et
environnementaux d'un projet sont les coûts du projet identifiés
du point de vue de la collectivité. Il s'agit des répercussions
perverses du projet sur l'économie, sur la société et sur
l'environnement subies par les agents, qu'ils soient concernés ou non
par le projet (Marcel T, 2014).
2.2.3.1.2 Les outils d'évaluation de la
rentabilité des projets
Pour l'évaluation des projets, les évaluateurs
accordent généralement leur attention sur deux cadres de
mesure.
Premièrement, les évaluateurs cherchent
à avoir une idée sur le profit financier réalisé
sur l'investissement pour les investisseurs ou les promoteurs du projet. Ils
estiment que le projet est financièrement rentable lorsque l'ensemble
des cash inflows générés couvrent la
totalité de ses coûts privés.
Deuxièmement, les évaluateurs cherchent
à apprécier les effets du projet sur l'économie globale,
c'est-à-dire l'impact net de l'investissement pour l'ensemble des agents
de l'économie. Du point de vue de l'économie, les
évaluateurs estiment que le projet est rentable si son impact net est
positif. Autrement dit, le projet est considéré comme
économiquement satisfaisant s'il présente un intérêt
pour l'ensemble de la collectivité ou si sa capacité à
améliorer les conditions de vie de l'ensemble des agents de
l'économie l'emporte sur les coûts supportés par
ceux-ci.
Avant d'entamer toute évaluation concernant la
rentabilité du projet, nous devons calculer des variations des Besoins
en Fonds de Roulement, déterminer l'amortissement sur les
investissements ainsi que leurs Valeurs Résiduelles, puis
déterminer les Flux Nets de Trésorerie
générés par le projet. En fin, nous présenterons
les principaux critères de choix d'investissement qui aideront
l'entreprise à prendre sa décision : la Valeur Actuelle Nette,
l'Indice de Rentabilité, le Délai de Récupération
et le Taux de Rentabilité Interne, en insistant sur leurs avantages
respectifs (Marcel T, 2014).
2.2.3.1.2.1 Détermination du Besoin en Fond de
Roulement (BFR)
Le BFR représente le fonds de démarrage
nécessaire à la couverture des charges engagées durant
toute la période d'exploitation. Au cours de la période
d'exploitation, avec l'évolution de l'activité de l'entreprise,
les besoins de cette dernière évoluent, il y a donc
nécessité de déterminer la variation du BFR qui va
être anticipé et financé avant la mise en service du
projet. Cette variation, correspond aux dépenses supplémentaires
dues aux délais de paiement engendrés par la constitution de
stocks et de créances clients diminuées des dettes
fournisseurs.
Au bout de la dernière année de vie du projet,
le BFR restant à la disposition de l'entreprise constitue une ressource
supplémentaire devant être récupérée (Alain
R,2007).
BFR= Actif circulant (stocks+ créances
clients) - Passif circulant (dettes fournisseurs+
dettes fiscales+ dettes sociales+ autres dettes non
financières). (5)
y' BFR positif : cela signifie que les emplois de
l'entreprise sont supérieurs à ses ressources, l'entreprise
exprime un besoin de financement qu'elle doit couvrir par le financement
interne ou externe.
y' BFR négatif : dans ce cas, les ressources sont
supérieures aux emplois, donc l'entreprise dispose d'un excédent
qui va servir à financer l'exploitation.
y' BFR nul : les emplois et les ressources sont égaux,
donc l'entreprise n'a pas de besoin à financer.
2.2.3.1.2.2 L'amortissement des
investissements
Les mobilisations perdent leur valeur
régulièrement ; c'est le cas des constructions,
matériel, de l'outillage, de mobilier, des voitures de
livraison, etc.
+ Définition
C'est une opération qui consiste à
évaluer, de période en période, les fonds à mettre
en
réserve pour compensé la
dépréciation résultant de l'usure de physique ou
sociale
(obsolescence) du patrimoine (Alain R,2007).
+ L'objectif de l'amortissement
Les entreprises pratiquent cette opération de deux
objectifs fondamentaux :
· L'amortissement est considéré comme une
assurance de la poursuite des activités en prévoyant le
renouvellement de matériels, à travers l'affectation d'une partie
des bénéfices à la reconstitution du capital.
· L'amortissement tient compte de la durée afin
de constater la diminution de la valeur des éléments d'actifs, ou
bien c'est la répartition de la perte de la valeur en mesure de lors vie
probable.
+ Les différents modes d'amortissement
Fiscalement, il existe trois régimes d'amortissement :
le système linéaire, le système dégressif et le
système progressif.
L'amortissement linéaire (constant) :
cette méthode est aussi appelée méthode de l'amortissement
constant dans le sens où le montant de l'annuité d'amortissement
reste
27
stable tout au longue de la durée de vie prévue
pour le bien amorti, cette méthode d'amortissement linéaire est
autorisée par la législation fiscale
ü Principe de calcule de l'annuité
d'amortissement : il répartit de manière égale
les dépréciations sur la durée d'amortissement du bien
correspondant, chaque annuité d'amortissement est obtenue en multipliant
la valeur d'origine du bien par le taux approprié correspondant à
la durée d'amortissement retenue.
Tel que :
100
Taux d'amortissement = (6)
durée de vie de
l'amortissement
Et
Annuité = Valeur d'origine x
Taux d'amortissement (7)
L'amortissement dégressif :
contrairement à la méthode du taux d'amortissement
linéaire, la méthode du taux d'amortissement dégressif
rend variable l'annuité d'amortissement dans le temps. Ceci peut
être rendu nécessaire quand la durée réelle
d'utilisation d'une immobilisation apparait généralement comme
moins élevée que la durée prévue par
l'administration fiscale.
ü Principe de calcule de l'annuité
d'amortissement : le système dégressif consiste à
pratiquer des annuités décroissantes. L'annuité
dégressive se calcule sur la valeur d'origine pour la première
annuité, puis sur la valeur résiduelle à partir du
deuxième exercice. Le taux utilisé au taux linéaire
multiplié par un coefficient variable selon la durée normale
d'utilisation du bien.
Taux d'amortissement dégressif = Taux
d'amortissement linéaire X Coefficient fiscale
multiplicateur. (8)
Le calcul de l'annuité selon le mode d'amortissement
dégressif se fait comme suite :
AN = I x t (1 --
t)n-1 (9) Avec : AN= Valeur de
l'investissement ; t= taux dégressif ; n=année en cours.
Le système progressif :
considère qu'un bien subit une faible dépréciation durant
les premières années d'utilisation et tend à devenir
important dans les années suivantes.
La formule de l'annuité progressive est
représentée comme suit :
28
?×durée
d'utilisation
AN = 10
n2+1 ( )
Avec n= année en cours.
2.2.3.1.2.3 Détermination de la Valeur
Résiduelle des Investissements (VRI)
La Valeur Résiduelle des Investissements correspond
à la valeur restante de la revente des immobilisations corrigées
des éventuelles incidences fiscales, autrement dit, elle
représente la Valeur Nette Comptable de l'Investissement. Il s'agit,
d'une rentrée de fonds supplémentaire dont il faut tenir compte
en dernière année de la durée de vie du projet (Jacques F,
1988). Elle se calcule comme suit :
VRI= Investissement total- Total montant
déjà amorti. (11)
2.2.3.1.2.4 Flux Nets de Trésorerie
La mesure de la rentabilité économique de
l'investissement consiste à comparer les recettes d'exploitation qu'il
génère par rapport aux dépenses d'exploitation qu'il
entraine pour faire apparaitre des Flux Nets de Trésorerie, ces derniers
matérialisent les entrées ou sorties de liquidités au sein
de l'entreprise. Ils permettent en particulier d'évaluer
l'intérêt pour l'entreprise de tout projet d'investissement.
À partir d'un profil de production et prenant en compte
les dépenses d'investissement initial en capital, les dépenses
opératoires, les dépenses de maintenance et de fermeture
réparties sur la durée de vie du projet, il est possible
d'établir un calendrier des flux de trésoreries (cashflow). Les
cash-flows mesurent la différence entre les entrées de
trésorerie (c'est à dire les revenus apportés par la
production multipliée par le prix de vente) et les sorties (incluant les
dépenses d'investissement avant le démarrage + les
dépenses opératoires, de maintenance et de fermeture, pendant
l'exploitation). Il s'agit de flux de trésorerie prévisionnels
basés sur un profil de production et des coûts anticipés.
(Kister P et all,2017).
29
Figure 10: Schéma de calcul de flux de trésorerie
pendant la production et sur la vie de la mine. (Kister P,2017).
2.2.3.1.3 Les critères d'évaluation de la
rentabilité d'un projet d'investissement
L'étude financière d'un projet d'investissement
pose le double problème de la liquidité (une dépense
immédiate suivie de recettes échelonnées dans le temps) et
la rentabilité (une immobilisation de fonds impliquant un coût
qu'il faut couvrir). Divers critères ont été
élaborés pour tenir compte de double aspect de la décision
d'investissement et permettant d'accepter ou de rejeter les projets
étudiés.
2.2.3.1.3.1 La Valeur Actuelle Nette (VAN)
La VAN égal à la somme des cash-flows
actualisés positifs et négatifs. Elle représente la
différence entre la valeur actualisée des flux monétaires
générés par le projet et la valeur actuelle des flux
monétaires requis par celle-ci. En d'autres termes, la VAN correspond au
surplus monétaire dégagé par le projet après avoir
récupéré les parts du capital initialement investi.
Le choix du taux d'actualisation prend une grande importance
dans l'analyse économique. En effet, pour l'adoption ou le rejet d'un
projet ou pour le choix parmi des variantes techniques à un
aménagement, le taux adopté dans ces calculs est essentiel.
Les taux d'actualisation réduits donnent la
préférence aux dépenses d'investissements plus
élevées aujourd'hui mais qui conduisent à des
dépenses d'exploitation plus faibles dans l'avenir, tandis que les taux
d'actualisation élevés donnent la préférence aux
projets dont l'investissement aujourd'hui est plus faible mais les coûts
d'exploitation dans l'avenir plus élevés. Son choix doit donc
résulter de l'arbitrage nécessaire entre le présent et
l'avenir, face à la rareté des capitaux dont la
société dispose.
Les cash-flows attendus doivent être actualisés
à un taux qui reflète le coût de financement de ces actifs
(le coût de la dette et des Fonds Propres). La méthode de la
Valeur Actuelle Nette consiste à actualiser tous les cash-flows,
c'est-à-dire à ramener leur valeur à l'époque
zéro et à les additionner. L'investissement dont la
Valeur Actuelle Nette sera la plus élevée sera
considéré comme le plus rentable.
La sélection du projet selon la méthode de la VAN
peut prendre trois situations à savoir :
La VAN > 0 : cela signifie qu'il y a
récupération du montant de l'investissement, le paiement du
coût des ressources et un enrichissement de l'entreprise égal
à cette VAN. La VAN < 0 : dans ce cas, on ne
réalisera pas l'investissement du fait que le projet ne pourra pas
récupérer des dépenses (l'investissement initial et/ou
coût des ressources).
La VAN = 0 : signifie que, l'investissement
s'il était réalisé, permettrait de récupérer
la dépense initiale et satisferait totalement les bailleurs de fonds,
mais ne permettrait pas à l'entreprise de s'enrichir.
+ Avantages de la VAN
La méthode de la VAN présente plusieurs avantages.
Parmi ces avantages, on cite :
9 Elle offre une indication sur la rentabilité du
projet.
9 Elle permet de comparer plusieurs projets sur la base d'un
même taux d'actualisation. 9 Elle tient compte de la valeur temporelle de
l'argent. + Inconvénients de la VAN
De même, la méthode de la VAN présente
certains inconvénients, à savoir :
9 Elle ne permet pas de comparer entre deux projets avec des
mises initiales différentes ; 9 Elle ne permet pas de comparer entre
deux projets ayant des durées de vie déférentes ; 9 Le
calcul de la VAN revêt une certaine subjectivité, il est fortement
lié et sensible au choix du Taux d'Actualisation.
2.2.3.1.3.2 Le Taux de Rendement Interne
(TRI)
Le Taux de Rentabilité Interne (TRI) est « le taux
maximum auquel on peut rémunérer les capitaux ayant servi
à financer le projet, sans que l'opération devienne
déficitaire ». Cette méthode a les mêmes fondements
que ceux de la VAN, elle consiste à rechercher pour quel Taux
d'Actualisation nous obtenons l'égalité entre l'investissement
(I) et la Valeur Actuelle des Cash-flows Nets attendus.
Nous acceptons les projets dont le Taux de Rendement Interne
est supérieur au Taux de Rendement exigé par les investisseurs ;
en cas des projets mutuellement exclusifs, nous retenons celui dont le TRI est
plus élevé. Le TRI est le taux qui annule la VAN, il s'exprime
par l'équation suivante :
ó ? CF (1 +
TRI)-t _ 10 = 0 (12)
t=1
La Valeur Actuelle Nette est une fonction décroissante
du Taux d'Actualisation : plus le Taux d'Actualisation (ou coût moyen du
capital) augmente et plus la VAN (ou la rentabilité) diminue. Lorsque la
VAN est nulle, le taux identifie est le Taux de Rentabilité Interne qui
égalise la Valeur Actuelle des encaissements nets et des
décaissements nets. Le TRI est point d'intersection de la courbe de la
VAN avec l'axe des abscisses.
+ Avantages du TRI
Le TRI quant à lui présente aussi des avantages
comme des autres critères cités au-dessus, alors nous retenons
:
9 C'est un indicateur intrinsèque (propre au projet),
il est indépendant de tout autre taux
d'intérêt, contrairement, au critère de la
VAN qui suppose implicitement que les cashflows
nets dégagés par l'investissement sont
réinvestis à un taux égal au Taux d'Actualisation i ; 9 Il
est étroitement lié à la VAN et mène,
généralement, aux mêmes décisions.
+ Inconvénients du TRI
Le TRI contient certains inconvénients à savoir
:
9 Possibilité d'existence de taux multiples qui rend ce
critère inutilisable ; 9 Le risque de conflit avec le critère de
la VAN ;
9 N'a pas une signification financière réelle.
2.2.3.1.3.3 L'Indice de Profitabilité
(IP)
On appelle Indice de Profitabilité, le rapport du
revenu actualisé du projet au montant initial de l'investissement. Il
mesure la valeur présente des entrées de fonds par unité
investie.
En cas de choix entre deux ou plusieurs projets
indépendants, nous acceptons les projets dont l'IP est supérieur
à 1. La formule de l'indice de profitabilité est la suivante :
IP = ó nCF
(?+i)?t
?=?
IO
|
VAN+IO
= (13)
IO
|
2.2.3.1.3.4 Le Délai de
Récupération
Le délai de récupération (DR) est le
temps nécessaire pour que le montant cumulé des cash-flows
actualisés devienne égal au capital investi I0. L'actualisation
est faite au taux de rendement minimum exigé par l'entreprise, donc le
DR est donné par :
investissement initial-cumul
inférieur
VAN = N
n + (Nn+1 -- N (14)
cumul supérieur--cumul
inférieur ( )
Ce délai permet de présenter l'évolution
de la VAN en fonction du temps. Le délai de récupération
traduit la capacité de l'investisseur à redevenir liquide et
ainsi, à faire de nouveaux choix. Il est, particulièrement,
pertinent dans deux (02) cas :
Le projet est très risqué (risque naturel, risque
politique, etc.).
L'entreprise doit améliorer sa structure
financière, c'est-à-dire générer des
liquidités pour renforcer ses fonds propres ou se désendetter.
Seuls les projets permettant de dégager rapidement des cash-flows.
Un projet d'investissement est accepté si, son
délai de récupération est inférieur ou égal
à une durée de vie de l'investissement. Le DR n'est pas
un critère de rentabilité, il privilégie, uniquement, le
degré de liquidité du projet sans en garantir la
rentabilité ; aussi il suffit que la durée de
récupération soit courte pour qu'un projet soit accepté
même si, sa rentabilité est trop faible.
v Avantages du DR
Parmi ces avantages, nous citons quelques-uns tels que :
ü Il facilite l'application ;
ü Il tient compte de l'impact d'un projet d'investissement
sur la liquidité de l'entreprise ;
ü Il donne une idée du risque que comporte un projet
d'investissement ;
ü Il tient compte de la valeur temporelle de l'argent ;
ü Il est facile à comprendre ;
ü Il fournit une indication appréciable si, le souci
de liquidité est dominant.
v
32
Inconvénients du DR
En plus de ces avantages, le délai de
récupération quant à lui présente certaines
limites, parmi lesquelles nous distinguons :
V' Il peut, exclure les investissements dans la VAN est positive
(il ignore les flux de liquidité intervenants après le
Délai de Récupération) ;
V' Il requiert l'établissement d'une période limite
arbitraire ;
V' Il défavorise les projets à long terme tel que
la recherche et développement.
2.2.3.2 Critère d'évaluation de la
rentabilité socio-économique : disposition du Code
Minier
2.2.3.2.1 Contenu local
Dans le cadre d'une Convention Minière signée
entre l'État du Cameroun et une compagnie minière, l'article 16
(1) du Code Minier amendé de 2010 dispose qu'« En vue du
développement et de l'exploitation d'une découverte
minière ou de leur financement, une convention minière est
conclue entre le titulaire du permis de recherche et l'État. Ladite
convention comprend notamment les dispositions relatives :
· Aux obligations relatives à l'emploi, à
la formation professionnelle et aux réalisations à
caractère social ;
· Aux relations avec les fournisseurs et sous-traitants
locaux ;
· Au pourcentage de la production de substances
minérales extraites à consacrer à la transformation locale
; et
· À tout autre sujet que les parties prenantes
à la convention peuvent juger digne d'intérêt.
Il ressort du Code Minier que les conventions comportent des
éléments qui s'inspirent des dispositions relatives aux
obligations de contenu local. En plus des obligations en termes d'emploi, de
transformation locale et de transfert de compétence, il peut y avoir des
dispositions relatives à des dépenses sociales au profit des
Régions accueillant les sociétés extractives.
En plus des dispositions susmentionnées, certaines
sociétés peuvent contribuer volontairement dans le financement de
programmes sociaux ou de travaux d'infrastructures. Ces contributions sont
généralement effectuées conformément à la
politique RSE (Responsabilité Sociétale de l'Entreprise) de la
société.
2.2.3.2.2 Transferts infranationaux des revenus
extractifs
Est défini comme transfert infranational, des
transferts entre les entités nationales et infranationales de
l'État qui sont liés aux revenus générés par
les entreprises extractives et sont
rendus obligatoires par une constitution nationale, une loi,
ou d'autres mécanismes de partage des revenus (Michel B.,2011).
L'examen de la législation en vigueur nous a permis de
relever les textes suivants qui prévoient un mécanisme de partage
des revenus provenant du secteur des industries extractives avec les
entités infranationales et les populations riveraines :
1) Les articles 171, 173, 174 et 175, 176 du Code Minier 2016
qui prévoit la compensation des populations affectées par les
exploitations minières. Le montant de la compensation est
prélevé sur la taxe ad valorem et sur la taxe à
l'extraction des produits des carrières. Le taux et les modalités
de compensation sont fixés comme suit :
> 10% de ces taxes sont affectés au
bénéfice des populations riveraines ; et > 15% sont
affectés au bénéfice de la commune territorialement
compétente.
2) L'article 2 du décret n°2007-1139 du 3
septembre 2007 qui prévoit la répartition des centimes
additionnels, qui frappent l'IS et l'IRCM collectés auprès des
entreprises extractives au taux de 10%, comme suit :
+ 10% au profit de l'Etat ;
+ 20% au profit du Fonds Spécial d'Intervention
Intercommunale (FEICOM) ; et
+ 70% au profit des communes, des communes d'arrondissement et
des communautés urbaines.
Au terme de ce chapitre, nous avons présenté les
matériels et la méthodologie de travail utilisée dans
cette étude. Par ailleurs, la méthodologie de travail est
résumée par la figure 11.
Collecte des données
Travaux de reconnaissance sur
le terrain
Evaluation de la
rentabilité financière et
socio- économique du projet.
Analyse des transferts infranationaux des
revenus liés à l'extraction et évaluation du contenu
local
Analyse des
données pétrographiques, délimitation du
gisement.
Analyse des coûts d'investissement,
coûts d'exploitation, des outils d'évaluation de
la rentabilité (BFR, amortissement, CF) et critères
d'évaluation (VAN, TRI, IP et DR)
35
Figure 11: méthodologie de travail
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