CONCLUSION GENERALE
Ce travail à pour thème:
« Difficultés rencontrées par les femmes entrepreneurs
appuyées par AFAB pour la promotion de l'entrepreneuriat féminin
au Burundi ». Il nous a permis d'explorer les opportunités de
développement que l'AFAB offre aux femmes entrepreneurs du Burundi. Ces
opportunités sont entre autre la formation, l'information, les appuis
financiers, les conseils sur terrain.
Malgré tous ces opportunités, nous avons
constaté que les femmes éprouvent encore des difficultés
dans l'exercice de leurs activités et ce, du fait de l'ignorance, de
l'insuffisance voire même de l'inexistence des structures de financement
appropriées. Ensuite, les femmes manquent de formations
adéquates. A partir des entretiens réalisés avec les
responsables de l'AFAB, elles nous ont témoigné que les femmes
entrepreneurs du Burundi rencontrent d'une façon générale,
des difficultés dans leurs activités. Ces difficultés
sont: difficultés financières, les contraintes juridiques, les
obstacles d'ordre infrastructurel, les contraintes institutionnelles ainsi que
les harcèlements rencontrées par les femmes
transfrontalières de l'AFAB.
A coté des résultats des entretiens, nous avons
aussi constaté que les femmes entrepreneurs oeuvrant dans l'informel en
mairie de Bujumbura appuyées par l'AFAB rencontrent aussi des
difficultés dans leurs activités. Cela s'est fait prouvé
dans les tableaux 3; 6; 8; 9; 13; 14; 15; 16; 17; 18. Les résultats
issus de ces tableaux sont respectivement les suivants: les répondantes
ont un niveau d'étude relativement bas c'est-à-dire que 52% des
répondantes ont fait l'école primaire, 88% des répondantes
n'ont pas reçu de formation pour l'activité qu'elles
mènent, ceci nous fait remarquer que bien que des efforts soient
consentis pour former les femmes, beaucoup reste encore à faire. La
majorité des femmes éprouvent des difficultés de
gérer leurs ressources financières, 68% des répondantes
ont un problème lié au manque des ressources financières
pour démarrer leurs activités, le fait que 84% des femmes tirent
leur financement de l'épargne personnelle, cela nous a fait
connaître que les autres sources de financement pourraient être
vues comme superflue, seulement 4% des femmes enquêtées ont fait
des apports en industrie, ce qui signifie que les apports en industrie sont
très faibles et cela par faute de capacité intellectuelle. Comme
il ressort du tableau 14, 74% des femmes travaillent individuellement, ce qui
suscite le désintérêt des partenaires qui
préfèrent travailler avec des groupes organisés, 54% de
nos enquêtées préfèrent être formées
pour bien mener leurs activités économiques. Au tableau 16, nous
constatons que les femmes enquêtées manquent de volonté de
s'associer, le tableau 17 montre que 68% des femmes entrepreneurs
enquêtées ne séparent pas leurs revenus, cela signifie que
la majorité des femmes entrepreneurs oeuvrant dans le secteurs informel
en mairie de Bujumbura ne mènent pas des activités purement
entrepreneuriales mais plutôt des activités de survie assurant aux
ménages le pain quotidien, enfin le tableau 18 nous montre que 58% des
enquêtées infirment que l'AFAB leur propose un encadrement
après formation, ceci s'explique par le manque de regroupement des
femmes entrepreneurs oeuvrant dans l'informel en mairie de Bujumbura et l'AFAB
a des problèmes pour encadrer individuellement chaque femme.
Aux problèmes rencontrés par les femmes
entrepreneurs d'une façon générale, s'ajoutent des
problèmes spécifiques aux femmes entrepreneurs oeuvrant dans
l'informel en mairie de Bujumbura. Ces difficultés sont: des
problèmes de séparation du revenu de l'activité et celui
quotidien cela nous montre que les femmes entrepreneurs enquêtées
qui travaillent dans l'informel en mairie de Bujumbura exercent des
activités entrepreneuriales qui leur permettent de survivre et non les
activités purement entrepreneuriales, des problèmes en
comptabilité, problèmes en fiscalité, des
difficultés de gérer leurs ressources financières, manque
de volonté de s'associer avec les autres ainsi que la
problématique liée à leur encadrement du fait qu'elles ne
travaillent pas en groupe.
Enfin, notre hypothèse puisqu'il faut la rappeler
supposait que: les femmes entrepreneurs du Burundi
appuyées par AFAB éprouvent encore des difficultés dans
l'exercice de leurs activités. Après avoir été
présentés et analysés, les résultats trouvés
nous ont montré que les femmes entrepreneurs du Burundi rencontrent pas
mal de difficultés. Ainsi, notre hypothèse se trouve ici
confirmée.
Au terme de ce travail, nous ne voudrions pas terminer sans
émettre des recommandations du fait que la non résolution des
difficultés évoquées ici, peut freiner toute initiative de
faire promouvoir l'entrepreneuriat féminin au Burundi.
Pour l'AFAB, malgré ses initiatives de formation,
d'information, de mobilisation des fonds de garanties, etc. beaucoup reste
encore à faire. L'AFAB devrait multiplier ses efforts car notre constat
est que même parmi les femmes entrepreneurs appuyées par cette
dernière, certaines d'entre elles ne mettent pas une grande importance
aux formations offertes par AFAB. La sensibilisation s'impose.
Nos recommandations vont également envers les femmes
entrepreneurs du Burundi. Les femmes entrepreneurs appuyées par l'AFAB
devraient travailler en groupe afin de faciliter leur encadrement et de
demander des crédits solidaires car il est facile aux institutions
financières d'accorder des crédits solidaires et aux
bénéficiaires d'avoir ces crédits.
Nos recommandations vont aussi à l'Etat et aux
institutions financières. L'Etat et les institutions financières
devraient multiplier les IMF afin de permettre à un grand nombre de
personnes d'avoir des crédits.
Enfin, les études réalisées dans le
domaine de l'entrepreneuriat féminin au Burundi sont encore
récentes, de ce fait, nous proposons aux futurs chercheurs qui
emprunteront cette voie de faire des analyses sur les difficultés
rencontrées par les femmes entrepreneurs oeuvrant dans le milieu rural
puisque chaque milieu a des problèmes y relatif.
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