5.5- Analyse sur le facteur de nombre d'années avec la
séropositivité
Il faut rappeler que Sanchez-Valero(2003)soutenaient qu'il y a
un risque important de la dépression au fur et à mesure que
l'infection avance vers le stade du SIDA. Les résultats de notre
recherche ont démontré le contraire. Ces résultats
soutiennent que les participants ayant plus de temps avec le VIH s'adaptent le
mieux, comparativement à ceux qui ont que quelques mois ou une ou deux
années avec leur séropositivité. Trois exemples
soutiennent notre affirmation. La participante « Jo 08 » est
séropositive depuis plus de 12 ans. Elle est certes triste,
à cause de sa situation, elle a une faible estime de soi, elle
a des troubles de sommeil et d'appétit, mais elle s'adapte à sa
situation en acceptant sa séropositivité. Nous pouvons
comparer son cas à celui de « BE 04 » qui
présentait sept symptômes dépressifs (Tristesse
élevée ; perte d'intérêt moyen
; sentiments de culpabilité faibles ; faible fatigue
; troubles de sommeil moyens ; troubles d'appétit moyens et
une estime de soi moyen) et qui est dépressive depuis 1 an 2
mois. Elle (BE 04) est donc
dépressive. Pourtant, le cas « Jo 08 » n'est pas
dépressif.
Un autre exemple est celui du participant «
N J-L 02 » qui est séropositif depuis 4 ans 7
mois. Nous avions catégorisé ce participant parmi ceux qui
ne sont pas dépressifs, car il ne présentait pas les
symptômes suffisants (Faible estime de soi ; sentiments de
culpabilité élevés ; troubles de sommeil et troubles
d'appétit) pour établir un jugement
clinique dépressif. Il faut comparer ce participant au
participant « M J 03 » est au courant de sa
séropositivité depuis sept (7) mois. Il
présentait six (6) symptômes (Tristesse
élevée ; perte d'intérêt moyen
; sentiments de culpabilité élevés ; fatigue
moyenne ; faible estime de soi moyen et ralentissement cognitif
élevé) qui nous a permis d'établir le jugement qu'il
est dépressif. Pourtant, le participant « N J-L 02
» ne l'est pas.
Le dernier exemple est celui d'une participante «
N J-P 05 » qui est au courant de sa séropositivité
depuis cinq (5) ans. Elle ne présentait qu'un seul
symptôme de la dépression : la tristesse. Elle accepte
sa séropositivité et estime qu'un
sujet séropositif doit accepter sa
séropositivité et suivre le traitement
nécessaire. Nous la comparons au participant « R D 01 »
qui est au courant de sa séropositivité depuis 2 ans 7
mois. Ce dernier a plus de difficulté à surmonter sa
situation. Car il est considéré comme dépressif en
présentant sept (7) symptômes de la
dépression (Tristesse à une intensité moyenne
; perte d'intérêt à une intensité moyenne
; fatigue à une intensité moyenne ; des troubles de
sommeil élevés ; ralentissement cognitif moyen
; ralentissement moteur moyen et des sentiments de culpabilité
élevés).
Ces trois exemples nous permettent de conclure que plus
les années de la séropositivité se multiplient plus le
sujet s'adapte, et également plus les années se multiplient moins
le sujet est susceptible d'être dépressif. Toutefois, il est
bon de signaler que cette situation ne se répète pas toujours,
car l'un de nos participants nous incite à avoir une
réserve. Le participant « ST 07 »
présentait neuf (9) symptômes de la
dépression (Tristesse élevée ; faible perte
d'intérêt ; sentiments de culpabilité
élevés ; fatigue moyenne ; faible estime de soi
; troubles de sommeil moyens ; troubles de sommeil moyens
; ralentissement cognitif élevé et ralentissement moteur
moyen). Pourtant, il est au courant de sa séropositivité
depuis 4 ans.
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