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Etudes comparée du cycle diurne des précipitations journalières au Nord-Congo


par Ghislain Toli
Université Marien Ngouabi - Master 2019
  

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Conclusion

sommes arrivés à démontrer que ces zones sont directement exposées aux masses d'air océaniques, de l'océan Atlantique en particulier. Ce qui peut entrevoir un système orographique sur les savanes des plateaux Batéké. En effet, le système des pluies orographiques se produit le plus souvent sur des zones dont l'altitude est élevée. Tel est le cas sur les savanes des plateaux Batéké ; car l'étude a montré que les masses d'air en provenance de l'océan Atlantique font face aux altitudes élevée de ces plateaux et c'est là qu'on assiste à un mouvement d'ascendance produit par ces masses d'air. De ce fait, dans ce mouvement d'ascendance, ces masses d'air se refroidissent et c'est ce refroidissement des masses d'air, en altitude, qui est à l'origine du déclenchement des pluies. Ce phénomène est réel sur les savanes des plateaux Batéké. Toutefois, le scénario que présentent les savanes des plateaux Batéké semble différent de celui du bassin forestier du Nord-Congo. Ce travail a démontré que le milieu savanicole que l'on retrouve sur les plateaux Batéké n'interagit pas avec le système atmosphérique de la même façon que dans le milieu forestier. Nous avons compris que le fonctionnement du système forestier de la forêt du Nord-Congo peut être générateur d'un micro climat et d'influencer sur le déclenchement des pluies. L'humidité et l'évapotranspiration ont été identifiées comme les paramètres clés qui favorisent les interactions Forêt-Climat. La forêt est un espace dont l'humidité reste constante ; ce qui veut dire que c'est un espace toujours humide. En effet, cette humidité permet les échanges de flux d'air entre la forêt et la basse couche de l'atmosphère. D'où nous avons établir que ces échanges de flux d'air ou d'humidité entre la forêt et la basse couche atmosphérique étaient à l'origine de l'auto-distribution des pluies en forêt. Ce qui veut dire que par le biais de l'évapotranspiration (conducteur d'humidité vers l'atmosphère) la forêt du Nord-Congo a la capacité de provoquer la formation des nuages et donc le déclenchement des pluies. Elle est à la fois régulatrice et recycleuse d'humidité.

La particularité du Congo septentrionale est que c'est une zone où les masses d'air interagissent avec les conditions de surface continentale comme le relief et la forêt pour réguler le cycle climatique de la zone. De ce fait, les résultats obtenus pour l'étude des mécanismes pluviogènes au Nord-Congo peuvent se résumer à :

- L'action anticyclonique qui envoie des alizés sur cette partie du Congo-Brazzaville,

- Les interactions entre les masses d'air océaniques et le relief (l'altitude),

- Les interactions entre les masses d'air océaniques et la forêt.

Telle que présentée, ces trois critères font du Congo septentrional une partie à forte pluviométrie.

Concernant le second axe, il était question de chercher à appréhender les horaires de pluies en milieu forestier et en milieu savanicole. Pour être précis, il s'agissait d'examiner les heures auxquelles la pluie tombe souvent à Ouesso, à Impfondo et à Gamboma. Ainsi, il ressort de notre analyse que les heures où surviennent les pluies dans ces milieux ne sont pas les mêmes. Ce qui nous permis d'établir les intervalles d'heures regroupés en catégorie. Ces intervalles d'heures sont : de 01 heure à 06 heures (C1), de 06 heures à 12 heures (), de 12 heures à 18 heures (C3) et de 18 heures à 24 heures (C4). Pour ce faire, la sommation a été utilisée comme méthode statistique pour dans le but de représenter le nombre de pluies survenues dans chaque intervalle horaire. Car, pour chaque décennie, on a fait la somme des pluies tombées dans les intervalles horaires allant de 1h à 6h, de 6h à 12h, de 12h à 18h et de 18h à 24h pour les mois jugés plus pluvieux. Après une telle répartition, on a fini par affirmer l'hypothèse selon laquelle les pluies ne tombent pas aux mêmes moments dans les zones de forêt et de savane. Notre étude a tenté d'examiner ces pluies survenues dans ces intervalles d'heures en prenant en compte une année dans chaque décennie. La tendance nous a montré que, pour les années prises dans chaque décennie (1970, 1980, 1990 et 2000), dans la zone forestière de Ouesso et celle d'Impfondo, les pluies surviennent le plus souvent entre 12 heures et 18 heures. À Ouesso, c'est l'année 1980 qui a enregistré plus de séquences pluvieuses dans cet intervalle d'heures, soit soixante-onze séquences de pluies survenues entre 12 heures et 18 heures. Par contre à Impfondo, ce sont les années 1978 et 2001 qui ont présenté un nombre supérieur ou égal à soixante-dix séquences

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