Conclusion
sommes arrivés à démontrer que ces zones
sont directement exposées aux masses d'air océaniques, de
l'océan Atlantique en particulier. Ce qui peut entrevoir un
système orographique sur les savanes des plateaux Batéké.
En effet, le système des pluies orographiques se produit le plus souvent
sur des zones dont l'altitude est élevée. Tel est le cas sur les
savanes des plateaux Batéké ; car l'étude a montré
que les masses d'air en provenance de l'océan Atlantique font face aux
altitudes élevée de ces plateaux et c'est là qu'on assiste
à un mouvement d'ascendance produit par ces masses d'air. De ce fait,
dans ce mouvement d'ascendance, ces masses d'air se refroidissent et c'est ce
refroidissement des masses d'air, en altitude, qui est à l'origine du
déclenchement des pluies. Ce phénomène est réel sur
les savanes des plateaux Batéké. Toutefois, le scénario
que présentent les savanes des plateaux Batéké semble
différent de celui du bassin forestier du Nord-Congo. Ce travail a
démontré que le milieu savanicole que l'on retrouve sur les
plateaux Batéké n'interagit pas avec le système
atmosphérique de la même façon que dans le milieu
forestier. Nous avons compris que le fonctionnement du système forestier
de la forêt du Nord-Congo peut être générateur d'un
micro climat et d'influencer sur le déclenchement des pluies.
L'humidité et l'évapotranspiration ont été
identifiées comme les paramètres clés qui favorisent les
interactions Forêt-Climat. La forêt est un espace dont
l'humidité reste constante ; ce qui veut dire que c'est un espace
toujours humide. En effet, cette humidité permet les échanges de
flux d'air entre la forêt et la basse couche de l'atmosphère.
D'où nous avons établir que ces échanges de flux d'air ou
d'humidité entre la forêt et la basse couche atmosphérique
étaient à l'origine de l'auto-distribution des pluies en
forêt. Ce qui veut dire que par le biais de l'évapotranspiration
(conducteur d'humidité vers l'atmosphère) la forêt du
Nord-Congo a la capacité de provoquer la formation des nuages et donc le
déclenchement des pluies. Elle est à la fois régulatrice
et recycleuse d'humidité.
La particularité du Congo septentrionale est que c'est
une zone où les masses d'air interagissent avec les conditions de
surface continentale comme le relief et la forêt pour réguler le
cycle climatique de la zone. De ce fait, les résultats obtenus pour
l'étude des mécanismes pluviogènes au Nord-Congo peuvent
se résumer à :
- L'action anticyclonique qui envoie des alizés sur
cette partie du Congo-Brazzaville,
- Les interactions entre les masses d'air océaniques et
le relief (l'altitude),
- Les interactions entre les masses d'air océaniques et
la forêt.
Telle que présentée, ces trois critères
font du Congo septentrional une partie à forte pluviométrie.
Concernant le second axe, il était question de chercher
à appréhender les horaires de pluies en milieu forestier et en
milieu savanicole. Pour être précis, il s'agissait d'examiner les
heures auxquelles la pluie tombe souvent à Ouesso, à Impfondo et
à Gamboma. Ainsi, il ressort de notre analyse que les heures où
surviennent les pluies dans ces milieux ne sont pas les mêmes. Ce qui
nous permis d'établir les intervalles d'heures regroupés en
catégorie. Ces intervalles d'heures sont : de 01 heure à 06
heures (C1), de 06 heures à 12 heures (), de 12 heures à 18
heures (C3) et de 18 heures à 24 heures (C4). Pour ce faire, la
sommation a été utilisée comme méthode statistique
pour dans le but de représenter le nombre de pluies survenues dans
chaque intervalle horaire. Car, pour chaque décennie, on a fait la somme
des pluies tombées dans les intervalles horaires allant de 1h à
6h, de 6h à 12h, de 12h à 18h et de 18h à 24h pour les
mois jugés plus pluvieux. Après une telle répartition, on
a fini par affirmer l'hypothèse selon laquelle les pluies ne tombent pas
aux mêmes moments dans les zones de forêt et de savane. Notre
étude a tenté d'examiner ces pluies survenues dans ces
intervalles d'heures en prenant en compte une année dans chaque
décennie. La tendance nous a montré que, pour les années
prises dans chaque décennie (1970, 1980, 1990 et 2000), dans la zone
forestière de Ouesso et celle d'Impfondo, les pluies surviennent le plus
souvent entre 12 heures et 18 heures. À Ouesso, c'est l'année
1980 qui a enregistré plus de séquences pluvieuses dans cet
intervalle d'heures, soit soixante-onze séquences de pluies survenues
entre 12 heures et 18 heures. Par contre à Impfondo, ce sont les
années 1978 et 2001 qui ont présenté un nombre
supérieur ou égal à soixante-dix séquences
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