Chapitre 1 : Présentation de la zone
d'étude
l'épiderme des feuilles servant aux échanges
gazeux. Elle se passe au niveau des feuilles, du tronc d'arbre et du sol. En
effet, la forêt intercepte, par le biais de son feuillage, une partie
considérable des eaux de pluies qui arrivent au niveau du sol. Au cours
d'un épisode pluvieux, le feuillage de la forêt retient une
quantité importante des eaux de pluies et il aide de beaucoup dans le
processus d'évaporation. Taylor et Lebel (1998) pensent que sous
certaines conditions de surface, il s'établit une corrélation
positive entre les précipitations du jour et les précipitations
antérieures. Ces circonstances apparaissent quand les combinaisons
d'averses précédentes ont modifié les taux
d'évaporation locale. Aussi, quelques travaux (Bultot et al.,
1972 ; Aussenac, 1975, 1981 ; Petit et Kalombo, 1984)ont
démontré que la forêt intercepte et retient un pourcentage
plus ou moins élevé des pluies sur son feuillage. Une
partie de cette eau interceptée est ensuite évaporée dans
l'atmosphère par le biais de l'évapotranspiration.
L'évapotranspiration réinjecte donc dans
l'atmosphère l'équivalent de plus de 50 % des
précipitations annuelles (De Wasseige et al., 2015). Aussi, le
système racinaire des arbres permet d'extraire l'eau du sol pour ensuite
alimenter le feuillage et faciliter ainsi l'évaporation. Le taux
d'évaporation des forêts des régions tropicales est
comparable à celui des océans. La densité du feuillage des
forêts permet à celle-ci d'intercepter puis de restituer une
grande partie des pluies. Le système forestier devient donc à la
fois un récepteur de précipitations et un
générateur de pluies à l'échelle locale par le
biais de l'évapotranspiration.
L'évapotranspiration est un mécanisme
déterminant dans les transferts de vapeur d'eau dans l'interface
Forêt-Atmosphère (FA). Par l'évapotranspiration, la
végétation recycle l'humidité localement et influence la
distribution régionale des précipitations (Bigot, 1997 ; Bonell,
1998).
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Figure 5: Processus de flux d'eau en
forêt (via l'évapotranspiration).
1.2.3. Mécanismes pluviogènes en zone de
savane
Les mécanismes pluviogènes dans les savanes des
plateaux Batéké, contrairement à ceux de la forêt
équatoriale humide du Nord-Congo, sont largement dépendent de la
circulation atmosphérique et de la présence du relief (plateaux
et collines). En effet, contrairement à la forêt
équatoriale, le fonctionnement d'une savane ne permet pas à
celle-ci d'avoir une influence locale et directe sur les pluies quotidiennes.
Dans des régions de savane, où la transpiration des plantes ne
saurait fournir à l'atmosphère une grande quantité
d'humidité, celles-ci ne sont pas des grands pourvoyeurs des masses
d'air. Toutefois, la compréhension des mécanismes
pluviogènes en zone de savane reste très complexe et surtout peu
étudiée. La particularité de la zone de savane prise
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