Chapitre 1 : Présentation de la zone
d'étude
en compte par notre étude est que celle-ci
bénéficie des conditions de surfaces susceptibles de rendre
possible la compréhension des interactions Terre-Atmosphère.
Dans les régions de savanes qui occupent les plateaux
Batéké, c'est le relief qui joue le principal rôle dans la
répartition des éléments climatiques associé
à des circulations des masses d'air océaniques. En effet, les
savanes des plateaux Batéké sont susceptibles d'influencer sur la
répartition spatio-temporelle des précipitations
journalières. De par ses altitudes assez élevées
(comprises entre 600 et 860 m) et son orientation favorable aux vents humides
en provenance des océans, la région des savanes couvrant les
plateaux Batéké favorise le système précipitant
orographique. Ainsi, les mécanismes pluviogènes sur les savanes
des plateaux Batéké dépendent entièrement des
masses d'air humides provenant des océans Atlantique et Indien et de la
présence des altitudes élevées constituants cette zone.
? Exposition aux masses d'airs océaniques
(atlantiques et indiens)
La région de savane des plateaux Batéké
bénéficie d'une position favorable à la l'arrivée
des alizés saturés en humidité en provenance des
océans Atlantique et Indien. En effet, les savanes des plateaux
Batéké présentent une ouverture pour les masses d'air de
direction sud-ouest issues de l'océan Atlantique. L'action de
l'anticyclone de Sainte-Hélène qui envoi vers le nord des
alizés chargés en humidité. Les alizés prennent une
direction nord-est et c'est une portion de ces alizés chargés en
humidité qui arrive au niveau du territoire congolais,
précisément sur la partie méridionale du
Congo-Brazzaville. L'épaisseur de cet air humide de l'océan
Atlantique qui détermine la formation des nuages et le
déclenchement des pluies (Mengho, 2017). En dehors des masses d'air
provenant de l'océan Atlantique, la région est également
exposée aux masses d'air issues de l'anticyclone des Mascareignes en
provenance de l'océan Indien. Celui-ci envoie un flux parfois chaud et
sec (de mai à septembre) et humide (d'octobre à mai) qui prend
une orientation nord-ouest et arrive jusqu'à la partie
méridionale du territoire congolais. La confluence des trois types de
mécanismes fait de la région des savanes, couvrants les plateaux
Batéké, un carrefour à la fois des masses d'airs
atlantiques et indiens.
? Présence des altitudes
élevées
Les savanes des plateaux Batéké poussent sur des
altitudes assez élevées (600 et 860 m d'altitude). Les altitudes
relativement élevées pour la zone d'étude nuancent
légèrement les températures et sont susceptibles d'avoir
une influence sur la répartition spatio-temporelle des
précipitations. En effet, la présence des altitudes
élevées sur les savanes des plateaux Batéké
influence sur la trajectoire d'une masse d'air, provoquant ainsi
l'élévation de celle-ci. L'élévation de cette masse
d'air, en altitude, entraine son refroidissement. Et le refroidissement de
cette masse d'air peut entraîner la formation d'une couverture nuageuse
et déclencher des précipitations. Ce processus est réel
sur les savanes des plateaux Batéké et est à l'origine des
pluies orographiques.
![](Etudes-comparee-du-cycle-diurne-des-precipitations-journalieres-au-Nord-Congo9.png)
Figure 6: Précipitations orographiques (source :
Belarbi, 2010 retouched in paint software).
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Chapitre 2 : Analyse des heures de pluies
journalières en zone de forêt et en zone de savane
Dans ce deuxième chapitre, il est question de mettre en
relief la distribution des précipitations journalières entre la
zone de forêt et zone de savane. En d'autres termes, il s'agit de faire
une analyse des heures auxquelles il pleut souvent dans les zones de
forêt et de savane. Ceci dans le but de chercher à mieux
appréhender le cycle diurne des précipitations en relation avec
l'espace. Pour ce faire, nous nous sommes intéressés aux
décennies 1970, 1980, 1990 et 2000 afin de déterminer, à
partir des mois pluvieux, les intervalles horaires auxquelles la pluie tombe le
plus souvent dans les différentes zones citées en amont.
Ce chapitre met en lumière les horaires pluvieux,
répartis selon les intervalles d'heures, dans les localités comme
: Ouesso, Impfondo et Gamboma. Ainsi les intervalles d'heures retenus ont
été classé en quatre catégories : la C1 (pour les
pluies survenues entre 01 heure et 06 heures), la (pour les pluies survenues
entre 06 heures et 12 heures), la C3 (pour les pluies survenues entre 12 heures
et 18 heures) et la C4 (pour les pluies survenues entre 18 heures et 24
heures).
2.1. Horaires des précipitations
journalières en zone de forêt
Pour déterminer les heures où il pleut souvent
dans ces zones, nous avons sélectionné une année dans
chaque décennie ; année présentant une forte
pluviométrie ou des mois jugés plus pluvieux. Ces mois nous ont
permis d'évaluer les différents intervalles horaires des pluies
qui s'abattent pendant une journée. Le but est de déterminer la
distribution diurne des précipitations de forêt. Les stations
synoptiques de Ouesso et de Impfondo sont prises comme référence
pour identifier les horaires de pluies journalières en forêt.
2.1.1. Horaires de pluies journalières à
Ouesso par décennie
Dans la zone de Ouesso, on constate que, durant ces quatre
décennies (1970, 1980, 1990 et 2000), la C3 (de 12 heures à 18
heures) des intervalles d'heure est la plus représentative. Autrement
dit, à Ouesso, les décennies 1970, 1980, 1990 et 2000 ont
enregistré les pics du nombre de pluies se situant entre 12 heures et 18
heures de la journée (les après-midis).
? Intervalles des heures de pluies journalières
au cours de la décennie 1970
Dans la décennie 1970, nous avons pris en compte
l'année 1970 que l'on juge plus pluvieuse par rapport aux autres afin de
mettre en évidence les heures où il pleut souvent à Ouesso
au cours d'une journée. L'année 1970 a enregistré six mois
présentant chacun une hauteur de pluies journalières
supérieure à 130 mm d'eau : février, avril, mars,
septembre, octobre et novembre. Ces mois sont sélectionnés en
qualité des mois les plus pluvieux de cette année. La figure 7
met en relief le nombre de pluies journalières que l'on a
enregistré au cours de ces mois et leur intervalle d'heures. Le nombre
record des pluies tombées à l'échelle d'une journée
est détenu par le mois d'octobre (avec 33 séquences pluvieuses)
suivi de septembre (avec 31 séquences pluvieuses).Par conséquent,
c'est en septembre que les pluies journalières ont dominé dans la
C3, c'est-à-dire entre 12heures et 18heures. Au cours de l'année
1970, les pluies sont le plus tombées à Ouesso sur l'intervalle
d'heures allant de 12heures à 18heures. Cet intervalle d'heures a
enregistré 14 séquences pluvieuses au mois de septembre et 11
séquences pluvieuses au mois d'octobre.
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