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Violences en milieu hospitalier: approche par la démarche qualité à  l'hôpital général de Douala


par Elias Banang Taira
Institut Supérieur Africain d'Enseignement Managérial et Technologique (ISA-EMT) Sous tutelle Université de Douala - Master 2 2018
  

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Abstract

Our study focused on violence in hospitals: In terms of quality approach. It took place over an 11-month period: from January 2019 to November 2019. From the descriptive and transversal standpoint, the aim of the study was to study the causes of violence at work for health personnel and propose a quality problem solving process. And in a specific way to describe the different causes of violence of the patient, patient care-taker, family, companion or visitor towards the health personnel; describe the different causes of violence of the health personnel towards the patient, patient care-taker, family, companion, visitor or colleague; and finally to describe the management style of this hospital.

47.4% of staff experienced violence in the exertion of their work in the past 12 months. According to the Pareto diagram: Verbal abuse was predominant (62.2%). The perpetrators of internal violence (towards the staff) were mainly chaperones and visitors (43.7%) followed by interpersonal violence (29.6%); the patients were perpetrators of violence at 27.4%. 5.2% of specialist physicians were violent in the last 12 months, according to staff; followed by unit heads (4.4%) and nurses (4.4%). Most of the triggering factors for violence were the lack of inter-service communication (24%), followed by the organization of the service (24%), the aggressor's temperament; premises, workstation. The unavailability of the direct hierarchy is a minor cause of the presence of violence (13%).

The causes of the majority of external violence were the reproach relating to treatment with a predominance of 23%, followed by waiting time (21%), lack of information (20%) and difficulty of access (in services, site, signaling problem) (18%).

79.25% of staff respond to violence in hospitals: in particular by informing the hierarchy (50.46%); by calling security (18.69%); by calling the police (3.74%); Only 11.22% of staff in our study fill-in the form reporting undesirable events.

In view of the results, we have an even more decentralized system with a participatory direction as is the objective (PDP), and a paternalistic style of management.

The results encountered mostly corroborate those of the literature.

Keys words: Violences ; Quality ; Hospital ; Management.

Introduction

La violence au travail d'après le Bureau International du Travail (BIT) (1998), est tout incident au cours duquel des personnes sont victimes de comportements abusifs, de menaces ou d'agressions physiques dans les circonstances liées à leur travail (y compris sur le trajet entre leur domicile et le lieu de travail) et impliquant une remise en cause implicite ou explicite de leur sécurité, de leur bien-être ou de leur santé [1]. La violence fait près de 1,4 million de morts par an dans le monde; cela correspond à 3800 morts par jour précise l'OMS. Il s'agit d'un sérieux problème de santé publique, de droits de l'homme et de développement humain [1]. D'après le rapport de l'ONVS, l'augmentation des actes violents est constatée dans de nombreux hôpitaux (Brasseur M. et al.) [2]. Nous pensons donc qu'il est urgent de se pencher sur ce fléau qui mine les individus dans toutes les couches de la société. Il existe deux types de violences à l'égard du personnel hospitalier, la violence intrinsèque de source interne à l'organisation et la violence extrinsèque de source externe à l'organisation [3]; ces deux types de violences ont été développés par plusieurs auteurs. Les violences à l'égard du personnel de santé se font de plus en plus ressentir à travers le monde. Les personnels soignants sont exposés aux risques d'agressions verbales et/ou physiques [4]. D'après un des articles publiés sur la question de la violence dans le réseau CHU le vendredi 28 juin 2008 par Clément I., «l'irruption soudaine de la violence dans cette zone de paix montre à l'évidence qu'aucun lieu public, qu'aucune organisation même vouée aux soins et à l'hospitalité n'est préservée des tensions qui déshumanisent les rapports sociaux» [5]. Cette affirmation veut dire sans doute que la violence est en train de prendre de l'ampleur et que toutes les couches de la société sont concernées, en partant de la famille, qui est le noyau de la société, les établissements scolaires jusqu'au sommet de l'Etat dans une nation donnée. Reconnue comme un problème sérieux dans de nombreux pays industrialisés, la violence à l'encontre du personnel soignant est en fait un phénomène universel, malgré les différences locales. Ainsi, au-delà des frontières, des cultures, des conditions de travail et des groupes professionnels, la violence dans les services de santé est une épidémie qui touche toutes les sociétés, y compris celles des pays en développement. Cette généralisation de la violence altère gravement la prestation de services de soins de santé, la qualité des soins dispensés et favorise l'abandon de la profession [4]. L'organisation du travail de soins se profile derrière tous les débats contemporains sur le système de santé : maîtrise des dépenses, application des 35 heures, technologies de pointe au service de tous, développement des missions sociales des hôpitaux. On parle de coordination, de réseaux, de filières, de participation des usagers, autrement dit d'organisation du travail à (re) penser d'après Schweyer F. et al. [6]. Des différences de considérations se dénotent également entre les différents professionnels. La question de l'identité des infirmières a souvent été abordée, que ce soit par les infirmières elles-mêmes ou par des universitaires le plus souvent issus des sciences sociales. Ambiguë, contradictoire, incertaine, l'identité des infirmières est placée par ses commentateurs sous le signe du mal-être pour Feroni I. et al. [7] Pour les infirmières il s'agit surtout, semble-t-il, de développer à travers les aspects relationnels de leur métier, une identité, un «rôle propre» qui puisse emprunter des éléments au travail -- plus qualifié -- des médecins comme à celui -- moins qualifié -- des aides hospitalières, sans se laisser dissoudre dans leurs proximités ni être définis uniquement par celles-ci. «Être un intermédiaire requiert des compétences propres», rappelait Françoise Acker en 1991 dans une étude menée par Cresson G. et al. [8]. Les sociétés modernes supportent de moins en moins les violences en général (à l'égard des femmes et des enfants par exemple) donc d'un côté les sociétés tolèrent de moins en moins la violence en général, de l'autre on constate des formes de violences nouvelles, souvent pathologiques. On constate aussi des incivilités. Par ailleurs les exigences de qualité de service est plus forte. Le terme d'usager est devenu le synonyme commode de malade, usager, client et citoyen -- tous concernés par la santé. L'usager serait le centre même du système de santé, celui pour lequel les investissements sont consentis, les professionnels formés et les équipements renouvelés...l'usager n'est pas seulement destinataire ou bénéficiaire mais également acteur d'après Schweyer F. et al. [9]. En France, au niveau du service des urgences, la violence allait de simples insultes et coups, aux attaques au couteau, et même de menaces de mort en 2014 à l'égard des médecins, infirmiers, brancardiers [10]. Des cas de violence dans des hôpitaux ont été également signalés dans le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun dans la période dite de «la crise anglophone» par les médias officiels. Tout type de professionnel est ainsi soumis à la violence. La violence en milieu de travail peut entraîner différentes conséquences pour les victimes, et ce, peu importe le statut de l'auteur de la violence, qu'il soit un supérieur, un collègue ou une personne externe à l'organisation. Les conséquences de la violence psychologique sur la santé peuvent être aussi sévères que celles associées à la violence physique affirme Mariève P. et al. [11]. ADEN AA. Affirme que cette situation entraine une insécurité augmentant le stress du personnel soignant; ce qui se répercutent sur leur moral et leur démotivation retentissant ainsi directement la qualité de leurs prestations [12].

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