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Analyse de la contribution du secteur des transports à  la croissance économique au Bénin.

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par Adébayo Georges HOUEKPOEHA
Université dà¢â‚¬â„¢Abomey-Calavi - Licence Professionnelle en Statistiques-Econmétrie 2014
  

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Paragraphe 2: Modèle d'analyse.

Ce paragraphe fait par d'une présentation générale du secteur des transports au Bénin, de la méthode de collecte et des variables d'études.

2.1. Présentation du secteur des transports au Bénin.

Les infrastructures ont été conçues au Bénin afin de faciliter l'écoulement des produits de rente, essentiellement le coton, de favoriser le transit des marchandises vers les pays voisins et enfin de faciliter les échanges entre les villes et les zones rurales. Le secteur formel des transports contribue pour environ à hauteur de 9,4 % du PIB, selon les comptes nationaux de l'INSAE. Mais sa contribution indirecte à la création de valeur ajoutée est bien plus importante.

Le pays dispose d'un réseau routier d'environ 19 000 kilomètres. Le réseau classé, constitué de l'ensemble des routes inter-états, des routes nationales et des routes et pistes reliant les chefs-lieux de départements, représente 6 076 kilomètres. Seuls 1 810 kilomètres sont bitumés, dont la plupart sont des axes de transit. Le corridor Cotonou-Niamey, long de 1 056 kilomètres, est en concurrence avec le corridor Lomé-Niamey, un peu plus long. Le coût moyen d'acheminement d'un conteneur à Niamey est de 2 200 dollars au départ de Cotonou et de 3 160 au départ de Lomé. Le coût kilométrique est plus faible au Bénin (2.08 dollars) qu'au Togo (2.56 dollars), et légèrement inférieur à la moyenne régionale. Cependant, le réseau des pistes rurales et les liaisons interurbaines sont insuffisants et de nombreuses zones géographiques restent enclavées. Le processus entamé de décentralisation crée une forte demande pour l'amélioration des dessertes intérieures. L'entretien des pistes rurales est maintenant de la responsabilité des communes. Dans le cadre du programme de lutte contre la corruption, les barrages illicites sur les routes (police, gendarmerie, douanes et même communes) sont en légère diminution.

Le port de Cotonou est le poumon de l'activité économique du pays. Sa gestion est confiée au Port Autonome de Cotonou (PAC), mais doit être confié en 2006 à une société privée regroupant l'ensemble des opérateurs du port, privés et publics. Les structures publiques totaliseraient 51% du capital avec une minorité de blocage de 30% pour le Port Autonome de Cotonou (PAC). La capacité de chargement/déchargement était initialement d'environ 2.3 millions de tonnes par an. Selon le Port Autonome de Cotonou (PAC) en 2004, le port a traité 4 millions de tonnes de marchandises, en baisse de 7% par rapport à l'année précédente en raison notamment de l'interdiction par le Nigeria de l'importation de 44 produits. Les équipements actuels sont donc dépassés. Le port de Cotonou est ainsi l'un des

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moins compétitifs de la sous-région. L'ensablement, l'exiguïté de la plateforme et les dysfonctionnements dans l'exécution de nombreux services portuaires sont les principaux problèmes auxquels font face les opérateurs économiques. La finalisation de la réforme du guichet unique pour la fin de l'année 2005 devrait permettre de réduire substantiellement le délai de sortie des marchandises du port. L'extension du port est programmée, avec notamment la création d'un port sec en périphérie de Cotonou. La construction d'un second port est pour l'instant abandonnée par les autorités. Enfin, le transport fluvial et lagunaire est embryonnaire, alors que des potentialités existent afin de désenclaver certaines zones et de développer le tourisme.

Le Bénin dispose d'un aéroport international et de sept aérodromes. Compte tenu de la configuration géographique du pays, les liaisons intérieures sont inexistantes. La piste de l'aéroport international risque à terme d'être trop courte pour accueillir les gros-porteurs. Un projet de construction d'un nouvel aéroport au nord de Cotonou est à l'étude, mais ne devrait pas se concrétiser à court terme. L'Agence Nationale de l'Aviation Civile (ANAC) et la Direction Nationale de la Météorologie (DNM) ne sont toujours pas opérationnelles.

Le Bénin dispose d'une voie ferroviaire unique, de 438 kilomètres vers le Niger. L'Organisation Commune Bénin-Niger (OCBN), société bi-étatique, est chargée de son exploitation. Le trafic des marchandises est très faible, en raison d'une rupture de charge à Parakou, les marchandises devant être transbordées sur des camions. Ce mode de transport est donc fortement concurrencé par le transport routier au départ de Cotonou. Les fortes pressions corporatistes des transporteurs routiers et l'attentisme des autorités nigériennes freinent l'extension et la réhabilitation de ce mode de transport dans le corridor sud-nord. La politique sectorielle des transports, établie en 1996 en étroite concertation entre l'administration et le secteur privé, avait notamment pour objectif l'accroissement des ressources par la contribution des usagers au recouvrement des coûts, le transfert progressif de fonctions assumées par l'administration au secteur privé, l'amélioration de la sécurité des biens et des personnes, et la prise en compte de la protection de l'environnement. Les réalisations sont restées en deçà des espérances. Un document d'actualisation de la stratégie devrait être finalisé début 2006, dont la ligne directrice est de faire du secteur des transports un axe à part entière de la lutte contre la pauvreté. Si deux projets pilotes ont pour objectif la participation des populations au financement de l'entretien des pistes rurales, la quasi-totalité du financement des infrastructures routières provient du Fonds Routier (FR) et des partenaires au développement. Le Fonds Routier, créé en 1996, est doté de la personnalité morale et de

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l'autonomie financière. C'est le seul instrument du gouvernement en matière de financement de l'entretien du réseau routier. Les recettes du Fonds Routier proviennent : pour 75% de taxes affectées calculées comme un pourcentage fixe de plusieurs taxes perçues en douane au port de Cotonou (TVA sur les importations, taxe de voirie, taxes sur les hydrocarbures, et taxe de circulation sur les véhicules) ; pour 15% de ressources propres (péages et taxes sur pont bascule) ; et pour 10% de subventions de l'État. C'est un Fonds Routier de première génération car les ressources transitent par le Trésor public et le secteur privé n'est pas associé à sa gestion. Le financement de l'extension/réhabilitation et de l'entretien des infrastructures routières est défaillant. Les ressources du Fonds Routier sont utilisées principalement pour l'entretien courant. Les dépenses de réhabilitation ne sont financées qu'en cas d'excédents de ressources sur les exercices antérieurs. Les financements extérieurs viennent en complément pour la construction et la réhabilitation du réseau routier. Depuis 2003, la situation du Fonds Routier se dégrade en raison des arriérés de paiement du Trésor, qui s'élèvent à 1.225 milliard de francs CFA au titre de l'année 2004, et à 4.45 milliards au titre du premier semestre 2005. Seulement la moitié du réseau a pu bénéficier de l'entretien courant en 2003 et 2004. De plus, les programmes d'investissement sont éparpillés entre différentes structures (ministère des Travaux publics et des Transports, de l'Agriculture et du Plan), sans que le Ministère des Travaux Publics et des Transports (MTPT) ne puissent en assurer la coordination. La plupart des contrats d'entretien sont conclus avec des Petites et Moyennes Entreprises (PME) dont les performances sont médiocres du fait de leur manque d'organisation, de leur faible capacité financière et du manque de matériels de travaux publics.

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