CHAP II : METHODOLOGIE DU TRAVAIL
Le second chapitre porte sur la méthodologie du travail
et présente l'objectif d'étudier les agrégats de monnaie
et de crédit afin de comprendre les relations qui existent entre la
politique monétaire et la croissance économique. Pour y arriver,
on compte faire ressortir les variables exogènes qui influencent le taux
de croissance annuel du produit intérieur brut.
C'est ainsi, on va relever l'impact de la politique
monétaire sur la croissance économique, en s'inspirant de
l'équation de croissance de Barro qui fut utilisée par Beck,
Levine et Loayza (1999) et enfin par Fouda (2013), portant sur la politique
monétaire et la croissance économique en zone CEMAC : une
évaluation empirique en données de panel.
II.1 SPECIFICATION DU MODELE
1. Modèle théorique
Le modèle théorique de cette étude tient
compte de la méthode des variables instrumentales, qui consiste à
tenir compte de l'endogeneité des certaines variables explicatives.
Cette méthode a pour avantage d'intégrer les variables omises
mais importantes.
Pour notre étude, le modèle traduit la relation
liant la croissance économique à certaines variables explicatives
entre autre la masse monétaire, les réserves, les crédits
domestiques, les exportations, le taux d'intérêt capté par
le taux débiteur réel des banques et l'investissement
privé.
La relation entre la variable dépendante et les
variables indépendantes s'exprime par l'équation suivante :
Yt- = â0 + âiYt-1 + âiXt +?t pour
t=1,..., n et i= 1,..., n
Avec Yt = représente la variable à expliquer
â0 = représente la constante
Yt-1 = Variable explicative endogène
âi = représente les coefficients des variables
explicatives
Xt = représente les vecteurs des variables explicatives
?t = le terme d'erreur
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2 Le modèle empirique
Le présent modèle tient compte de la
réalité de la dette, politique économique et du secteur
financier de la RD Congo. Ce modèle est spécifié en
fonction des enseignements de la littérature théorique et
empirique de la Banque Centrale du Congo. En effet, le modèle empirique
se présente de la manière suivante :
Dpibt = f (pibt-1, masmon, reserv, credom, export,
taudinter, invest, ?t)
Tableau 1: Signes attendus des variables explicatives
VARIABLES
|
SIGNES ATTENDUS
|
PIB (-1)
|
+
|
MASMON
|
-
|
RESERV
|
-
|
CREDOM
|
-
|
EXPORT
|
+
|
TAUDINTER
|
-
|
INVEST
|
+
|
En se référant aux études faites par les
prédécesseurs, on a constaté que les résultats
obtenus dépendaient de l'économie d'un pays à un autre
pays. C'est ainsi, pour l'étude de Fouda (2010), les variables telles
que le Produit intérieur brut de la période
précédente, exportations des biens et services et investissement
ont présenté l'impact positif sur la croissance
économique. Alors que la masse monétaire, réserves,
crédits domestiques et taux d'intérêt débiteur
réel ont donné l'impact négatif sur la croissance
économique.
Dans l'étude de Fouda (2010), on retient souvent la
formulation sous forme logarithmique, en considérant que toutes les
variables explicatives de la politique monétaire agissent de
façon multiplicatrice dans la fonction. C'est ainsi, on n'a pas
procéder à une transformation logarithmique des variables, d'une
part pour éviter les problèmes liés aux effets de
grandeur, et d'autre part pour faciliter les interprétations en terme
d'élasticité (Bourbonnais, 2009).
La forme fonctionnelle retenue pour le modèle empirique se
présente de cette manière :
Lnpib = â0t + â1lnpibt-1 + â2lnmasmon +
â3lnreserv + â4lncredom + â5lnexport + â6lntaudinter +
â7lninvest + ?t
Pibt : Produit Intérieur Brut au temps t
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pibt-1 : Produit Intérieur Brut au temps
précédent
masmon : Masse monétaire au sens large
reserv : réserves totales (y compris l'or)
credom : crédit domestique
export : exportation de biens et services
taudinter : taux d'intérêt
invpriv : investissement privé
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