CONCLUSION
Tout au long des présentes recherches, on s'est
assigné la tâche ardue d'évaluer l'impact sur la croissance
économique de la politique monétaire en RD Congo dirigé
sur les agrégats de monnaie et de crédit et pour une
période allant de 1981 à 2010. Ainsi, dans quelle mesure la
politique monétaire influence la croissance économique en RD
Congo, on s'est interrogés.
Nous avons, en guise d'hypothèse, proposer que la
politique monétaire aurait d'efficacité sur la croissance
économique, en ce sens, si elle permettrait d'utiliser ses instruments
(encadrement de crédit, réserves obligatoires et l'intervention
sur le marché monétaire) de façon adéquate, tout en
stimulant les objectifs intermédiaires (objectifs quantitatifs, de taux
d'intérêt, de taux de change), qui sont le canal des transmissions
à partir duquel la politique monétaire agirait sur la croissance
économique. Eu égard à ce qui précède, il
s'observerait que la politique monétaire influencerait la croissance
économique en RDC, dans la mesure où les agrégats de
monnaie et de crédit ont un impact positif sur la croissance
économique.
Pour vérifier cette réponse provisoire, on avait
utilisé, comme méthodologie de travail, le modèle de
moindre carré ordinaire. Ce dernier nous ayant permis une prise en
considération du produit intérieur brut comme variable
endogène et des masses monétaires, crédit domestique,
réserves, taux d'intérêt, l'investissement privé et
exportations des biens et services comme des variables exogènes.
Trois chapitres entre en ligne de compte pour le
développement de cette analyse. Le premier, intitulé Revue de la
littérature, a consisté à présenter une revue de la
littérature théorique et empirique. Le second s'est
résumé dans la présentation de la Méthodologie du
travail. Et enfin le dernier a porté sur l'analyse et
l'interprétation des résultats.
Après le calcul du modèle de long terme, on est
parvenu à conclure que les agrégats de monnaie et de
crédit ont un effet négatif et non significatif sur la croissance
économique. Ce qui, a permis de rejeter l'hypothèse provisoire
selon laquelle les agrégats de monnaie et de crédit ont un impact
positif sur la croissance économique en RDC. A court terme, les
variables explicatives telles que la Masse Monétaire, Crédit
domestique et Exportations ont influencé positivement l'activité
économique malheureusement cet impact positif n'a pas engendré de
signification sur le PIB.
On tient à signaler que la recherche portant sur la
politique monétaire et croissance économique a rencontrée
quatre limites ; entre autre :

33
- on observe, l'absence d'une variable explicative qui est les
dettes publiques. Cette absence a été due pour des raisons de
l'indisponibilité des données au niveau du cd-rom de la banque
mondiale 2013 et de rapport annuel de la banque centrale du Congo ;
- Le modèle spécifique du travail était
une matrice irrégulière. Lors du test de cointégration, on
a été obligé de supprimer une variable explicative qui a
permis l'obtention d'une équation à correction d'erreur à
1% ;
- Pour l'autocorrelation des erreurs du modèle de long
terme, Le test de Breusch Godfrey s'est effectué en prenant en compte 7
retards pour qu'il y ait l'absence d'autocorrelation des erreurs dans le
modèle ;
- Les éléments indisponibles observés
dans la série des données, surtout en période des guerres
ont été corrigés par une méthode
d'interpolation.
Vu, de la prédominance de l'économie ouverte
dans le monde, la Banque Centrale du Congo poursuit l'objectif principal de la
stabilité des prix. Il s'agit de la stabilité interne qui
concerne le plein emploi, la croissance économique, l'inflation et la
stabilité externe quant à lui concerne la balance de paiement.
Ensuite, la situation économique de la recherche de la politique
monétaire et croissance économique en RD Congo présente
des différentes spécificités.
La maitrise de la politique budgétaire est un atout
pour permettre la stabilité de la politique monétaire en RD
Congo. Le DSCRP, 2006 a soulevé cette problématique tout en
montrant que le déficit de la politique budgétaire était
financé par la création monétaire. Cette stratégie
mise par le gouvernement avait pour conséquence de crée
l'inflation au pays. Il s'avère important de tenir compte de l'emprunt
au déficit budgétaire que de financer ce dernier par la politique
monétaire.
L'économie de la RD Congo a connu plusieurs chocs
monétaires qui a leur tour ont influencé négativement la
masse monétaire au sens 2. C'est ainsi, dans le cadre de maintenir
l'objectif de la BCC, qui est la stabilité interne et externe de la
monnaie nationale, nous suggérions à la BCC de prendre compte
d'une politique monétaire qui n'est pas trop restrictive. Cette
dernière permettra à la Banque Centrale de diminuer la
quantité de la monnaie en circulation afin de maintenir
l'équilibre des prix. L'avantage de cette politique en eux qu'elle
suscitera les investisseurs à investir en RD Congo parce que les prix
seront sous contrôle des actions de la Banque Centrale du Congo.
Le taux d'intérêt présente un impact
négatif et non significatif sur l'activité économique de
la RD Congo. Cette influence négative sur le PIB ralentie le
système financier à se développer.

34
Pour remédier à cette situation, nous
suggérons que la transmission du taux directeur de la BCC sur les autres
taux tel que le taux prêteur puisse s'effectuer tout en diminuant la
forte dollarisation de l'économie en RD Congo.
Les exportations des biens et services posent un
problème en RDC ; parce qu'on remarque la sortie des devises. Les
calculs précédents, ont montré que les exportations
représentaient un impact positif mais non significatif sur le PIB. A cet
effet, pour éviter la sortie de devise, la Banque centrale du Congo et
le gouvernement devraient mettre en oeuvre une politique de promouvoir les
exportations et de limiter les importations. De ce qui précède,
la RD Congo devrait mettre un accent plus particulier sur la promotion des
entreprise et des industries afin d'être compétitive sur le
marché.
Dans le cadre d'influencer positivement les investissements
privés à long terme, la Banque Centrale du Congo et le
Gouvernement devrait se doter un instrument d'épargne de long terme afin
d'assurer une symétrie des échéances entre les prêts
et les dépôts qui a leur tour donneront un certain degré de
confiance aux banques commerciales de financer de gros investissements.
Ensuite, dans le cadre de favoriser l'existence des investissements
privé, la Banque Centrale devrait créer des prêts
syndiqués au Pays, un marché financier, un marché
monétaire qui ne se limite pas au bon de trésor de la BCC et
avantager les prêts interbancaire.
Dans le cadre de crédit domestique la Banque Centrale
du Congo devrait réduire son taux d'intérêt directeur qui a
son tour permettra aux banques commerciales d'accorder aux entreprises des
crédits aux agents économique avec un taux d'intérêt
inférieur au taux du marché. Dans la bonne intention de
facilité le crédit aux secteurs privé, la Banque Centrale
devrait créer une puissante institution semi-publique qui serait
chargée de distribuer des crédits aux particuliers et aux
entreprises afin de permettre l'accessibilité de crédit au
secteur privé.
Pour clore ce travail, nous n'allons pas nous valoriser que
nous avons épuisé l'entièreté de cette recherche.
Assurément, nous nous laissons ouvert à des remarques et à
des suggestions qui permettraient de rendre plus efficace le sujet de la
politique monétaire sur la croissance économique en RDC.

35
|