2. De la stabilité politique au Burkina Faso
La stabilité politique a constitué un atout
majeur du Burkina Faso depuis l'instauration du multipartisme en 1991. En
effet, des élections « démocratiques » ont
été régulièrement organisées, et en
matière de droits politiques et de liberté civile, le Burkina est
bien classé parmi ses paires du tiers monde (BAD, 2012).
Néanmoins, en 2011 le pays a enregistré des troubles politiques
qui selon le rapport de la BAD (2012, 2), s'expliquent surtout par le «
faible niveau de solidarité sociale caractérisant les politiques
publiques, et une crise de confiance dans les institutions ».
Les événements récents d'octobre 2014,
qui ont valu la chute de l'ex-président Blaise Compaoré avant la
fin de son mandat et la mise en place d'un régime de transition viennent
confirmer la crise de confiance des burkinabè dans leur institutions.
Cependant, le Burkina Faso demeure un exemple en matière de paix et de
stabilité, au regard de la manière dont ce pays à su
gérer « sa crise », en limitant les dégâts et en
réussissant à passer le cap de « l'ère Blaise
Compaoré », c'est-à-dire 27 ans de règne sans partage
du pouvoir et une dernière tentative manquée de modification de
la constitution pour se maintenir au pouvoir.
Le pays est actuellement dirigé par un gouvernement de
transition. Des élections sont prévues pour novembre 2015, et les
clauses actuelles de la Charte de la transition permettent de justifier un
optimisme vis-à-vis de la paix et de la stabilité politique au
Burkina Faso dans les prochaines années.
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