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SOMMAIRE
-DEDICACE
-REMERCIEMEMT
-SIGLES ET ABREVIATIONS
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INTRODUCTION
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PREMIERE PARTIE: Présentation de l'enquête et du
corpus
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.16
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Chapitre I : La description de la recherche
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Chapitre II : Présentation et justification du corpus
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DEUXIEME PARTIE : Dépouillement du corpus et analyse des
données
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Chapitre III: Dépouillement des résultats
et caractérisation des types d'erreurs.33
Chapitre IV : Interprétation des données
recueillies
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.56
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TROISIEME PARTIE : Propositions didactiques
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.66
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Chapitre V : Les mesures didactiques
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68
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Chapitre VI : La méthode didactique
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72
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CONCLUSION
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..87
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« La vie de notre langage et le pouvoir de persuasion ou
de séduction qui nous permet d'exercer sur notre alter ego, qui en fait
de même vis-à-vis de nous, dépend de la grammaire. »
(P. Charaudeau, p. 3).
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INTRODUCTION
Le français, langue du colonisateur, jouit d'une
grande importance dans les pays francophones. Au détriment des autres
langues parlées dans ces milieux, il est devenu une langue de premier
plan. Cela est remarquable chez le gabonais qui en fait une première
langue, parlée aussi bien dans les villages que dans les zones urbaines.
D'ailleurs les instruits, les non instruits, alphabètes,
analphabètes, les lettrés et les illettrés peuvent tous
s'exprimer en français.
Comme toute langue, le français est régi par un
ensemble de règles que son locuteur devrait observer pour
améliorer la qualité de son expression. Tous les pays
francophones où la langue française a une place primordiale
notamment le Gabon veillent à l'usage correct du français. C'est
pourquoi il est une discipline à part entière au même titre
que les mathématiques, l'anglais, la biologie, la science physique,
l'espagnol, l'histoire, la géographie. Il constitue même le canal
par lequel les autres disciplines supra empruntent à un moment du
processus enseignement et dans le cheminement vers l'intériorisation des
savoirs.
L'objectif visé par l''enseignement du français
dans les classes de différents niveaux d'étude a pour but
d'amener les élèves, les étudiants à observer et
à maîtriser le fonctionnement de cette langue qui s'appuie sur un
certain nombre de règles de grammaire souvent contraignantes.
La grammaire française s'impose dans l'enseignement,
à la fin du XVIIIe et au XIXe siècle
grâce à l'intervention des grammairiens. Ces derniers ont pour but
de veiller à la qualité de « la bonne expression ».
Selon Jean Girodet (Dictionnaire Bordas, 2003, p. 4), ils se placent dans
le combat pour la pureté du français. C'est dans cette
optique que s'accroît l'importance de la grammaire scolaire.
A ce titre, Patrick Monti et Jean-Charles Nony, Serge Tassard
(2000, p. 3) affirment que l'enseignement de la grammaire repose sur un
ensemble des règles qui vise « à développer chez les
élèves la maîtrise des compétences
langagières que sont : parler, lire et écrire ». La
manipulation de ces formes de la langue permettent aux élèves
d'acquérir les compétences linguistiques, de les utiliser en
situation de communication, de respecter scrupuleusement ce qui leur est
enseigné. Cela explique en partie que l'on enseigne le
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modèle, la norme, le bon usage du français
à l'école. Cette pratique rigoureuse est mise en oeuvre par le
système éducatif gabonais.
Le système éducatif gabonais assure
l'enseignement du français de la maternelle à
l'université. De ce fait les élèves devraient au terme de
leur scolarité normale, maîtriser la langue française.
Cependant il n'est pas aisé de constater que, malgré les efforts
consentis par les enseignants à enseigner la norme, les
élèves continuent à faire des erreurs au niveau de
certaines notions, non acquis ou partiellement acquis. Ces erreurs sont en
relation avec les divers types d'obstacles qu'ils rencontrent. Il s'agit des
obstacles épistémologiques et didactiques. Certaines de ces
erreurs sont perceptibles dans leur production écrite ou orale. C'est le
cas des erreurs d'accord du participe passé, objet de notre
étude, d'où le choix de notre sujet : l'accord du participe
passé vu par les apprenants de 3ème de Libreville :
analyse et propositions didactiques.
Nous avons été amenée à engager
cette étude dans la mesure où nous avons observé de
nombreuses erreurs d'accord du participe passé, rencontrées dans
les productions des élèves de 3ème appartenant
à trois établissements de Libreville; des insuffisances
notées dans les contenus des cours. Les problèmes ainsi
notés constitueront un intérêt pédagogique et
scientifique pour le chercheur. Celui-ci va mettre au point des outils
analytiques et explicatifs susceptible de l'aider à comprendre l'origine
des erreurs procédurales et déclaratives des
élèves; de voir comment ils parviennent à pallier tous les
pièges liés à ces erreurs.
Nous manifestons cette préoccupation importante dans
la mesure où nous constatons Sque l'accord du participe passé,
est l'une des grandes notions, traitée en grammaire ou en orthographe
qui cause le plus de problèmes d'assimilation chez les étudiants,
les travailleurs, les enseignants et les élèves. Et pour cause,
il y a une multitude de cas particuliers d'accord du participe passé.
Ce problème qui paraît très
délicat n'étant pas résolu influencera négativement
le rendement des élèves en français jusqu'à leur
âge adulte. Cela est visible dans certains écrits administratifs,
des individus de niveau universitaires. C'est aussi le cas de certains de nos
journalistes, des intellectuelsÉLes erreurs faites par ces derniers
n'avaient pas été corrigées ou réparées
depuis leurs classes antérieures. Nous nous rendons finalement compte
que ce n'est pas chose aisée pour un élève ou un adulte de
saisir les mécanismes ou paramètres qui
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concourent au bon emploi de certaines notions et règles
nécessaires au bon maniement de la grammaire française.
De plus, nous avons constaté que les
élèves ne connaissaient pas la fonction du pronom
réfléchi des verbes pronominaux, ne parviennent pas à
distinguer le COD placé après le verbe, font la confusion entre
l'accord du participe passé et l'accord du verbe avec son sujet. C'est
cela qui expliquerait la maladresse au niveau des compétences
linguistiques des élèves de Libreville dans l'usage orale et
écrite de la grammaire française qui se veut rigoureuse. Ils sont
aussi confrontés par les règles intralinguistiques du
français. La langue française est régie par certaines
règles qui sont parfois contraignantes. Ainsi l'élève se
retrouve parfois dans cette impasse au point où il ne sait laquelle des
règles il lui faut appliquer.
Lorsqu'aucune solution n'est proposée pour pallier ses
problèmes, l'élève se retrouve, durant toute sa vie
active, confronté à toutes ces lacunes qui lui seront très
difficiles de corriger à la longue.
Ainsi nous proposons des stratégies ou méthodes
susceptibles de rendre souple l'enseignement de l'accord du participe
passé dans les pratiques de classe. Si sensible soit-elle, cette
question nécessite d'être étudiée minutieusement de
manière à ce que nous comprenons, point par point, le processus
d'accord chez les apprenants. Nous décrivons comment ils
perçoivent le participe passé, le comprennent, comment ils
utilisent et transfèrent les règles apprises de cette notion
d'une situation à une autre.
Selon le Dictionnaire de la linguistique « Quadrige
» (2004, p. 7), l'accord est un trait syntaxique inhérent au
nom et qui facilite la communication en luttant sur tout ce qui peut
la perturber. Nous parlons d'accord lorsqu'en plusieurs endroits un
même renseignement de genre ou nombre apparaît. Celui-ci
dépend en général d'un terme principal avec lequel il
entretient un lien d'accord. Ainsi les linguistes (1994, p. 539) disent que:
L'accord dessine les trames formelles qui, parcourant les
syntagmes, les phrases et parfois les séquences de phrases, soulignent
les cohésions syntaxiques, indiquent des rapports sémantiques et
participent à la cohérence textuelle.
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Le participe passé est un mode impersonnel.
C'est-à-dire qu'il ne se conjugue pas avec les pronoms personnels. Il
joue à la fois le rôle d'un verbe et d'un adjectif. A la forme
réduite, il peut en outre être un élément des temps
composés et de la forme passive ou un simple adjectif qualificatif.
Etant donné que la définition de didactique
varie d'un didacticien à un autre, celle de Plaisance et Vergnaud,
cités par l'enseignant M. Robert Angoue Ndoutoume dans cours de
pédagogie générale et pratique (2013, p. 73.), nous semble
la mieux partagée. Tous deux affirment ce qui suit :
La didactique peut être définie comme
l'étude des processus d'apprentissage et d'enseignement relatifs
à un domaine de connaissance particulier : d'une discipline ou d'un
métier, par exemple. Elle s'appuie sur la pédagogie, la
psychologie et, bien entendu, les corps de savoir dont l'apprentissage est
visé. Mais elle ne s'y réduit pas ».
Cette phase méthodique amène le chercheur
à trouver les méthodes de traitement de l'information (identifier
et transformer le « savoir savant » en « savoir à
enseigner ») et de mettre en place les mécanismes d'apprentissage.
Il s'en servira pour apprécier le niveau des élèves en
tenant compte de leur milieu socioculturel, sociolinguistique; pour identifier
les difficultés de nature épistémologique ou psychologique
qu'il cherchera à surmonter afin de permettre aux élèves
de mieux appréhender la notion enseignée.
Selon le Dictionnaire de la linguistique (2004, p. 26),
l'analyse est une
opération qui consiste à définir les
éléments d'un problème pour en donner une formulation
quantifiée et choisir un algorithme propre à le
résoudre.
Le chercheur a besoin de mener cet examen
détaillé des informations recueillies pour ainsi donner un
traitement précis quantifié des données et
résultats liés à son objet d'étude. Elle se
compose, affirme J.-A. Pambou (1996, p. 62.), de deux parties. « La
première consiste à repérer les erreurs dans leurs
contextes linguistiques, la seconde est focalisée sur les
mécanismes explicatifs des différentes erreurs ». Suite
à cela, nous allons, dans une perspective didactique, proposer les
solutions de remédiation.
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Les erreurs d'accord du participe passé faites par les
élèves de 3ème nous ont permis d'identifier les
types d'erreurs auxquels ils sont confrontés; à déceler
leurs origines et à proposer des pistes de remédiation.
Nous nous proposons, à partir des productions
écrites des élèves, de mettre en valeur les
mécanismes qu'ils empruntent pour orthographier le participe
passé. Ainsi, nous pourrons nous appuyer sur certaines de leurs
représentations, des manquements inclus dans les contenus des cours pour
ainsi comprendre l'usage des erreurs dans les productions écrites des
élèves. Sur ce point, les questions essentielles de notre
étude sont les suivantes:
Quels sont les différents cas d'accord du participe
passé sur lesquels les élèves de niveau
3ème butent le plus? Quelles sont les différentes
démarches que les élèves adoptent afin de justifier leur
réponse ? Les erreurs commises par les élèves
seraient-elles liées à la transposition didactique?
Les hypothèses envisagées pouvant
répondre à nos préoccupations sont les suivantes :
· Malgré plusieurs années d'études
de la notion, les élèves de niveau 3ème de
Libreville ne semblent pas maîtriser l'accord du participe passé.
Il s'agit, par exemple, de l'accord du participe passé employé
avec l'auxiliaire « avoir » et le participe passé des verbes
pronominaux.
· La non-maîtrise du participe passé par
les apprenants de niveau 3ème peut se lire à partir
des justifications qu'ils donnent. Pour justifier leur choix, ils auraient
recours à l'application des différentes règles d'accord du
participe passé et de leurs propres représentations. Parmi ces
règles, il y aurait les règles mal maîtrisées par
les élèves, les règles créées par ces
derniers qui s'illustrent par les justifications fantaisistes, l'intrusion
d'autres règles d'accord dans le contexte d'accord du participe
passé.
· Certaines insuffisances pourraient être
influencées par la façon dont le participe passé est
enseigné par certains praticiens. Cette notion serait
présentée de façon superficielle en classes de
3ème.
Le sujet qui retient notre attention est important dans les
recherches menées en linguistique, en didactique par les chercheurs et
étudiants. Bon nombre de travaux en
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linguistique s'appuient sur les études qui ont trait
aux fautes, aux erreurs et aux difficultés dans l'usage de la langue
française notamment :
Les mémoires
-Isidore Nguiandougou 2011 : Comment résoudre les
difficultés rencontrées par les élèves de
cinquième dans l'emploi des pronoms personnels (le, la, les, l', lui,
leur) et des pronoms relatifs (que, dont). Cette étude vise
à montrer que les élèves de cinquième butent sur
l'emploi des pronoms personnels et les pronoms relatifs cités
précédemment. Et pour pallier le problème soulevé,
le chercher a envisagé un retour sur l'enseignement du complément
d'objet direct et indirect. Nous nous intéressons aussi, dans la partie
proposition didactique, au premier enseignement cité
précédemment.
- Adèle Natacha Ntchandi Elewanye (2012) : Les
difficultés orthographiques liées à la morphologie du
nombre : cas de la classe de seconde. La recherche menée sur ce
sujet se fonde sur les erreurs et les difficultés à dominante
morphogrammique que le chercheur va décrire et expliquer. Elles
concernent les morphogrammes lexicales et grammaticales qui portent sur les
accords. Ce dernier point apparaît également dans notre travail.
Cependant, nous nous attachons au morphogrammes liés à l'accord
du participe passé et non à l'accord du sujet-verbe.
- Juliana-Leslie Medza M'Ondo (2008) : L'analyse des
erreurs en classe de troisième : cas des homophones grammaticaux.
Cette étudiante montre et analyse le mauvais emploi des homophones
grammaticaux en classe de troisième. Ce mauvais usage est lié
à la ressemblance phonétique des homophones et à la
méconnaissance syntaxique des éléments de la phrase. Notre
étude s'appuie aussi sur cette ressemblance phonétique entre la
désinence de l'infinitif des verbes du premier groupe en «er»
et la désinence de leur participe passé en «é
»
- Rodrigue Medang Mbira (2011) : Analyse des erreurs de
surgénéralisation chez les apprenants de la classe de
5ème. Les erreurs déclinées sur
l'étude de ce sujet portent sur les surgénéralisations
relatives aux participes passés; se rapportant aux désinences
verbales et les surgénéralisations lexicales. Il s'est
appuyé essentiellement sur les erreurs en lien avec le participe
passé, celles qui portent confusion entre l'infinitif en « er
» et le participe passé en « é ». Tandis que
notre
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étude s'appuie non seulement sur ce point
déjà annoncé, mais aussi sur les autres cas d'accord su
participe passé.
La thèse de doctorat
- Jean-Aimé Pambou (2011) Les constructions
prépositionnelles en « de », « à » et «
en » et Les constructions prépositionnelles chez les apprenants de
français langue seconde au Gabon : Etude didactique. Ce chercheur,
dans cette étude, montre que les constructions particulières des
apprenants ne seraient pas considérées comme les erreurs mais
constitueraient une variation linguistique spécifique à chacun
appelée « lecte des apprenants ». Ces dysfonctionnements
proviendraient « des influences d'ordre géolinguistique et
(É) des influences d'ordre pragmatiques. ». Nous développons
également cet aspect dans notre étude. En effet, nous avons pu
apprécier, à partir des justifications des élèves,
les mécanismes explicatifs qui leur ont permis de choisir les
réponses proposées.
Les études traitées dans les travaux supra se
placent dans la valorisation de la grammaire française, la norme
standard, le bon usage; ce qui nous amène à souligner qu'il y a
une prise de conscience quant à l'analyse des productions écrites
et orales qui constitueraient une bonne stratégie pour proposer des
mesures de remédiation.
Pour se démarquer de nos prédécesseurs
traitant du problème des erreurs commises par les élèves,
nous nous sommes intéressée essentiellement à la notion
d'accord du participe passé avec ses différents cas. Nos
élèves connaissaient nos attentes via le test fermé qui
leur a donné une orientation précise sur le type d'accord
à traiter. Or cela n'a pas été le cas des
enquêtés des autres chercheur cités ci-dessus dans la
mesure où, en traitant sur un exercice ouvert, c'est-à-dire un
sujet de rédaction, ils n'ont pas su sur quel aspect de leur production,
le chercheur allait-il s'intéresser. Nous avons donc peine à
cibler ce qu'on évalue exactement.
A la différence des chercheurs qui mettent en place
diverses techniques permettant l'analyse de la démarche qui conduit
l'élève à une réponse ou à une erreur
quelconque, nous nous sommes appuyée sur le choix des réponses et
le raisonnement des élèves. Nous n'avons pas en effet, eu besoin
de s'interroger sur le cheminement cognitif de l'élève. Car,
à partir des justifications proposées par les apprenants, nous
avons identifié la procédure adoptée par ces derniers pour
choisir la réponse et la soutenir en même temps.
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Parmi les différentes études
présentées ci-dessus, nous nous sommes inspirée de celle
de Jean-Aimé Pambou (2011) dans sa thèse de doctorat. Son auteur
montre que ce qu'on appelle erreur n'est pas en réalité une
erreur mais une variation linguistique particulière appelée
« lecte des apprenants ». Aussi, il décrit et
interprète les erreurs dans les productions des élèves.
Cette démarche est propre à l'analyse des erreurs. En effet, les
erreurs constituent les marques de la construction d'un savoir par
l'élève. Celle-ci passe par la prise en compte de ses propres
conceptions qui représentent une légion d'obstacle lors de la
réception de nouvelles connaissances. Pour pallier ce problème,
le chercheur didacticien que nous sommes, devons être calée dans
notre discipline, chercher la façon de penser de l'élève
dans la transposition d'un savoir et les difficultés auxquelles il est
confronté pour ainsi l'aider à reconstruire un savoir.
Etant donné que toute recherche s'appuie sur une
méthode, nous avons choisi celle dite quantitative. C'est par rapport au
thème de recherche (l'accord du participe passé vu par les
élèves de 3ème de Libreville : analyse et
propositions didactiques) que nous avons choisi la méthode quantitative.
Nous avons mené notre enquête grâce à deux types
d'instruments de mesure, le premier porte sur les questions à choix
multiple (QCM), le deuxième repose sur les contenus des cours.
L'enquête menée à partir de la
méthode quantitative repose sur un corpus. Celui-ci est un questionnaire
comportant des exercices que nous avons fait passer en classe de 3ème
auprès des élèves dont l'âge varie entre 14 à
23 ans, dans les établissements de la capitale de Libreville.
L'enquête est la méthode la plus utilisée en science
sociale. Nous nous sommes servie de celle-ci dans le but d'identifier les
différentes erreurs d'accord du participe passé.
Le choix de ces instruments est nécessaire dans la
mesure où ils nous ont permis de vérifier les acquis des
élèves sur l'accord du participe passé. Cette
démarche, mise au service des sciences sociales, recommande à
tout chercheur qui mène une étude ayant pour objet principal les
attitudes et les perceptions des individus, d'utiliser l'approche la plus
directe et, souvent, la plus proche, celle d'interroger les individus. Ce
d'autant plus que les opinions, les attitudes et les perceptions qui se
manifestent dans un comportement observable deviennent lisibles grâce au
questionnaire, notre instrument de recherche. Leur apport est important dans
l'analyse des erreurs, la recherche dans la quête des informations
vérifiables.
Notre travail revêt un double intérêt
notamment scientifique et pédagogique:
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L'intérêt pédagogique s'appuie sur les
propositions didactiques de nature à amener les apprenants à
mieux saisir le processus d'application des règles d'accord du participe
passé. De même, nous envisageons de mettre en place des
stratégies susceptibles de favoriser un meilleur apprentissage sur la
notion d'accord du participe passé. Ce modeste travail conçu
pourrait être utile aux enseignants qui s'en serviront pour comprendre
les différents problèmes qui amènent les
élèves à ne pas pouvoir orthographier les participes
passés. Ainsi, à travers un certain nombre de propositions
pédagogiques et didactiques, nous mettons en évidence les erreurs
les plus récurrentes qui nous amènent à revisiter les
règles d'accord susceptibles de résoudre le problème
traité.
S'agissant de l'intérêt scientifique de notre
sujet, il réside dans le fait que notre étude fait l'état
des lieux de l'appropriation du participe passé par les apprenants
gabonais. Il s'agit en effet de faire un bilan des erreurs d'accord du
participe passé au niveau des choix des réponses et des
justifications des apprenants.
L'étude que nous menons se compose en trois parties :
la première partie présente les enquêtes menées sur
le terrain et le corpus de base. La seconde partie donne les résultats
et décrit les erreurs faites par les élèves. La
troisième partie traite des solutions susceptibles de pallier ce
problème.
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