La pratique excessive du PMU à Abidjan.( Télécharger le fichier original )par Légnimin Djakaridja Koné Université Felix Houphouët Boigny de cocody - Master 2013 |
CONCLUSION GÉNÉRALEDans cette étude il s'est agi de connaitre la pratique excessive du PMU à Abidjan. Pour ce faire, la suivie d'une démarche méthodologique pour atteindre cet objectif s'est avérée nécessaire. Elle a ainsi inclus une étude documentaire, la détermination d'une population d'étude dans laquelle a été déduit l'échantillon d'enquête. L'enquête, quant à elle, s'est déroulée dans la commune de Port-Bouët et elle a été suivie d'un stage à la LONACI. La LONACI étant la société en charge de l'organisation des jeux de hasard et d'argent, un stage au sein de cette institution a servi à comprendre son fonctionnement et aussi à évaluer sa politique de protection du joueur. Les résultats de l'enquête ont révélé que la présence récurrente des parieurs dans les lieux de paris est fortement influencée par leur état d'inactivité. Aussi, la prise de risque, qui se traduit au PMU par l'injection d'importantes sommes d'argents dans le jeu pour espérer gagner plus, résulte des difficultés économiques et sociales auxquelles sont confrontés les parieurs hippiques. Les facteurs de risques qui ont été décelés sont donc issus du manque d'occupation des parieurs et aussi leurs situations socio économiques défavorables. Ils peuvent, dans une certaine mesure, pousser le joueur au jeu excessif et entrainer des conséquences négatives. Les conséquences néfastes du jeu excessif débutent généralement par l'affaiblissement économique du joueur. Il s'ensuit alors des problèmes relationnels avec l'environnement socio familial. Pour finir, le joueur devient dépendant au jeu et développe des problèmes de santé. Ces constats nous confortent, quant à la confirmation des hypothèses qui ont été émises au départ, à savoir, que le manque d'activité entrainerait l'assiduité des personnes dans les lieux de paris hippiques ; et que les difficultés socio économiques entraineraient la prise de risque chez les joueurs du PMU. Au regard de tout ce qui précède, la thèse de la pratique excessive du PMU pour certains parieurs semble probante. En effet, la pression psychologique, engendrée par leur difficile condition de vie, ouvre la porte aux excès dans leur manière de jouer au PMU. Ces excès peuvent progressivement aboutir à une dépendance au jeu. Partant de là, une question nous est venue à l'esprit : qui doit donc intervenir ? Nous avons estimé que cette responsabilité incombe à la LONACI ainsi qu'à l'État. En effet, « l'État est le principal bénéficiaire » (Darracq, 2003) des richesses que génèrent les jeux de hasard et d'argent, il se doit donc de créer les conditions d'assainissement de ce milieu. Sa politique d'assainissement doit être axée sur l'adoption de mesures préventives et de protection des joueurs. Quant à la LONACI, en tant que détentrice exclusive et légale de l'organisation des jeux de hasard et d'argent, elle gagnerait à mettre au centre de ses priorités la protection du joueur ainsi que la promotion du jeu responsable. Cette attention particulière accordée à la protection du joueur permettra à la LONACI de s'engager dans un processus de développement durable. De ce fait, elle produira un nouvel type de joueur averti, prêt à s'engager dans une dynamique de pratique responsable des jeux. Cela pourra aussi renforcer la confiance entre la LONACI et les joueurs, surtout que son crédo est : «Le joueur, notre raison d'être»11(*). La protection du joueur sera ainsi en adéquation avec sa politique d'action sociale déjà bien orchestrée. * 11 L'article 01 de la charte managériale de la LONACI |
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