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La pratique excessive du PMU à  Abidjan.

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par Légnimin Djakaridja Koné
Université Felix Houphouët Boigny de cocody  - Master  2013
  

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QUATRIÈME PARTIE 

PROPOSITIONS

DE

SOLUTIONS

CHAPITRE VII : AU NIVEAU DE L'ÉTAT

Les jeux de hasard et d'argent ont connu une croissance très rapide avec l'arrivée du PMU à telle enseigne que certaines personnes ont réorganisé leur existence autour de cette activité. Aussi, l'État, qui se range du côté des organisateurs, en tire des profits. Toutefois, les jeux de hasard et d'argent, de manière générale, et particulièrement le PMU, ne constituent pas une activité économique ordinaire, compte tenu des risques d'addictions qu'ils présentent. C'est pourquoi, il serait intéressant que le pouvoir public s'inscrive dans une logique de lutte contre les facteurs de risques. Il doit faire des réformes dans le secteur d'activité des jeux en vue de mettre l'accent sur la pratique responsable et la protection du joueur. Ce qui lui permettra d'être en totale harmonie avec l'un de ses objectifs, celui de maintenir l'équilibre social.

Pour ce faire, nous lui faisons les propositions suivantes:

- Créer plus d'emplois pour occuper plus sainement la population. Cela éviter que le jeu ne devienne une ``activité professionnelle''. Le jeu doit garder sa fonction ludique. Pour cela, les parieurs doivent le considérer comme une activité de divertissement. Toutefois, le manque d'emploi de certains parieurs les amène à reconsidérer leur compréhension du jeu. Ainsi, attirés par les sommes souvent importantes proposées au jeu, et principalement au PMU, ils se laissent emporter dans la spirale infernale du jeu. Par la suite, il tente par toutes les combinaisons possibles pour espérer s'en sortir. Pour éviter de telles situations, l'État doit optimiser ces actions en matière de création d'emploi.

- L'adoption de textes réglementaires incluant des mesures préventives contre le jeu excessif et permettant la protection du joueur. L'absence de textes comportant des mesures protectrices à l'endroit des parieurs a entrainée un déséquilibre dans sa mission de régulateur social dans le secteur des jeux de hasard et d'argent. Ainsi, l'adoption de telles mesures permettra à l'État, non seulement, de rééquilibrer la balance au plan légal, mais aussi, de mandater la LONACI à veiller à la pratique responsable des jeux de hasard, en général, et de PMU, en particulier.

- Permettre une vision plus élargie des mécanismes à mettre en place pour une gestion globale des jeux de hasard et leurs impacts sociaux. En effet l'Etat doit s'impliquer davantage dans la réalisation d'actions de terrain en vue de recadrer le secteur des jeux de hasard et d'argent. Ces actions doivent aller de la lutte contre l'organisation illégitime, illégale et clandestine des jeux de hasard et d'argent jusqu'à l'évaluation de l'impact des jeux sur le quotidien des joueurs.

- La prise en compte de la dépendance aux jeux d'argent comme étant un problème de santé publique au même titre que l'alcoolisme et la dépendance à la drogue. Les raisons d'une telle suggestion relèvent du fait que les conséquences de la dépendance aux jeux de hasard et d'argent sont quasiment identiques à ceux de la dépendance à l'alcool et à la drogue. Cependant, la dépendance au jeu est un ''mal caché", puisque contrairement à dépendance à l'alcool et la drogue, ses symptômes ne sont pas extérieurs. Alors, la prise en compte de la dépendance au jeu comme un problème de santé publique permettra aux cliniciens de mettre en place des mesures de préventions et de traitement spécifiques pour ce type de pathologie.

- Permettre la mise en place d'une politique d'actions conjointe entre les spécialistes des sciences sociales et ceux domaine de la santé pour établir un diagnostic visant à mieux peaufiner les interventions préventives et curatives du jeu pathologique. La pratique des jeux d'hasard et d'argent est un phénomène social et la dépendance aux jeux, une préoccupation médicale. Ainsi, pour mieux diagnostiquer, mieux prévenir et mieux traiter la dépendance aux jeux, des actions conjointes et synergique des différentes spécialités en sciences sociales doivent être mise en place. C'est donc à l'entité étatique de veiller à l'élaboration d'une telle collaboration.

- Former et renforcer les capacités d'un certain nombre de spécialistes (psychologues, sociologues, psychiatres, assistants sociaux, etc....) pour une intervention efficace et effective pour la prévention et le traitement des personnes ayant des problèmes de jeu. L'Etat donne l'opportunité à un certain nombre de personnes spécialisées dans les domaines précités d'aller accroître leur capacité en matière de prévention, de protection et de traitement des personnes en difficulté avec le jeu.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote