CHAPITRE VI : LES CONSÉQUENCES DE LA
PRATIQUE EXCESSIVE DU PMU
La présence et l'influence des facteurs de risque
poussent les parieurs à plus de régularité et d'engagement
dans la pratique du PMU. Ce qui entraine évidemment des
conséquences négatives aussi bien pour le parieur que pour son
entourage.
1. LES CONSÉQUENCES INDIVIDUELLES DE LA PRATIQUE
EXCESSIVE DU PMU
La plupart des parieurs sont largement attirés au
PMU par les gains plutôt que la satisfaction ludique. Cependant, les
pertes s'interposent et repoussent continuellement l'obtention de ces gains.
En outre, les pertes sont reconnues par les parieurs comme
étant indissociables de toute activité de jeu de hasard et
d'argent.
Pourtant, elles ne sont pas facilement acceptées
lorsque les résultats des courses hippiques affichés sont
différents de leurs pronostics.
Ces résultats sont souvent suivis de commentaires
tel que : « ce n'est pas possible ; cette fois
encore il m'a manqué un numéro pour le
quarté... ; moi j'avais le tiercé
mais à la dernière minute j'ai changé le 6 par
11 ».
Les réactions qui suivent après vont du regret
à la frustration et sont toujours accompagnées de moment de
nervosité. Certaines réactions sombrent même dans la
superstition : « je suis vraiment malchanceux, je
dois me revoir... ». Le manque de confiance en soi
s'installe pour un moment.
La suite d'un tel moment marque la fin de la prise des paris
du jour pour une partie des parieurs. Par contre, l'autre partie restera pour
prendre d'autres paris dans le seul but de retirer l'argent perdu.
Ainsi, le temps et l'argent consacrés au jeu deviennent de
plus en plus importants. C'est justement ce qui chemine le joueur vers
l'excessivité. L'envie de « se refaire » efface au
plus vite la culpabilité qui survient quand les pertes s'accumulent.
L'espoir est maintenu grâce à la prochaine course. Les joueurs
trouvent toujours les courses à venir faciles à pronostiquer.
C'est pourquoi, ceux qui jouent de manière fréquente
n'hésitent pas à faire des emprunts pour continuer à
jouer. Ces emprunts, s'ils s'accumulent, peuvent à la longue conduire
le joueur à des problèmes financiers.
Les travaux réalisés par Ladouceur, Vitaro et
Arsenault (1998) révèlent quatre caractéristiques
principales se rapportant aux problèmes de jeu : la progression,
l'intolérance face à une perte monétaire, la
préoccupation et le manque de considération par rapport aux
conséquences négatives au jeu.
Tous ces éléments énumérés
renferment des aspects tout aussi comportementaux qu'économiques pouvant
développer chez certains parieurs une dépendance au jeu.
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