2.1.7) Une étape supplémentaire :
l'animation du système de veille
Bien que cette étape ne fasse pas officiellement partie
du cycle de veille, elle reste néanmoins indispensable. En effet,
l'animation entretien le système de veille et le fait perdurer dans le
temps. Cela consiste à encourager les traqueurs pour qu'ils remontent de
l'information pertinente, pour qu'ils partagent leurs connaissances, et qu'ils
suggèrent de nouvelles sources ou de nouvelles améliorations
à apporter. La remise en question est cruciale et permettra au
système d'évoluer et de se développer.
Selon Lesca et Caron-Fasan (2003), l'entreprise a le choix de
confier cette mission à une seule personne ou à plusieurs. Ce
dernier cas se présente lorsque le stockage des informations est
réparti auprès de différents experts. Au lancement du
projet, le responsable sera également l'animateur et plus tard, quand le
système de veille sera fonctionnel, il deviendra le responsable de la
pérennité du dispositif.
EM Strasbourg | De la veille stratégique à la
capitalisation des savoirs : le cas des Grands Moulins de Strasbourg
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Application aux Grands Moulins de Strasbourg
: Etant responsable du projet de veille, il m'incombe également
de l'animer et de motiver la force commerciale pour que cette dernière
se sente impliquée et participe à la recherche d'informations.
Leurs avis et leurs recommandations sont toujours pris en compte, c'est ainsi
que de nouveaux axes de recherche ont été ajoutés ou
affinés. Un contrôle de l'efficacité du système est
à prévoir afin de corriger ou ajuster certaines étapes et
faire évoluer l'ensemble du projet.
2.2) Risques et limites d'une veille : comment
éviter les pièges ?
2.2.1) Limite entre veille et espionnage
L'espionnage est un dérivé malsain de
l'intelligence économique qui consiste à obtenir
illégalement des informations que l'on n'a pas réussi à
obtenir par des voies officielles. C'est une pratique très proche des
méthodes de renseignement militaire utilisant le soudoiement de
salariés, la corruption, l'intrusion dans des locaux, la fouille des
poubelles ou encore l'écoute téléphonique. Ces techniques
de recueil d'information sont à proscrire et de surcroit, ne sont pas
utiles. Clairement perçus comme illégaux, ces actes ne
représentent que 1 % des moyens utilisés pour collecter des
données. La difficulté réside plutôt dans la
délimitation du légal et de ce que ne l'est pas : cette
frontière est pour le moins subjective et laisse planer le
mystère autour de l'activité de veille.
Etant sévèrement puni par la loi, l'espionnage
est totalement déconseillé pour l'ensemble des entreprises,
notamment les Grands Moulins de Strasbourg. Bien que la limite soit facilement
franchie il convient d'être particulièrement vigilant quant
à la collecte d'information et tout particulièrement celle en
provenance de la concurrence.
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