b) Objectifs
La reforme monétaire de novembre 1963 visait
essentiellement è transférer les ressources de circulants
spéculatifs non seulement è l'Etat par l'impôt mais aussi
secteurs productifs exportateurs industriels, agriculteurs par les biais des
prix relatifs. Cette première dévaluation officielle survenue
après cette date de fait ou indirecte de novembre 1961, n'avait
réussi ni à corriger l'orientation consommatrice de
l'économie Congolaise.
En outre, la dévaluation susmentionnée avait
été accompagnée de hausses
généralisées des salaires, et leur couverture
assurée par d'importantes avances de la banque centrale.
Les réserves de charge avaient fortement fondu
aggravant ainsi l'état d'approvisionnement du pays. La hausse
subséquente des prix acheva de faire sauter l'indice de stabilisation
monétaire entrepris en novembre 1963. C'est dans ce contexte que s'est
imposée une autre reforme monétaire.
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c) les conséquences
En plus, comme résultat de ce qui
précède, dans le premier temps, les poussées
inflationniste se restreignent d'une part en raison de la diminution de la
demande résultant de la compression des dépenses publiques et de
la création de nouvelles liquidités publiques procurées
par l'établissement d'un double taux de change et d'autres part comme
conséquence d'un certain accroissement de l'offre.
La réduction de l'écart entre le taux officiel
et parallèle sur le marché des changes freina les fraudes
è l'importation et à l'exportation, la situation du Franc s'en
trouva redressée.
Des événements malheureux annoncèrent
l'échec de la première tentative de stabilisation ; l'extension
de la rébellion en 1964 aggrava la détérioration de la
production intérieure et conduit les pouvoirs publics à augmenter
les dépenses publiques affectées à la consommation sous
formes de salaires.
Des nouvelles pressions inflationnistes s'aggravèrent
et leur permanence fut à l'origine de la reforme du 23 juin 1967.
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