CHAP.II REFORMES MONETAIRES OPEREES EN RDC ET
APPROCHE
METHODOLOGIQUE
Dans le présent chapitre, nous allons passer en revue
toutes les reformes monétaires opérées en RDC en premier
lieu et en second lieu, nous allons spécifier les modèles de
notre étude et en fin nous présenterons la démarche
méthodologique ou nous analyserons les variables tant expliquées
qu'explicatives.
I. LES REFORME MONETAIRES AU CONGO
En général, les opérations qui ont
été qualifiées de « reformes monétaires »
au Congo ont comporté un ou plusieurs de ces éléments ;
? La modification de parité externe de la monnaie
nationale
? L'émission d'une nouvelle unité
monétaire
? Le retrait avec ou sans substitution, partiellement ou
totalement des signes monétaires existants
Le blocage temporaire ou définitif d'une partie
considérable des moyens de payement
Soulignons qu'à peine sorti de l'ère coloniale,
le Congo indépendant était contrait déjà de
procéder en 1961, à une reforme monétaire digne
d'intérêt est celle intervenue en novembre 1963.
I.1 Reforme monétaire de novembre 1963
a) Causes
Dès le départ, les finances publiques du jeunes
Etat Congolais étaient placées dans un environnement peu
favorable à cause notamment des charges de consommation et
d'amortissement de la dette publique qui s'étaient
considérablement alourdis au cours des années 1950 sous
l'administration coloniale.
A partir de 1957, les problèmes financiers de l'Etat se
firent aigus, car ses charges courantes ne firent que croitre, tandis que ses
recettes ordinaires plafonnaient ou même diminuaient, ... la conjonction
de l'accroissement des charges
22
courantes et de la stagnation du revenu imposable obligeait
les pouvoirs publics à faire face à un déficit structurel
des finances, même en l'absence d'accidents graves. En sens de ce lourd
héritage, la situation financière du pays s'est
dégradée au cours des trois premières années de
l'indépendance. D'une part, le pouvoir central affaibli par les
sécessions au Katanga et du Sud-Kasaï n'était plus en mesure
d'accéder aux recettes fiscales provenant de ces deux riches provinces
minières, et sa désorganisation administrative l'empêchait
davantage de mobiliser de recettes conséquentes. D'autre part, les
multiples revendications corporatives et aspiratoires sociales, suscite au
lendemain de l'indépendance, ont donné lieu è des
nombreuses promotions et augmentations salariales intempestives tant dans
l'armée que la fonction publique.
Inévitablement, il a fallu recourir au financement
monétaire pour épargner les déficits publics,
créant de fait les principales considérations permissives de
l'inflation au Congo.
|