I.3.2. Taux d'intérêt directeur-croissance
économique
Les travaux empiriques ont souvent recherché le lien
entre le taux d'intérêt et la croissance économique d'un
pays après une restructuration profonde de la monnaie.
On en est arrivé à distinguer quelques analyses
pratiques :
y' K. NUBUKPO dans la modélisation de correction
d'erreur, où l'estimation de l'équation de croissance
révèle l'existence d'un impact significatif mais relativement
faible, à court et long terme, des décisions de politique de taux
d'intérêt de la B .C.E.A.O sur le rythme de l'activité dans
la zone. En effet, à court terme, une relation significative et
négative existe entre la variation du taux du marché des pays,
à l'exception du Niger. A long terme, c'est le taux de prise en pension
qui exerce un effet significatif dans le sens attendu sur la croissance
économique, à la fois dans l'Union prise globalement et dans les
pays pris individuellement, à l'exception notable de la Côte
d'Ivoire. En effet, dans ce dernier pays, c'est l'impact du taux du
marché monétaire qui reste significatif à long terme sur
la croissance. L'intensité de l'effet de la politique de taux
d'intérêt de la B.C.E.A.O sur la croissance se
révèle néanmoins faible, (Avec -0,002 pour le taux du
marché monétaire et -0,003 pour le taux de prise en pension). Ce
résultat est conforme aux prédictions théoriques et aux
observations empiriques de KAHN et KNIGHT (1991) qui trouvent une
réponse de la croissance à la variation de l'offre de monnaie
dans les pays en développement de 0,043. (K. NUBUPKO, 2003)
y' A partir d'un modèle PROMES-Côte d'Ivoire, a
simulé l'Impact de la variation du taux du marché
monétaire et de la pension sur l'inflation à la croissance en
Côte-d'Ivoire, en se fondant sur deux scénarios alternatifs, une
hausse de
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trois points du taux de prises en pension et une hausse de
même ampleur du marché monétaire. Il ressort des
simulations effectuées, qu'une hausse du taux du marché
monétaire exerce un effet désinflationniste plus important que
celui d'une hausse du taux de prise en pension. De même, l'impact de
l'augmentation du taux de marché monétaire sur la croissance
économique est plus marqué que celui du taux de pension.
(DOUZOUNET M, 1998)
En effet, le groupe de travaux conclut qu'un choc positif sur
les taux d'intérêt directeurs de la BCEAO se traduit par un effet
négatif sur la croissance économique « alors que les
résultats obtenus en France et dans le pays du G11 indiquent pour leur
part, que le délai de réaction de la croissance du PIB
réel est positif est supérieur à celui observé dans
l'U.E.M.O.A mais avec un effet qui s'amortit plus vite » (COUSSERAN et P.
FISTER 1996, Banque de France, 1998 cité par K. NUBUPKO) et l'inflation
au sein de l'Union Monétaire des Etats de l'Afrique de l'Ouest
(U.E.M.A.O). Toutefois, cet effet demeure relativement faible et
différencié suivant les pays de l'Union. Ainsi, (K. NUBUKPO
Novembre 2003), utilise la méthode de HENRY en une étape vue la
petitesse de l'échantillon prise trimestriellement du 1e trimestre 1989
au dernier trimestre 1999 (K. NUBUKPO. 2003).
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