I.3 REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE
Sur le plan empirique, signalons à cet effet que les
taux d'intérêt appliqués par les banques centrales
constituent les principaux instruments de la politique monétaire pour
réguler le niveau des prix et d'activité économique.
(LEXIQUE ECONOMIQUE., 8e Edition.)
L'impact de ces derniers fait l'objet de nombreuses
études appliquées tant sur les pays développés que
sur les pays en voie de développement. Et elles ont été
motivées à la fois par les nécessités des reformes
monétaires ainsi que les différents changements
économiques et financiers intervenus au fil des années.
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terme qui ont d'effets sur la croissance économique.
(Revue Economique de l'OCDE, n° 25, 1995).
La politique monétaire axée sur les taux
d'intérêt directeurs exerce une influence significative sur le
secteur réel, il convient simplement de s'assurer de la bonne
transmission de cette variation de taux d'intérêt. (K. NUBUKPO,
2003)
Les effets de la politique économique agissent
davantage qu'on ne supposerait autrement, à travers les effets directs
des variations du stock de monnaie sur la dépense, et plutôt moins
à travers les effets indicateurs sur le taux d'intérêt, par
conséquent sur l'investissement, par là sur le revenu et sur le
niveau général de prix.
Le taux d'intérêt à long terme est un
déterminant des décisions d'épargne et d'investissement
à long terme, et son influence sur les dépenses des entreprises,
l'investissement des ménages et la consommation des biens durables
jouent un rôle fondamental dans le cycle de l'activité
économique et dans l'assurance des politiques économiques d'un
pays. (Adrian ORR et Al., 1995)
I.3.1. Taux d'intérêt après la
politique de reforme monétaire-inflation
Les travaux empiriques ont souvent recherché le lien
entre les taux appliqués par les banques centrales et l'inflation d'un
pays après une restructuration profonde de la monnaie.
On en est arrivé à distinguer certains
enseignements d'analyses de travaux :
? En ce qui concerne l'inflation dans un modèle de
correction d'erreur étudié par K. NUBUPKO l'impact d'une
variation du taux du marché monétaire est significative à
court terme et présente le signe attendu dans l'Union Monétaire
d'Ouest d'Afrique prise globalement. Une augmentation du taux du marché
monétaire provoque une baisse significative de l'inflation dans
l'ensemble des pays de l'Union. En revanche, le taux de prise en pension exerce
un impact significatif contraire au sens attendu, aussi bien à court
terme qu'à long terme, dans l'ensemble des pays U.E.M.A.O à
l'exception du Bénin et du Niger. En effet, dans ces deux pays, une
augmentation du taux de prise en pension
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engendre à long terme, une diminution significative de
l'inflation. Cependant, la réponse d'inflation à une variation
des taux d'intérêt directeurs dans l'U.E.M.O.A (-0,02), se
révèle beaucoup plus faible que celle obtenue par KAHN et KNIGHT
(1991, p. 55) qui s'élève à 0,33. (NUBUKPO K., 2003)
y' De manière générale, il ressort des
estimations effectuées que l'inflation importée constitue un
déterminant important de l'inflation au sein de l'U.E.M.O.A
(élasticité de 0,13). Ce résultat corrobore les
conclusions de L. DOE et M. DIALLO (1997) qui indiquent à propos de
l'U.E.M.O.A, que « l'évolution de l'inflation dans les Etats
reflète étroitement celle de l'inflation en France ».
y' En revanche, il est paradoxal que l'inflation
importée soit significative à court terme, seulement dans les cas
du Burkina et de l'Union prise dans son ensemble. De même, dans trois
pays, Burkina, Mali, Sénégal, l'inflation importée ne
ressort pas significative à long terme et ceci n'a pas trouvé
pour l'heure, une explication possible (K. NUBUKPO 2003).
Ces analyses nous viennent de Cote d'Ivoire de O. SAMBA
MAMADOU (1998) dans le cadre du modèle « Promes-Cote d'Ivoire
» il a observé pendant cinq ans (à partir de données
annuelles) et de A. DIAGNE et F. DOUCOURE (2000) qui trouvent à partir
de modélisation VAR que dans le cas de la Cote d'Ivoire, « la
réaction du taux d'inflation suite à un choc sur le taux
d'intérêt est instantané : les prix baissent fortement
dès que le choc est opéré ». Alors qu'en France et
dans les pays regroupés au sein de G11ou un choc monétaire a un
effet tardif sur les prix (un an et demi à deux ans) mais l'effet
subsiste longtemps (de six ans) (GERLACH et SMETS 1995, CORTET 1998 cité
par DOUZOUNET M, 2009)
Toutefois, les deux auteurs (SAMBA et DIAGNE) notent une forte
hausse des prix entre première et troisième période.
L'effet se stabilise à partir de la première année, ce qui
diffère sensiblement des résultats obtenus dans le cadre du
modèle « PROMES-Côte d'Ivoire ».
Ces analyses par la suite nous proviennent de K. NUBUKPO, il a
utilisé la méthode de la modélisation VAR, où les
taux d'intérêt directeurs de la BCEAO engendrent dans tous les
pays de l'UEMOA une diminution de l'inflation. « Le résultat
attendu, montre que les économies de l'Union réagissent
positivement aux décisions
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des autorités monétaires. Dans le cas
spécifique de la Cote d'Ivoire, la réponse
désinflationniste à un choc positif sur les taux directeurs de la
BCEAO, très rapide est maximale au bout de la première
période. Les prix remontent ensuite rapidement aux deuxièmes et
troisièmes périodes et retrouvent progressivement, puis
dépassent légèrement leur niveau initial au bout de trois
ans. Le retour de l'inflation à son niveau de long terme s'effectue au
bout de six ans.
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