I.2.1.2 Objectifs de la politique de reforme
monétaire
Cette politique monétaire est le sous ensemble de la
politique économique. A ce titre il peut contribuer à atteindre
du carré magique :
? La croissance
? Plein emploi
? Stabilité de prix
? Equilibre extérieur
Pendant les trente glorieuses, la politique monétaire
étant considérée, combinée dans le cadre de la
politique mixte visant à maintenir l'économie sur un sentier de
la croissance, de plein emploi compatible avec une stabilité des prix et
un équilibre extérieur (A.BENASSY et Al., 2003)
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Cependant, depuis le début des années quatre
vingt, on a assisté à un recentrage de la politique
monétaire sur l'objectif de la stabilité des prix. Sous
l'influence de la monnaie, on considère en effet que l'inflation
résulte d'une création excessive de monnaie et qu'il appartient
à la banque centrale de se consacrer à la maîtrise de la
croissance des agrégats monétaires (DICTIONNAIRE ECONOMIQUE,
éd. 2007).
Parmi les objectifs de la politique monétaire
appliqués par la banque centrale pour stabiliser une économie et
faire une relance des activités économiques, nous retenons :
a. Objectifs intermédiaires
Pour atteindre les objectifs de la stabilité de prix,
la banque centrale détermine les objectifs intermédiaires qui
peuvent porter sur la croissance d'un agrégat et/ou sur le niveau du
taux d'intérêt.
Par exemple, en Europe avec l'union monétaire, la
banque centrale européenne (BCE) a comme objectif intermédiaire
la croissance de l'agrégat monétaire qui doit être
compatible aux taux d'inflation à 2%. (A.BENASSY et Al., 2003)
b. Objectifs ultimes
Les objectifs ultimes de la politique monétaire sont
inscrits dans les statuts des Banques Centrales et varient selon les pays. Il
est vrai que depuis le début des années quatre vingt, la lutte
contre l'inflation est devenue un objectif prioritaire de la politique
monétaire, ou du moins affiché comme tel.
Par exemple, le principal objectif ultime dans le cas de la
Banque Centrale Européenne (BCE), est la stabilité des prix dans
la zone euro ; cependant, dans une optique stratégique, la
réalisation de ces objectifs ultimes peut se trouver facilitée
par la fixation d'objectifs intermédiaires qui leurs sont liés,
et sur lesquels les Banques Centrales ont davantage de prise. Par exemple, les
agrégats de masse monétaire ou le taux de change peuvent
être utilisés comme objectifs intermédiaires.
Sur le plan empirique en outre, il semble utile et pertinent
de distinguer les influences du taux d'intérêt à court
terme aux influences du taux d'intérêt à long
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Les années de la théorie économique ont
aussi contribué à l'attention portée sur la lutte contre
l'inflation et la récession économique. Les modèles
à anticipation rationnelle ont accrédité l'idée
selon laquelle l'inflation n'a pas d'effet bénéfique sur la
croissance. A long terme, plus l'inflation ne réduit pas le
chômage (on dit que la courbe de Philips est verticale).
Seule l'inflation non anticipée peut avoir un effet sur
la croissance, en faisant baisser les salaires réels. Mais l'inflation
ne peut pas être durablement sous estimée. Dans ces conditions, il
y a intérêt à lutter contre l'inflation puisque la
croissance de long terme n'en sera pas affectée. La plus part des
économistes admettent aujourd'hui ces résultats sur l'absence
d'effets de long terme de l'inflation.
Cependant, il y a un débat sur les effets de court
terme et sur le niveau d'inflation à atteindre. Pour (AKERLOF et Al.,
1997 Cité par A. BENASSY et Al., 2003) l'inflation permet aux
entreprises de faire baisser à court terme les salaires réels
tout en faisant progresser les salaires nominaux, ce qui a un effet expansif
sur l'offre ; cela est impossible lorsque l'inflation est nulle et difficile
quand elle est trop basse.
En outre, une inflation trop basse limite la conduite de la
politique monétaire, en freinant la baisse des taux
d'intérêt (FMI, 1999).
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