I.2.1.2 La thèse des optimistes en faveur d'une
relation avérée
La thèse des optimistes également ancienne,
puisque relative chez les néo-keynésiens comme James TOBIN, ou
même des néo-classiques circonstatiellement comme Paul Anthony
SAMUELSON ou Robert SOLOW, a la possibilité de pratiquer du pilotage
fin, tant que l'ajustement des anticipations inflationnistes des
activités. Cette thèse a été renouvelée dans
la période récente. On admet ici avec John VICKERS (2000) suivant
le bon enseignement de SOLOW, que la croissance de la production réelle
est spécifiquement un phénomène de long terme (composante
transitoire), résultat de la croissance du nombre d'heures
travaillées, du stock de capital ou de la main d'oeuvre suivant son
degré moyen de qualification. Néanmoins, l'amélioration de
la répartition des facteurs travail et capital, une meilleure
explication des économies d'échelle, comme le processus
d'innovation et la diffusion à grande échelle de technologies
efficaces et de méthodes de travail renouvelées affectent les
mouvements transitoires de l'activité (composante transitoire). Dans ces
conditions, se soumettre à une règle fixe qu'elle soit relative
à un agrégat monétaire bien relié à
l'activité en valeur comme chez FRIEDMAN, ou à un niveau de taux
d'intérêt nominal à court terme bien en phase avec les taux
d'intérêt d'équilibre global à long terme
12
chez John TAYLOR, interdit de saisir des opportunités
d'utilisation plus intensive des capacités de production pour
améliorer le bien être à court terme.
Tout en partageant avec les sceptiques la
nécessité d'assigner l'objectif de stabilité des prix
à la politique monétaire, ces auteurs tirent cependant parti des
développements contemporains sur les sources de croissance
endogène, découlant alternativement de l'innovation technologique
ou du commerce extérieur (Fränkel JEFFREY et ROMER David, 1999),
dans un contexte de libre échange régional ou les
stratégies de diversification et de spécialisation absolue sont
mise en concurrence (KRUGMAN Paul, 1993), ou dans un contexte d'union
monétaire, pour affirmer le potentiel d'efficacité des unions
monétaires sur la croissance à partir des conclusions
suivantes.
Notons que dans le contexte des économies par la
stabilité des prix, la BC crée les conditions d'une croissance
économique saine, solide et durable impliquant la création
d'emplois et donc la réduction du chômage, par l'entremise de
trois canaux fonctionnels, dynamiques et simultanés.
|