II.3 PRESENTATION DES VARIABLES DU MODELE
Trois types des variables explicatives sont considères,
en termes nominaux et réels : les variables monétaires,
budgétaires et extérieures. Dans la plupart des cas les variables
réelles sont obtenues en appliquant aux variables nominales le
déflateur du PIB. Les variables monétaires sont extraites des
différents rapports de la BCC et les autres sont directement
tirées des statistiques du FMI vérifiées sur la
publication de world indicators.
II.3.1 Les variables expliquées
Dans ce point, nous allons utiliser deux ratios
différents pour capturer l'impact de la variation des taux directeurs
(EM) après reformes monétaires sur le PIB.
Le produit intérieur brut (PIB)
La croissance économique d'un pays est
matérialisée par une augmentation sur une longue période,
à partir de trois grandeurs (revenu national, PIB, en supposant que la
croissance du PIB est fonction positive de l'offre excédentaire
d'encaisse réelle et du gap de production où de l'excès de
capacité et vice versa).
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D'où, l'évolution du PIB réel de la RDC
après la politique de trois pénultièmes reformes
monétaires se présente sur ce graphique :
Graphique n°2 évolution du PIB PIBR : Produit
Intérieur Brut
Sources : FMI
Pendant plus de deux décennies, l'objectif principal
des dirigeants de la RDC consistait en une exploitation des ressources
naturelles et la recherche d'une économie de rente,
indépendamment des conséquences économiques pour le pays.
Le résultat de cette politique a été un déclin
continu de la croissance de l'économie. Pendant les années 1980
le taux de croissance moyen était modeste, 1,8% par an passant à
5,1% dans les années 1990.
A cet effet, le PIB de la RDC avant la reforme
monétaire de 1983 avait subi un recul de 3% en 1982, le PIB en terme
réel a enregistré un taux de croissance de 1,3% en 1983 et 2,7%
en 1984. La croissance du PIBR est imputable à l'expansion du secteur
minier, à l'amélioration sensible de la production agricole au
regain d'activité de l'industrie manufacturière et au bon
comportement du secteur service (RAPPORT ANNUEL BZ 1984). Notons que la
croissance du PIBR n'a pas sensiblement été constatée avec
une légère amélioration jusqu'en 1994 après la
reforme monétaire de 1993, où le taux s'est
amélioré à 9,7% en 1994 ; 9,8% en 1995, 9,7% en 1996 et
9,2% EN 1997.
Qui plus est, la reforme monétaire de juin 1998
envisageant la relance de l'activité économique, a
été fragilisée par la guerre et les troubles politiques,
l'économie a été stabilisée et a connu une tendance
négative du PIB redressée. La
Cependant, nous récapitulons toutes l'évolution
relative à la formation brute du capital fixe en RDC après les
reformes monétaires dans le graphique ci-après :
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croissance du PIB en terme réel passée de 6% en
2003 et à 6,5% en 2005. En autre, entre 2002 et 2005, on a
assisté à une hausse du PIB par habitant ainsi qu'une baisse du
taux d'inflation, du déficit budgétaire de l'Etat et du
déficit de la balance des paiements. La situation macroéconomique
de la RDC s'est alors en général améliorée.
Cette croissance est restée concentrée
principalement sur les secteurs des mines et des communications et que cette
croissance reste fragile et ne peut donc encore soutenir un
développement durable de l'économie nationale et réduire
la pauvreté en RDC.
L'évolution de part la contribution des
différents secteurs au PIB devra traduire la poursuite de la
transformation progressive de l'économie. D'après les projections
ci-dessous, la part du secteur primaire a été réduite
à 51% en 2008, la part du secteur secondaire était de 14,1% en
2008 ; tandis que celle du secteur tertiaire a connue une augmentation à
32,1%, ce qui ramène à conclure que la croissance
économique en 2008 était de 6%.
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