II.1.2 Le modèle empirique
Le modèle empirique à estimer s'inspire de la
version modifiée du modèle de saint Louis (Bynoe, 1994,
Koné, 2000) cité par MALLAYE étant donné que
celle-ci fait l'objet de travaux empiriques, notamment pour les pays en
développement. Le modèle exprime en termes de variance le produit
intérieur brut(PIB), l'encaisse monétaire (EM), de
l'investissement total (INVT) et du taux d'importation (TIMP).
A l'instar de MALLAYE (2009) et contrairement aux autres
travaux basés principalement sur une analyse en terme nominal,
l'étude adopte une démarche en trois étapes qui consiste
à estimer le modèle en utilisant les variables exprimées
d'abord en terme nominaux et en suite statistiquement comparés aux
effets nominaux pour faire ressortir indirectement le rôle de l'inflation
dont la maitrise constitue l'objectif principal de la politique
monétaire depuis les années marquant les reformes
monétaires en RD Congo (ici nous prenons les années en
études 19832007).
La spécification adoptée est sous la forme
linéaire suivante :
Y= &+&EM+&INVT+&TIMP+E 0 1 2
3
Avec: -Y est le taux de croissance du PIB
-EM est le taux de croissance de l'encaisse monétaire
réel ou nominal
-INVT est le taux de croissance des investissements totaux
réels ou nominaux
-TIMP est le taux de croissance des importations réelles
ou nominales
A la suite, le modèle général
s'écrit respectivement en termes nominal et réel sous les formes
suivantes :
Y= EM+INVT+TIMP 0 1 2 3 & & & &
(1)
Yr= EMr+INVTr+TIMPr 0 1 2 3 b b b b (2)
En Somme, la démarche empirique consistera a:
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? Vérifier si les coefficients &1, &2, &3
d'une part, et les coefficients b1, b2, b3 d'autre part, sont positifs et
significatifs ;
? Comparer les élasticités de la variation du
PIB nominal et du PIB réel par rapport aux variables monétaires
et budgétaires ainsi que des importations et faire ressortir les
différences d'effets.
S'agissant des tests individuels, on pourra conclure en cas de
non rejet d'hypothèse que les effets de la politique monétaire
sur la variation du PIBR et PIBN sont identiques. En cas de rejet
d'hypothèse, les effets réels sont supérieurs ou
inferieurs aux effets nominaux. Dans le premier cas, il s'agirait d'un effet de
croissance réelle avec une stabilité des prix alors que le second
cas concernerait un effet potentiellement inflationniste.
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