I.3 Reforme monétaire du 12 mars 1976
Cette troisième reforme monétaire S'est
opérée sous le rattachement du Zaïre au DTS (1Z=1DTS), qui
valait à l'époque 1,17 dollar US. Par rapport à la
parité antérieure de 1Z=2$US, cet alignement avait
comporté une dévaluation de la monnaie nationale de l'ordre de
42%.
L'opération s'était inscrite dans un processus
de mise en place d'un programme de stabilisation appuyé par FMI. Ce
programme comme celui qui succéder en 1977, n'a pas donné les
résultats qu'on entendait sauf au niveau de finances publiques et de
l'expansion des liquidités que des paiements.
I.4 Reforme monétaire de décembre 1979
La quatrième reforme monétaire est celle de
décembre 1979. A cette occasion, il fut procédé à
la démonétisation des billets de 5Z et 10Z et à leur
remplacement par d'autres billets de mêmes valeurs faciales. En
même temps, il fut question d'opérer une importante
déflation des moyens de paiement sans autant affecter la valeur externe
de la monnaie nationale.
L'échange manuel pour les particuliers devait se
limiter à 3000Z (dont 50% à verser en compte bancaire) pour les
entreprises de grande taille. Dans un premier temps, ces avoirs en compte
à vue étaient disponibles à concurrence de 10% tandis que
le reste serait progressivement libéré suivant les besoins de
l'économie.
Par certains de ces aspects, la démonétisation
de décembre 1979 a fait penser à « l'opération Gutt
» d'assainissement monétaire menée en Belgique en 1944 au
moment de la libération.
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La démonétisation intervenue au Congo en 1979,
loin de s'intégrer comme « opération Gutt » dans un
vaste champ de mesures visant la stabilisation de l'économie, voulait
cependant répondre à une situation ponctuelle ; décourager
la détention à des fins spéculatives des coupures à
valeurs faciales élevées et épargner une partie des
liquidités.
En janvier 1980, soit un mois après la
démonétisation et la décision de geler les
liquidités, on assistait à une reprise figurante des
émissions monétaires ; témoignage assez éloquent de
l'échec même de l'opération et de son incapacité
à différer la dévaluation de 30% qui surviendra en
février 1980
I.5 Reforme monétaire de septembre 1983
La cinquième grande opération de redressement
monétaire fut la reforme du régime des changes intervenue en
septembre 1983. Elle comportait trois principaux objectifs :
V' La modification de taux de change ;
V' L'adhésion au régime des taux flottants
;
V' Et la libéralisation de la
réglementation des échanges.
Dans ce régime, le cours des monnaies était
censé se déterminer librement sur le marché interbancaire
des changes.
La révision décidée de la parité
de 1Z=0,1575DTS en vigueur depuis le 22 juillet 1981 à 1Z=0
,03542DTS.
Un ensemble des mesures a accompagné cette reforme du
régime des changes concernant le budget, le crédit, les prix et
le salaire en vue de contenir l'expansion de la demande interne notamment :
V' La majoration des prix des produits
pétroliers, ainsi que les tarifs des services publics ;
V' L'ajustement des taux d'intérêt et la
libéralisation du taux appliqués par les banques commerciales
;
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y' La limitation à 40% de l'augmentation de la masse
monétaire globale des rémunérations des fonctionnaires.
Jusqu'à la fin de l'année 1983, le Zaïre ne
s'était que très lentement déprécié par
rapport au dollar américain. L'écart entre le taux du
marché officiel et celui du marché parallèle
s'était progressivement réduit grâce à une
amélioration des rapports en devises par certaine libéralisation
des échanges extérieurs . Les mesures de septembre 1983
s'étaient inscrites dans ce cadre d'un programme d'ajustement
économique et financier qui, en fin d'exercice avait reçu le
soutien du FMI.
Après la reforme de 1983, la politique monétaire
est demeurée prudente et avait pour objectif de contenir le niveau
d'inflation tout en permettant une certaine relance de l'économie. Pour
atteindre ce but, des mesures tendant à contrôler la
liquidité de l'économie ont été poursuivies. Elles
portaient essentiellement sur l'encadrement direct des crédits, le
coût de refinancement des banques auprès de la banque du
Zaïre, le mécanisme de réserve obligatoire et les taux
d'intérêt débiteur. Les modalités de distributions
des crédits avaient été assouplies par
l'élimination du sous-plafond global.
De ce fait, les banques avaient commencé à
disposer d'un pouvoir discrétionnaire en matière de
sélection des bénéficiaires et de répartition
sectorielle de leurs interventions.
Deux autres programmes seront initiés en 1987 et 1988,
et puis interrompues par la suite à cause de leur exécution non
satisfaisante au regard de critères de performance édictés
par le FMI.
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