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Les effets de la politique de réformes monétaires sur la croissance économique en R.D.Congo.

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par JEAN-PAUL BISIMWA MUSHENGEZI
Université officielle de Bukavu - Licence 2010
  

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CHAP I. CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL

I.1 CADRE DEFINITIONNEL

I.1.1 Reforme monétaire

La reforme monétaire est une transformation des structures monétaires qui se réalise à travers le changement de l'appellation des signes monétaires et ou à travers la définition de l'unité monétaire (J. M. KEYNES, 1923).

En plus, elle est comprise comme une politique de restructuration économique dépendant de l'ensemble des actions économiques et sociales des pouvoirs publics concernant la monnaie.

Abordant toujours dans le même sens, le Prof KABUYA K. parle d'un ensemble des mesures d'ajustement économique ayant au centre une manipulation de la monnaie (Christine NAMEGABE B., 2006).

Une reforme monétaire ne consiste donc pas seulement à échanger une nouvelle monnaie contre l'ancienne à un taux arbitrairement fixe, elle entraine une restructuration profonde de toute l'économie.

En effet, la politique monétaire est un ensemble des mesures mise en oeuvre, moyens de paiement central (par le biais de la BC) pour déterminer le volume des moyens de paiements et pour ajuster ce volume aux besoins du marché (BRAUN A., 1999).

Dans ce cadre nous pouvons définir les taux d'intérêts directeurs comme des taux pratiqués par la BC dans le cadre d'opérations de refinancement et en finançant les autres Banques. En agissant sur ces taux, la BC influence le cout de liquidité bancaire et surtout, elle transmet au marché monétaire des informations sur les orientations de la politique monétaire.

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I.1.2 La croissance économique

La définition de la croissance économique ne fait pas l'objet d'une unanimité auprès de divers auteurs économiques. Quelques aspects définitionnels ci-après se dégagent de considérations des économistes quant à la caractéristique de ce concept :

La croissance économique est un processus quantitatif qui traduit, pour un système productif, l'accroissement de son produit intérieur brut (H., NGOA, 2007);

La croissance économique c'est l'augmentation durable en terme réel (volume ou en quantité) d'un indicateur de la performance qui est le PIB (ABESSOLO Y., 2008) ;

Selon SIMON KUZNET, la croissance économique d'un pays peut être définie comme une hausse de long terme de sa capacité d'offrir à sa population une gamme sans cesse élargie des biens économiques. Cette capacité étant basée sur le progrès technique et les ajustements institutionnels et idéologiques qu'elle requiert.

La croissance désigne l'évolution annuelle, exprimée en pourcentage du PIB et PNB, d'où ;

? La croissance extensive qui est l'augmentation des quantités de facteurs de production (culture de nouvelles terres, ouverture de nouvelles usines). La croissance extensive génère des créations d'emplois.

? Par contre, la croissance intensive est l'augmentation par des gains de productivité de la production à volume de facteurs de production identiques, notamment sans création d'emplois supplémentaires.

? Une croissance du PIB n'implique pas nécessairement une élévation du niveau de vie. En effet, si la croissance démographique est plus rapide que la croissance du PIB, le PIB par habitant diminue.

D'une manière générale, la croissance correspond, pour une notion, à une augmentation soutenue et durable pendant une période suffisamment longue de la production de biens et de services appréhendée par des indicateurs comme le PIB et PNB. Cependant, n'étant qu'une mesure quantitative d'un agrégat économique, la croissance n'est qu'une composante du développement qui est une notion plus

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abstraire et qualitative. Il peut donc y avoir croissance sans développement et inversement.

Différentes visions de la croissance chez certains économistes (Encyclopédie Universalis, 2010) :

? Adam SMITH : dans « Richesse », il développe les premiers éléments de la théorie de la croissance prenant sa source dans la division du travail, la croissance lui apparait comme illimitée.

? Thomas Robert MALTHUS ; la croissance de la population est plus rapide que celle la production de la terre, conduit à des famines qui permettent de rétablir, à court terme, le bon rapport entre les deux ... jusqu'à ce que l'écart entre population et production de la terre provoque une nouvelle crise.

? David RICARDO ; pour faire face à la croissance de la population de nouvelles terres doivent être cultivées. Or celles-ci ont un rendement décroissant (les meilleures étant déjà utilisées). Il s'ensuit inéluctablement à long terme un état stationnaire.

? Karl MARX pour lui, l'accumulation du capital permet à ce dernier de se substituer au travail, l'augmentation du chômage et de la baisse des salaires qui en découlent, provoquent une baisse de la consommation et du taux de profit et par conséquent de la croissance.

? John Maynard KEYNES insiste sur le rôle de l'Etat qui, par les investissements publics, peut relancer l'économie en jouant sur la demande et favoriser la croissance.

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