2.3. Les compétences nécessaires pour
être parrain ou marraine selon les filleules
Du côté des filleules, seulement certaines
compétences en accord avec celles évoquées par les
parrains et marraines ont été citées, telles que la
capacité d'être à l'écoute, d'être disponible
et d'avoir de l'empathie. Cependant, trois nouvelles compétences ont
été citées par les filleules :
- Il faut que le parrain ou la marraine ait vécu
un moment sans emploi
D'après les trois filleules, un « bon parrain
» c'est quelqu'un qui a vécu un moment sans emploi. «
Parce que finalement de l'avoir vécu, c'est plus facile pour en
parler et ça crée une proximité avec son filleul. C'est
important qu'il ait le sens de la réalité de ce que certains
filleuls vivent. »
« D'après ce que j'ai entendu des
expériences des autres filleuls, les personnes qui ont le plus
trimé dans leur propre recherche d'emploi sont le plus à
même d'aider les autres. »
- Témoigner d'une ouverture vers
l'autre
« Il faut de l'ouverture d'esprit, mais surtout une
ouverture vers les autres, vouloir les hisser, leur dire `tu vas y arriver', un
peu comme un coach, il faut de la positivité. Il faut des personnes qui
soient surtout ouvertes à des milieux sociaux autres que leurs milieux
d'origine. »
43
- Etre honnête
« Il faut avoir de l'honnêteté. C'est
bien de donner des conseils, c'est bien d'aider, de donner du réseau
mais il faut réellement pointer où sont les problèmes
parce que c'est comme ça qu'on arrive à avancer. »
2.4. Les difficultés rencontrées par les
filleules
Du côté des filleules, les difficultés qui
sont ressorties sont également variées. Ainsi, pour une filleule
ayant vécu une expérience décevante avec une marraine du
à son manque de disponibilité, la difficulté majeure a
été au niveau de la prise de rendez-vous.
Pour une autre filleule qui est en recherche d'emploi depuis
deux ans, le plus difficile a été d'être encore dans une
position où elle a besoin d'aide. Elle m'explique : « je suis
déjà dans une position où je cherche très
activement, où je rechigne devant rien. Et de me dire que malgré
toutes mes démarches proactives, je suis encore dans une situation
où j'ai besoin d'aide, c'est frustrant et c'est désarmant
».
Finalement, pour une filleule qui a été
embauchée par son premier parrain, « la difficulté a
été dans le après, dit-elle. Parce que tu arrives dans une
équipe dont tu n'as jamais rencontré le manager et tu as souvent
l'impression d'avoir été la pistonnée, alors que ce n'est
pas du tout le cas parce que tu as trimé pour arriver à ce
poste-là ».
|