L'incidence de la dette publique extérieure sur l'économie congolaise de 1980 à 2012.( Télécharger le fichier original )par cedrcik KONDEMA NGBAU Université pédagogique nationale - lincecié en économie publique 2014 |
2.2.3. Le poids de la dette avant et après l'allégement PPTEA la fin 2006, le service de la dette extérieure représentait 26% des exportations, tandis que le stock de la dette (11,5 milliards de dollars) représentait 300% des exportations, 90 du PIB et 700% des revenus du gouvernement. Plus de la moitié du stock de la dette congolaise (plus de 6 milliards de dollars) est due aux Etat membres du club de paris et 4,6 milliards sont dus aux institutions multilatérales. Le budget de l'Etat 2008 adopté le 3 janvier 2008 s'élève à 3,6 milliards de dollars, dont 36% proviennent de l'aide extérieure, et le service de la dette représente 19,6% des dépenses prévues. Le montant de l'allégement prévu une fois atteint le point d'achèvement de l'initiative PPTE, calculé au point de décision de l'initiative en 2003, s'élève à 6,3 milliards de dollars. Une fois cet allègement opéré, le stock de la dette devrait diminuer à 16% du PIB, 48% des exportations et 114% des revenus du gouvernement, selon les projections de la banque mondiale et du FMI. Mais ces projections se basent sur une croissance de 8% et une augmentation des exportations de 11,4% par an entre 2008 et 2012, ce qui incite l'analyse des institutions à conclure prudemment que même après avoir atteint le point d'achèvement de l'initiative PPTE et avoir bénéficié de l'allégement de dette des initiatives PPTE et IADM , la RDC demeurent vulnérable aux chocs que peuvent provoquer une diminution des exportations et de la croissance économique.32(*) L'adéquation de la politique peut être évalue par la prise en compte du ratio de la dette extérieure par rapport au PIB. Ce ratio est considéré comme une bonne mesure de la de résilience, parce qu'un pays avec niveau élevé de dette extérieure peut avoir des difficultés à mobiliser des ressources afin de compenser les effets négatifs des chocs externes. Tableau n°8: Indicateurs de la dette extérieure de la RDC avant allègement en 2006 en %
Source : FMI et Banque mondiale 2007 P Ce tableau nous donne une vision claire sur les indicateurs de la dette extérieure de la RDC avant allègement en 2006. 2.2.4. L'initiative de PPTELa RDC a été retenue parmi la quarantaine de pays bénéficiaires de l'initiative « Pays pauvres très endettés » (PPTE). Mais un pays ne peut bénéficier d'allègements de dette au titre de cette initiative s'il a des arriérés de paiement envers le FMI et la banque mondiale : la première tâche fut donc de demander ces remboursements au gouvernement congolais. Comme les moyens faisaient défaut, des pays (dont la France et la Belgique) et la banque mondiale ont prêté à la RDC pour qu'elle puisse rembourser ses arriérés, puis les créanciers bilatéraux ont été remboursés par un prêt du FMI à la RDC du même montant. Pour être éligible à l'initiative PPTE, un pays doit aussi avoir suivi pendant trois ans un programme d'ajustement structurel. D'où, la RD Congo s'est donc résolu à s'ouvrir économiquement, ce qui facilite évidemment l'accès des sociétés transnationales à ses incroyables ressources naturelles (Cuivre, Coltan, Uranium, Diamant, Or, Agriculture, pêche) et humaines (33(*)). Dès juillet 2003, le point de décision (l'étape intermédiaire de l'initiative des Pays pauvres très endettés est atteint. Les créanciers se sont engagés à annuler 6,3 milliards de dollars de dette quand la RDC atteindra le terme de l'initiative (point d'achèvement) probablement en 2006. Comme 78% de cette dette est constitué d'arriérés, le service de la dette payé par la RDC qui était en défaut de paiement, sera en réalité plus élevé après qu'avant l'initiative. Dans un pays où plus de trois millions de personnes ont été victime de la guerre depuis 10 ans et où 80% de la population vit avec moins de 0,2 dollar par jour, le remboursement de la dette restera un poids insupportable, même à l'issue de l'IPPTE. En réalité, on peut interpréter l'IPPTE, dans le cas de la RDC, comme un jeu d'écritures qui permet surtout aux créanciers d'effacer les créances insolvables et de gommer les traces d'une dette que chacun s'accorde à qualifier d'odieuse. Nouveaux engagements : Après l'accession du pays au point d'achèvement, le gouvernement a conclu au nouveaux11 nouvelles emprunts concessionnel depuis 2010 plus de 950,49 million d'USD, il s'agit : Ø CNY 50 million accordé par le gouvernement chinois ; Ø USD 42 million consentis par Exim Bank of India destiné a la construction du barrage Hydroélectrique de KAKOBOLA dans la province du Bandundu ; Ø USD 8 million octroyé par le BAD pour la réhabilitation de la construction et l'équipement des centres de santé à travers le pays ;
Ø Emprunt Fxim Bank of china de USD 366 million conclu le 21 janvier 2011 pour le financement de la construction du barrage hydroélectrique de Zongo (Bas-Congo) ; Ø Emprunt Exim Bank of india d'USD 168 conclu le 11 juillet 2011 pour la construction du barrage électrique de Kalende II kasaï occidental ; Ø Emprunt Exim Bank d'un montant CNY de 340 million accordé le 14 octobre 2014, soit USD 53,94 million pour la construction d'un réseau de télécommunication interne du gouvernement ; Ø Emprunt Exim Bank d'un montant CNY de 1513 million soit USD 240,05 million accordé le 04 novembre 2011 pour la réalisation du réseau national de télécommunication à fibre optique phase II ; Nous allons mettre en oeuvre dans le chapitre suivant les différentes compréhensions sur la gestion de la dette publique extérieure en RDC en fin de présente ces incidences si elle été bien géré ou pas. * 32 IMF and IDA, Democratic Republic of Congo :joint fund/word bank Debt sustainabitity analysis 2007. August 14,2007 * 33Article : Eric- toussaint, « Enjeux politiques de l'action... », mai 2004. |
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