1.1.2. Les MOOC : Généralités
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Figure 4: Poster anglophone titré « MOOC,
every letter is negotiable », (« MOOC, chaque lettre est
négociable »), explorant le sens de chaque lettre de l'acronyme
MOOC. (Wikipédia)
Depuis le début de l'année 2012 de nombreuses
universités organisent gratuitement des cours en ligne sur des
thèmes très diversifiés. La mise à disposition
gratuite de ressources pédagogiques et l'organisation de cours à
distance n'est cependant pas une nouveauté mais l'ampleur du mouvement
est inégalée. Le New-York Times a été
jusqu'à qualifier l'année 2012 de « The Year of the MOOC
». L'acronyme est apparu en 2008, mais sa définition à
connues de nombreuses évolutions.
En 2001 le MIT se lance dans le partage de ressources
pédagogiques sous licence Creative Commons via le programme
OpenCourseWare. On peut ainsi retrouver des cours magistraux sous
forme de vidéo, des examens, des devoirs et des prises de notes
d'élèves. Ce mouvement est largement suivi par de nombreuses
universités et pris le nom d'OpenCourseWare Consortium. A ce
moment-là les interactions sont encore faibles. La progression des
interactions, que ce soit avec l'équipe pédagogique ou entre
étudiants mène progressivement à la multiplication des
ressources libres et conduit à l'émergence d'une théorie
de l'apprentissage basée sur l'apprentissage collaboratif : le
connectivisme8
1.1.3. Les xMOOC et les cMOOC
8 SIEMENS, G. (2005). Connectivism: A Learning Theory
for the digital Age. International Journal of Instructional Technology and
Distance Learning.
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Figure 5 : Les huit concepts-clé d'un MOOC
connectiviste, concernant la relation pédagogique (en beige) et le cadre
techno-organisationnels et éthiques (en bleu).
(Wikipédia)
En 2008 le sigle MOOC fait son apparition pour désigner
un cours nommé « Connectivism and Connective Knowledge
», ou « CCK08 » dispensé par Georges
Siemens et Stephen Downes à 25 étudiants de l'Université
du Manitoba et 2300 participants ont suivi ce cours en ligne gratuitement. Il
est alors possible d'enrichir le cours avec ses propres outils. Après
cette expérience de nombreux MOOC se sont mis en place reprenant ce
schéma pédagogique.
Après de nombreux échecs tant sur le plan
économique que pédagogique, c'est en 2012 avec le succès
d'Udacity (contenu créé en interne) que les MOOC se multiplient.
Suivent ainsi Coursera (partenaire des universités, la plateforme ne
créé pas son contenu) et edX (code open source, le consortium - X
consortium - fourni le contenu pédagogique).
Ces trois grandes plateformes ont profondément
marqué les MOOC au point d'être particulièrement
associés à l'acronyme, mais le phénomène
s'étend bien au-delà. De grand programmes nationaux sont
lancés dans le monde entier tels que le programme « National
Programme on Technology Enhanced Learning » en Inde, «
Futurelearn » en Grande-Bretagne ou encore «
FUN9 » en France. Les systèmes de gestion de
l'apprentissage (Learning Management Systems - LMS) entrent
dans le mouvement. On retrouve ainsi en tête : « Canvas »
de la société Instructure, et « Course Sites
» de la société Blackboard.
9 FUN : Acronyme de France Université
Numérique
Les types de projets sont diversifiés tant sur la forme
que sur le contenu. Mais certains projets reviennent aux origines du terme
lancées par Georges Siemens et Stephen Downes tel que le MOOC «
Itypa »10 . Face à cette diversité de
plateformes, de modèles économiques, de cours et de
méthodes pédagogiques, il est presque impossible d'établir
une unique définition du terme MOOC. Afin de pallier cette
difficulté Georges Siemens a proposé les termes xMOOC et cMOOC
afin de différencier les deux courants prédominants dans les
MOOC. xMOOC se place en héritier du mouvement OpenCourseWare (qui met
à disposition des ressources pédagogiques libres) et cMOOC, en
descendants des MOOC de Georges Siemens et Stephen Downes en lien étroit
avec le concept du connectivisme. Cependant cette classification n'est pas
exhaustive et ferait d'avantage office d'échelle que d'une
classification tranchée.
Définition du concept xMOOC : (selon
France Université Numérique - FUN) La transmission de savoir est
l'objectif du cours. Il s'appuie sur des activités individuelles, des
évaluations automatisées et par les pairs des productions
individuelles.
Définition du concept cMOOC : (selon
France Université Numérique - FUN) Le cours vise à
créer du savoir en connectant personnes et ressources autour d'un
thème donné. Il s'appuie sur le travail collaboratif entre les
participants.
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10 Itypa : Internet : Tout Y est Pour
Apprendre, premier cours francophone qui s'est achevé fin 2012 et
ayant réuni environ mille étudiants.
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