Conclusion :
En conclusion, il faut rappeler que notre recherche a
porté principalement sur le rôle de la mémoire phonologique
dans l'acquisition du genre en français langue étrangère
chez les apprenants de la première année universitaire du FLE.
Pour ce qui est de notre hypothèse, nous avons
supposé que les difficultés que certains apprenants affrontent
durant leur apprentissage du genre des mots français sont dues à
leur mémoire phonologique et nous avons supposé que l'apprenant
qui possède une mémoire phonologique forte et
opérationnelle ne rencontra pas des difficultés pour apprendre
le genre des mots français, par contre au cas contraire, c'est à
dire au cas des apprenant qui souffrent d'une mémoire phonologique qui
est moins opérationnelle, ces derniers vont rencontrer plus ou moins des
difficultés durant l'apprentissage du genre des mots.
Notre étude effectuée auprès des
apprenants adultes du français langue étrangère vient
infirmer notre hypothèse, car après la réalisation de nos
tests et après avoir fait une comparaison entre les deux
résultats obtenus dans le test (1), qui vise l'évaluation de la
capacité des apprenants à attribuer le bon genre à des
mots français et le test(2), qui mesure l'efficacité et la
performance de la mémoire phonologique, nous avons trouvé que
même lorsque l'apprenant possède une mémoire phonologique
forte et opérationnelle ce dernier continue à commettre des
erreurs d'attribution de genre à des mots français. Et donc,
nous avons tiré comme résultat que la mémoire phonologique
n'est pas le seul facteur qui entre en jeu dans cette difficulté
d'apprendre le genre grammatical des mots français.
Durant la réalisation du premier test, nous avons
constaté que certains apprenants prennent appui sur la structure
phonologique du mot pour lui attribuer son genre et surtout sa terminaison, car
la terminaison d'un mot est la clé qui nous permet, parfois, de
trouver son genre, ce qui confirme ce que nous venons de dire, c'est que la
plupart des apprenant ont attribué le genre féminin à des
noms masculins c'était le cas du mot « arbre » et le
mot « Navire », le même phénomène
apparait avec le mot « avion » et nous supposons que les
apprenants ont attribué le genre féminin à ces trois mots
à cause de leur structure morphologique et à cause de leur
terminaison. Aussi, nous supposons que les apprenants ont fait appel à
leur langue maternelle car les mots « arbre, navire,
avion » sont des noms féminins en langue arabe.
En fin, selon notre étude qui a était
réalisée auprès des apprenants de première
année universitaire du français langue étrangère,
nous tirons la conclusion que la difficulté que certains apprenants du
français langue étrangère rencontrent lors de
l'apprentissage du genre grammatical des mots français n'est pas due
à leur mémoire phonologique, mais il se peut qu'il y a d'autre
facteurs qui entrent en jeu dans cette difficulté. Et comme notre
recherche n'a pas pu établir une relation entre la mémoire
phonologique et l'acquisition du genre en français langue
étrangère, le pourquoi et le comment de la difficulté
d'apprendre le genre grammatical des mots chez les apprenants du FLE reste une
énigme à résoudre qui nécessite une étude
plus profonde afin de dévoiler les causes de ce
phénomène.
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