La problématique de transport aérien en RD Congo face au pouvoir d'achat des ménages( Télécharger le fichier original )par - 0000 |
2.2.Historique du transport aérien en Rd Congo2.2.I. les premières liaisons aériennesLe début du transportaérien en RDCongo se trouve étroitement lié au besoin d'exploitation de la colonie par la métropole ( la Belgique)exprimé par une nécessité de désenclaver les zones productrices.Au lendemain de la fin de la première guerre mondiale, le 11 novembre 1918 ;un grouped'hommes d'affaires et d'aviateurs belges enthousiastes et confiants dans l'avenir, créèrent le 1èr mars 1919,la société nationale pour l'étudedes transports aériens(SNETA) et le comité d'études pour la navigation aérienne au Congo(CENAC) . Ces deux organismes travaillèrent en collaboration réciproque, le premier fut confié la charge d'établir une ligne aérienne entre Kinshasa et Kisangani et le second était consacré aux études relatives à la cartographie au Congo Dès le 1er juillet 1920, des essais par hydravions sont rapidement servis. Faute de piste d'atterrissage et de décollage sur terre, une ligne expérimentale s'établira le long du fleuve Congo32(*).cette date marque incontestablement la création non seulement de l'aviation congolaise , mais aussi de la première ligne que l'on baptisera « ligne aérienne Roi Albert LARA ».en souvenir du Roi Albert 1er qui avait soutenu de son haut patronage les efforts et les intensions des pionniers belges. Le premier tronçon Kinshasa Gombe de 508 km fut successivement porté à 1190km en 1921(Kinshasa-Likasi) et à 1725km en 1926 (Kinshasa- Kisangani).c'est ainsi que le résultat des essais seront jugés concluants en 1922. 2. 2. 2. la Société Anonyme Belge d'Exploitation de la Navigation Aérienne2. 2. 2. 1.Création La société anonyme belge d'exploitation de la navigation (SABENA) naitra le 23 mai 1923 de l'union entre SNETA et CENEC avec la participation de l'Etat Belge et de la colonie du Congo belge. Dès sa création, la SABENA abandonna les hydravions et adopta des avions multi moteurs destinés à exploiter un réseau qui devrait s'étendre sur tout le territoire congolais.la SABENA créa et développa deux parallèles ; l'un en Belgique(Europe) et l'autre basé au Congo(Afrique). 2. 2. 2. 2.Exploitation du réseau domestique la période de 1924 à 1931 sera caractérisée par un effort public particulièrement intense d'équipement des transport et par d'important apport des capitaux privés en dehors des réalisations d'infrastructures destinées à adapter les capacités des transports aux besoins croissants de l'économie et de l'organisation commerciale. C'est ainsi que successivement les axes Kinshasa-Kisangani et Kinshasa-Lubumbashi serontcréesgrâce à l'établissement d'une infrastructure qui comportaient un grand nombre des terrainsde secours éloignés de 15 en 15km le long des lignes exploités. La SABENA a exploité au Congo un réseau à elle seule, qui est le plus dense de toute l'Afrique. En 1944 déjà, le réseau de la SABENA couvrait 32000km.Des liaisons avec les pays voisins sont établies entre autre de ; Luanda en Angola, pointe noire au Congo Brazza, Est Africainet Rhodésie. La flotte purement congolaise de la SABENA se composait de 11 Douglas D6-3, 5 avions Cargo Douglas C-45 et 3 avions Dove de Havilland. Le personnel s'élevait à 150 employés, 55 ouvriers et 45 navigants européens ainsi que 979 membres de personnel indigène. Afin de pallier l'insuffisance de transport la SABENA créa des Guest house en vue de développer systématiquement et progressivement son réseau. En 1961,la SABENA ,cède l'exploitation du réseau intérieur à la nouvelle société congolaise « AIR CONGO ». 2. 2. 2. 3. le réseau international En plus de l'évolution du réseau intérieur, la ligne intercontinentale posait ses jalons.La liaison aérienne Belgique-Congo est envisagée dès 1928 et ne sera inaugurée qu'en janvier 1935. Cette première liaison, qui au début n'était ouverte qu'à la poste et aux deux passagers, suivait les traces reconnues dix ans auparavant par le lieutenant EdmondTHIEFFRY, qui avait conduit à bon port son tri moteur « princesse Marie-José » à travers la France, l'Espagne, l'Algérie, le Sahara, le Niger, le Tchad, et l'Ubangui.ce voyage avait duré 51 jours marqués par plusieurs atterrissages de fortune et par de longues attentes de pièces de rechanges.Le petit noyau du personnel et d'avions qui stationnait au Congo se mis immédiatement à la tache, plaçant des commandes en Amérique, et parvint à prendre une part importante aux transports aériens. Les avions lui furent livrés peu de temps après le rétablissement de la paix et permirent à la SABENA de jouer le pôle primordial dans la relève et le rapatriement des belges qui avaient fuit la guerre. Les liaisons aériennes internationales se confondaient pratiquement avec la seule ligne Belgique-Congo, avec une dizaine d'escales intermédiaires en Europe et en Afrique.Dès la création de l'AIR CONGO, cette ligne internationale sera exploitée par deux compagnies aériennes en parfaite collaboration. 2. 2. 2. 4 Les autres compagnies aériennes qui exerçaient le transport aérien en RD Congo Le marché de transport de passager considéré comme promoteur en raison des perspectives démographique et économiques et le marché de transport des marchandises quasiment inépuisable et pouvant le rester pendant long temps permirent à d'autres compagnies aériennes congolaises de voirle jour. La SOBELAIR, AIR BROUSSE Kinshasa, Air BROUSSE KASSAI, laissèrent ainsi leurs traces dans l'histoire du transport aérien en Rd Congo. La SABENA, qui n'était qu'un exploitant parmi les autres ne bénéficiait d'aucun traitement de faveur. C'est ainsi que la SOBELAIR au mieux de ses possibilités, a exploité le réseau international dans une mesure nettement moindre (en accord avec SABENA). Toutes ces petites compagnies ont commencés à exploiter uniquement le réseau domestique pour le compte de l'AIR CONGO depuis que cette dernière a vu lesjous en 1961. 33(*) * 32 Dave BokotaKamony, op cit, page 47 * 33 Dave BOKOTA Kamony ,op cit, P46 |
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