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Production et commercialisation des fruits et légumes dans la commune de Nà¢éali

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par Aboudou-Fadel BIO SINGOU SABI
Université de Parakou - Licence 2016
  

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1.1.2. Hypothèses

Pour bien mener l'étude, des hypothèses et des objectifs de recherche ont été fixés.

Les hypothèses suivantes ont été émises :

+ La production et de la commercialisation des fruits et légumes ne sont pas bien organisées dans la commune de N'Dali ;

+ La production et la commercialisation des fruits et légumes engendrent des incidences socioéconomiques certaines pour les producteurs et les commerçants ;

+ Certaines contraintes entravent la production et la commercialisation des fruits et légumes dans cette commune.

1.1.3. Objectifs

L'objectif global de cette étude est de Contribuer à l'amélioration de la production et de la commercialisation des fruits et légumes dans la commune de N'Dali.

De façon spécifique on a :

+ Caractériser le système de production et de commercialisation des fruits et légumes dans la commune de N'Dali ;

+ Déterminer les incidences socioéconomique de la production et de la commercialisation des fruits et légumes dans la commune de N'Dali ;

+ Répertorier les contraintes qui entravent la production et la commercialisation des fruits et légumes dans la commune de N'Dali.

1.1.4. Revue de la littérature

L'horticulture est la science et art de la culture des fruits, des légumes, des fleurs, des arbustes et des arbres fruitiers ou ornementaux (Microsoft Encarta, 2009). Ce secteur est un facteur de l'équilibre alimentaire de millions de consommateurs et une importante source de devises et d'emploi pour les pays à faibles revenus. Il revêt une importance particulière dans la plupart des pays méditerranéens par les emplois et les revenus qu'il procure aux différents opérateurs de la filière, par les surfaces qu'il occupe, par sa contribution à la production, aux modèles de consommation et aux échanges extérieurs. La production de fruits a connu une croissance plus limitée dans les années 60 et 70 et semble régresser dans les années 80 dans presque tous les pays de la zone. Dans les pays méditerranéens du Sud, les productions de légumes ont connu pendant les vingt dernières années des croissances relativement fortes à (4 % par an), comparativement à celles des céréales (1 %) ou aux huiles (2 %). L'ensemble

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de la zone est cependant loin d'être homogène et nécessite une analyse appropriée par grande zone, par pays et même parfois par région de production (Allaya, 1992).

S'agissant de la production, elle tend à augmenter fortement au niveau mondial. Et l'Union européenne (EU) apparaît comme un acteur de premier plan avec une production totale de fruits et légumes des 15 pays membres établie respectivement à 57 et 55 millions de tonnes en 20012003 sur les 470 millions de tonnes de fruits et 760 millions de tonnes de légumes de la production mondiale (DGACE, 2003). L'Afrique ne reste pas en marge de cette évolution. Ainsi, Selon Mwatawala et al., (2006) cité par Amevoin et al., (2009) la production et l'exportation des fruits et légumes dans les régions tropicales et subtropicales de l'Afrique augmentent considérablement ces dernières années. Longtemps négligé en Afrique du Centre et de l'Ouest, le secteur fruit est actuellement en pleine émergence avec une production croissante sur les deux dernières décennies (FAOSTAT, 2007). Cette progression s'explique par le fait que la plupart des acteurs (producteurs, commerçants, transformateurs etc.) tirent des revenus substantiels des activités fruitières (Temple, 2001). Néanmoins, la filière fruitière n'a fait l'objet d'aucune étude spécifique à l'échelle de la zone des savanes d'Afrique centrale (Dandjouma et al., 2009). Il n'en demeure pas moins en Afrique subsaharienne. Puisque les travaux réalisés par AFRISAT (2001), avaient montré que la quantité de fruits produite chaque année est très mal connue dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne. Pour Montcho (2010), ces problèmes sont liés à l'insuffisance de réflexions communes, d'analyses profondes des problèmes et le manque d'orientation appropriée qui sont souvent à l'origine d'improvisation, d'hésitations voire de duplications, toute chose préjudiciable à l'efficacité des actions.

Pour ce qui concerne les systèmes de commercialisation des fruits et légumes, ils changent en fonction des réalités de la région où l'on se trouve. En effet, l'analyse des circuits de commercialisation des fruits au Cameroun et au Tchad montre la domination du circuit informel avec quelques acteurs qui peuvent être classés dans le circuit formel, et les principaux acteurs de ce commerce sont les grossistes, les demi grossistes, les agents à la commission et les détaillants qui représentent la majorité en nombre d'acteurs (Dandjouma et al., 2009). Au Sénégal, L'horticulture (fruits et légumes principalement) est l'une des filières les plus dynamiques du secteur agricole (MIAS, 2006). Les fruits et légumes sont commercialisés au niveau de places appelées communément « syndicat » qui sont l'expression d'une forme d'organisation zonale où gravitent autour d'un ou de plusieurs responsables, des commerçants grossistes, des distributeurs, des « bana banas », des coxeurs et transporteurs (Strebelle, 2013). Au Bénin, la commercialisation primaire des fruits se fait en gros, en demi-gros et en détail.

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Les commerçants, essentiellement des femmes, vont en général acheter les fruits sur pied dans les plantations, puis les convoient vers les marchés avec des véhicules 504 bâchés. Les prix sont déterminés surtout par les commerçants, à cause du caractère périssable des fruits et de l'impossibilité pour le producteur de les stockés (Gnimadi, 2008). Dans ces différents pays africains dont les cas ont été abordés, la présence des circuits formels et informels est avérée. Ce qui vient confirmer les résultats des travaux de Goossens (1997), qui stipule que dans les pays africains, un système de commercialisation des produits vivriers comprend un circuit informel et un circuit formel.

En Europe, parlant des circuits de commercialisation des fruits et légumes, on distingue deux catégories à savoir : les circuits longs qui font intervenir plusieurs intermédiaires et les circuits courts qui font intervenir au maximum un intermédiaire (Praly et Chazoule, 2013). Pour Chiffoleau (2010), les circuits courts permettent à certains producteurs de diversifier leur activité agricole. Ils permettent surtout de répondre à une forte demande des consommateurs. Le circuit court permet de valoriser la production locale. Et les circuits longs permettent la commercialisation des produits sur le plan national et à l'export (pays européens et tiers).

Tous ces travaux ont mis en exergue la place de la filière fruits et légumes dans nos différentes sociétés. Certains auteurs ont mis en exergue la place de l'horticulture dans le système de production agricole et d'autres ont parlé de son importance socio-économique. Cependant, aucune étude n'a abordé spécifiquement le cas de la commune de N'Dali dans le domaine de la production et de la commercialisation des fruits et légumes. Dans cette optique, mener une étude dans ce domaine à travers une approche basée sur les enquêtes de terrain contribuerai à combler une partie du vide scientifique.

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