1.2 HISTORIQUE ET OBJET SOCIAL
DE LA BRALIMA
A. Historique de la bralima
La BRALIMA est une des grandes entreprises multinationales et
commerciales qui fonctionnent depuis plusieurs années dans notre pays
dans le secteur de production et commercialisation des boissons
alcoolisées et gazeuses.
Vers le quart de la 1ère décennie
après la première guerre mondiale (1914-1918), les boissons
traditionnelles alcoolisées comme le kanyanga et le lutuku et autres
dont les désarrois et l'insalubrité ne sont plus à
démontrer sur la santé humaine, étaient les seules
consommées en Afrique centrale particulièrement au Congo.
Dans le but de sauvegarder la santé humaine contre ce
désastre, le souci de remplacer ces boissons alcoolisées
traditionnelles fabriquées, traitées, fermentées et
même conservées dans des conditions malsaines se faisant sentir
avec une intensité croissante.
C'est dans cette optique que certains colons belges ayant
voulu investir dans le domaine industriel dans leur colonies sous des
impulsions tant politique qu'économique jugèrent bon d'investir
dans le secteur brassicole en l'occurrence dans la BRALIMA.
Léopoldville fut ainsi choisi comme remplissant les
critères d'installations de la brasserie. Elle fut installée sous
accord du gouverneur général de la banque de Bruxelles et ses
expatriés s'évaluaient à une trentaine d'employés
nationaux.
B. Evolution de la bralima
Notons que l'entreprise BRALIMA fut créée le 23
Octobre 1923 par quelques hommes d'affaires à Léopoldville
(Kinshasa). Au départ, elle regroupait sous la direction de monsieur du
MOULIN, cinq expatries : deux belges, un français, un russe, un
suisse ainsi qu'une trentaine d'employés nationaux ; avec l'appui
de la banque de Bruxelles dans le but de lutter contre les boissons alcooliques
indigènes communément appelées
« LUTUKU » distillées et fermentées dans les
conditions hygiéniques douteuses.
En effet, le 27 Décembre 1926, l'usine sous le nom de
la « brasserie de Léopoldville » et avec une
capacité de production de 35.000 bouteilles par mois, fera sortie sa
première bouteille « la bière
Primus ». Ce fut le jour de son inauguration. Mais de
1926 à 1933, l'entreprise va connaître des sérieuses
difficultés suite à la guerre de 1929 qui provoqua la baisse du
prix des produits BRALIMA à l'échelle mondiale. D'autres
difficultés que la bralima avait connues sont :
§ La bière Primus n'était pas
pasteurisée. De ce fait, elle ne pouvait être
commercialisée qu'à l'intérieur de Léopoldville, ce
qui réduit le nombre de consommateurs éventuels.
§ Le marché de la bière était aux
mains des allemands et des hollandais qui importaient la bière de
l'extérieur du pays en quantité supérieure et en
qualité meilleure que celle de la Primus, et la revendait en un prix
inferieur à celui de la Primus.
§ La qualité de la Primus était encore
douteuse et ne pouvait pas s'imposer sur le marché. etc.
Pour faire face à ces difficultés, la
brasserie; sous la conduite d'un deuxième directeur, monsieur VISEZ
met en place une nouvelle politique de production, de commercialisation et
d'organisation afin de contourner les difficultés en:
· Améliorant les conditions de vie des ouvriers,
· Installant une nouvelle machine de pasteurisation de la
bière pour étendre sa distribution sur instruction de la
société mère HEINEKEN et surtout d'harmoniser les
activités de la bralima sur le territoire national;
· Augmentant les salaires de travailleurs, l'Esperance
visant l'effort dans la performance de la réussite. Le succès et
la performance de VISEZ influencèrent les actionnaires à
souscrire à l'augmentation du capital social par le
prélèvement sur les dividendes.
C'est la décision portant création de
différents sièges d'exploitation au zaïre à
l'époque, et à l'est de l'ancien Kivu, au RWANDA et au BURUNDI.
La bralima fournit l'effort dans le sens d'accroitre ses activités.
C'est en 1946, suite aux résultats impôts que la bralima
réalisait grâce à l'obtention d'un réel
succès de son deuxième directeur monsieur VISEZ.
Il importe de signaler qu'à cette période, la
bière PRIMUS était concurrencée par les bières
d'importation et peu consommées par les autochtones à cause de
leur prix élevé par rapport à celui des boissons
alcooliques indigènes et de la réticence du gouvernement en
général d'autoriser la vente de la bière à toute la
population ; et encore elle n'était pas non plus
commercialisée à l'intérieur du pays.
En 1926 l'entreprise évolue positivement en termes de
production en passant de 35.000 à 125.000 bouteilles par mois jusqu'en
1949. Elle continue à connaître des progrès et de
développements en période de 1933 à 1949. Ce toujours sous
la direction de Monsieur VISEZ qui procéda par un redressement et une
expansion remarquable dans la production. Donc les affaires pour l'entreprise
étaient devenues florissantes. En 1950, c'est toujours la période
de l'expansion suite au progrès réalisé par cette
même brasserie de Léopoldville.
Apres la deuxième guerre mondiale, monsieur VISEZ
suscitera l'intérêt de nouveaux investisseurs belges qui
amorcèrent des grands investisseurs. La firme connaitra alors un
accroissement considérable 1947-1958. De nouveaux sièges
d'exploitation s'érigèrent à travers le pays
Du point de vue extension de l'entreprise dans le pays et hors
le pays, il convient de signaler avec précisions que les actionnaires
ont décidé d'étendre les activités industrielles de
l'entreprise en créant progressivement des succursales. C'est pour cela
que les succursales ci-après ont vu le jour ; il s'agit
de :
- Succursale de BRAZZA VILLE en 1952 ;
- Succursale de MBANDAKA en 1953 ;
- Succursale de BUKAVU en 1951 ;
- Succursale de KISANGANI en 1957 ;
- Succursale de BOMA en 1958 ;
- Succursale de RWANDA / KIGALI en 1959 ;
- Succursale de RWANDA / GISENYI en 1972.
-succursale de LUBUMBASHI en 2008
Ensuite, en 1960 suite aux mouvements d'indépendances,
les actionnaires de BRALIMA ont décidé de rester et continuer
à oeuvrer en Afrique centrale, entretenir leur outil de production,
assurer le recrutement et l'encadrement des nationaux et investir dans
l'installation des limonaderies dans toutes les brasseries.
De part son évolution, il convient de signaler que
l'entreprise BRALIMA était dès lors sous contrôle de
l'industrie belge ; avec le temps, elle deviendra une
propriété du groupe HEINEKEN avec 806 actions, lequel a plusieurs
et nombreuses histoires dans le domaine de l'industrie brassicole. Cependant
en 1964, GERARD ADRIEN HEINEKEN, acquiert la brasserie de HOOYBERD
fondée et baptisée la main de la meule de foin en 1952 à
AMSTERDAM. Il construit après amélioration des
procédés de fabrication, une brasserie moderne à laquelle
il donnera le nom de HEINEKEN.
Notons que depuis 1993, BRALIMA occupe une place de choix sur
le marché brassicole. Elle est connue dans plus de 145 pays. Au Congo
Kinshasa, le Groupe HEINEKEN a acheté la compagnie industrielle des
boissons gazeuses CIB en sigle qui sera fusionnée en 1992 avec la
BRALIMA. Il est aussi propriétaire de la bouteillerie de Kinshasa,
BOUKIN en sigle dont l'usine est opérationnelle depuis 1948 avec la
sortie de la première bouteille fabriquée en date du 31 Janvier
1950 laquelle sera désormais sous la tutelle de HEINEKEN à partir
de 1987. Rappelons encore que les actions de la C.I.B/Coca - Cola une
société produisant de la boisson Coca - Cola sous licence de
« The Coca - Cola Compagnie » une société
américaine dont le siège se situe à ATLANTA et
financée par la Limonaderie SODELEAU Bruxelles, sont achetées par
le même groupe HEINEKEN crée par l'ordonnance loi n° 78/471
du 26 décembre de la même année par laquelle le
président de la république du Zaïre, le feu MOBUTU fusionne
les sociétés congolaises suivantes :
- La Katangaise des boissons (Lubumbashi) ;
- La boisson de MATADI (Matadi) ;
- Compagnie Industrielle des boissons (BOMA) ;
- La compagnie africaine des boissons gazeuses (Kisangani).
- La Congolaise des Boissons (Kinshasa).
En fait la BRALIMA s'est ressaisie suite à ses
responsables qui ont cherché des voies et moyens pour sortir de
l'impasse et récupérer la place privilégiée perdue
pendant la restructuration du département marketing et produit. En
effet, la PRIMUS retrouvera sa place prépondérante à la
BRALIMA et deviendra Leader. En 1993, vu l'importance et le souci, le volume,
la présence, la gamme d'actions sociales, la musique et grâce
à sa politique générale et surtout au département
marketing et produits qui développe une bonne communication avec son
public, BRALIMA occupe aujourd'hui une place de choix voire même une
première sur le marché brassicole congolais.
Avec l'achat des actions de la CIB par le groupe HEINEKEN en
1991, BRALIMA changera d'appellation constituée de deux entités
disposant chacune d'un statut juridique particulier ; la conclusion du
contrat n'étant ni complète, ni effective.
Il est à noter que c'est le 1er Octobre
de la même année que BRALIMA CIB changera encore de
dénomination pour devenir « BRALIMA S.A.R.L. » avec
laquelle s'effectuera le rachat total des actions de la BRALIMA. Il sied
d'informer qu'en plus de l'actuel siège de Bukavu, BRALIMA S.A.R.L.
compte cinq autres sièges d'exploitation dans notre pays dont :
- Le siège de Kinshasa ;
- Le siège de Boma ;
- Le siège de Mbandaka ;
- Le siège de Kisangani ;
- Le siège de Lubumbashi.
Pour ce qui est de l'installation de BRALIMA au Sud-Kivu, il
importe de préciser que le siège de Bukavu existe depuis 1954
avec deux grands départements dont le département commercial
ainsi que celui des finances. Il fait une structure départementale
autonome et est chapeauté par un Directeur de siège.
Avec le temps deux autres départements se sont
ajoutés dont le département de production ainsi que celui des
ressources humaines. Tous ces départements fonctionnent avec objectif de
fournir des services afin de dégager de bons résultats.
Au Sud-Kivu, BRALIMA marque sa présence dans d'autres
villes et cités par le fait d'installer ses grands dépôts
comme dans la ville de Goma et dans celle d'uvira, etc.
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