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L'impact des robo-advisors sur la gestion de patrimoine

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par Xavier Leite
Université Paris-Dauphine - Master 2 Gestion de patrimoine et banque privée 2016
  

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Introduction

La révolution numérique, matérialisée par le développement de l'informatique et d'internet, a entrainé une évolution des habitudes de consommation. Dans son sillage, de nombreux secteurs comme le transport, l'hôtellerie ou la grande distribution, ont connu une disruption. Ce terme, inventé en 1992 par l'agence de communication BDDP, désigne l'apparition sur un marché « d'une innovation de rupture, par opposition à l'innovation incrémentale qui se contente d'optimiser l'existant »1. L'innovation dite disruptive n'est pas forcément technologique, elle peut tout aussi bien porter sur l'usage d'un bien ou d'un service, sa démocratisation, l'expérience client, etc... Le seul critère objectif qui permette de définir le caractère disruptive ou incrémentale d'une innovation réside dans son potentiel de remplacement des acteurs et modes de consommation dominants sur un marché. L'innovation disruptive à vocation à perturber un marché jusqu'à le faire suffisamment muter pour créer un nouveau marché. A titre d'exemple, ces dernières années, au vu du remplacement

quasi-total des téléphones portables, nous pouvons définir le smartphone comme une innovation de rupture. Les changements sociétaux opérés par le biais de la révolution numérique favorisent l'émergence de telles innovations. La manière dont nous nous organisons et la façon dont nous interagissons aujourd'hui nécessite de mettre en place de nouvelles approches de consommation. Nombre de sociétés n'ont pas su aborder le virage imposé par le numérique et se sont retrouvées évincées du marché, à l'image de Kodak, aujourd'hui en faillite.

Durant de nombreuses années, le secteur très institutionnel et réglementé qu'est la banque fut épargné par ce genre d'innovation disruptive. Le secteur ne s'est adapté que par petite touche : des innovations incrémentales. Les banques ont bien développé l'usage du numérique, mais sans vraiment opérer une mutation en profondeur de leur activité. L'attitude conservatiste des clients est la principale raison de cette relative quiétude : dans nos économies actuelles, c'est souvent l'état de nos finances qui dicte nos possibilités et donc nos choix. Conformément à l'adage « on sait ce que l'on perd, mais pas ce que l'on gagne », le sentiment d'absolu nécessité qui pèse sur l'épargne des ménages les conduit à refuser le changement et à se référer plutôt à des structures immuables et sécurisantes. Ils privilégient la sécurité, même non optimal, à une prise de risque jugée inconsidérée. La probabilité que les ménages succombent à un changement s'en retrouve restreinte, en conséquence de quoi la stabilité prédomine sur ce marché.

1 « Disruption: Overturning Conventions and Shaking Up the Marketplace » - Jean-Marie Dru - 1996

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Cependant, la fin des années 2000 constitue un important pas vers le changement : suite aux nombreux scandales et crises financières qui ont lieu durant cette période, la remise en cause d'un système financier jugé opaque commence à faire son nid. Les institutions bancaires portent une part de responsabilité dans ces différents événements, et la forte médiatisation de ceux-ci contribue à forger une image négative de ce secteur qui conduit à un désaveu général de la population. En 2014, seuls 34% des sondés français déclaraient ainsi « avoir confiance envers le système bancaire en général »2. Malgré le risque de s'aventurer au-delà des structures existantes et sécurisantes, les individus ont entamé une réflexion sur le réel risque encouru à tenter une solution alternative au modèle traditionnel.

C'est dans cet environnement de relative inertie des banques que sont apparus les « FinTech », des start-ups financière et technologique à la fois, comme leur nom l'indique, dont la première réflexion a été de se demander comment il était possible, par l'utilisation du numérique, de modifier l'expérience de consommation des services financiers par les clients. Grâce à leur structure restreinte, leur positionnement stratégique sur des niches, l'expérience client novatrice et leur politique tarifaire low-cost, elles ont réussi à se constituer des parts de marchés suffisantes pour inquiéter les leaders traditionnels. Leur objectif est bien disruptif, elles ne créent pas simplement un nouveau produit financier, elles créent une nouvelle façon de le consommer et de le percevoir, en réponse aux nouvelles attentes de consommation des clients basées sur la simplicité, la transparence et l'efficacité. Les « FinTech » sont raisonnables, tandis que les banques traditionnelles opèrent sur tous les segments de services financiers possibles (prêt, marché de capitaux, gestion d'actifs, assurance, paiement), elles se positionnent sur un seul segment de l'activité financière. C'est le seul moyen, pour elles, de pouvoir concurrencer efficacement les mastodontes que représentent les institutions bancaires traditionnelles. Il est plus aisé d'innover sur une partie restreinte du marché que sur toute la chaîne de valeur, et les lourdeurs structurelles et réglementaires des banques, fruit de décennies d'évolutions, d'absorptions et de fusions, ne leur permettent pas de suivre le mouvement imposé par les « FinTech ». Quand ces dernières partent d'un terrain vierge pour construire un modèle, les banques doivent d'abord raser l'immeuble qui se situe dessus. Il s'agit donc d'une confrontation entre la souplesse et la rigidité.

La population des « FinTech » comprend des sociétés très hétérogènes, puisque chacune opère sur une niche particulière. Au sein de cet ensemble, la catégorie qui nous intéresse dans ce rapport est celle des « Robo-advisors ». Ces derniers offrent un service de gestion de patrimoine en ligne qui fournit des conseils en investissements financiers basés sur un algorithme. Ce modèle procure une gestion automatisée ou semi-automatisée d'un portefeuille d'actifs avec le moins d'intervention

2 « Relation banques et clients - Fidélité, vous avez dit Fidélité ? » - Deloitte - Avril 2014

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humaine possible, permettant ainsi de réduire les frais prélevés sur les contrats. A l'intérieur de cette catégorie, les sociétés adoptent différentes stratégies, que ce soit en termes de politique tarifaire, de gestion algorithmique ou encore de type de gestion. Ainsi, si certaines ont une gestion totalement automatique, le système effectuant de lui-même les arbitrages sur le contrat sans passer par l'avis du client, d'autres préfèrent plutôt adopter une gestion conseillée en émettant seulement des recommandations d'achat ou de vente.

L'idée de m'intéresser à un tel sujet m'est venue durant une expérience professionnelle au sein d'un cabinet de gestion de patrimoine indépendant. Malgré le professionnalisme des gérants, la polyvalence nécessaire à l'exercice du métier ne permet pas d'être un spécialiste de tous les domaines abordés dans le cadre de la gestion d'un patrimoine. Il faut donc s'entourer et se référer à un réseau de professionnels plus qualifiés sur certains points précis. Or, la formation du conseil en investissement financier que j'ai pu observer restait assez sommaire, basée sur des conférences et des discussions informelles. Cette gestion financière m'a semblé inefficiente. L'intérêt pour les « Robo-advisors » s'est accentué lors d'un entretien avec un autre gestionnaire de patrimoine, dont la clientèle était exclusivement composée de traders. Ce dernier m'a confié que les traders, spécialistes de la finance, désiraient uniquement investir sur des fonds indiciels ! Cela signifie que les acteurs qui font le marché ne croient pas, eux-mêmes, au pouvoir de surperformance de la gestion active, or le robo-advisors propose à l'heure actuelle une gestion majoritairement passive de l'épargne. Il semblerait ainsi qu'il existe un axe d'amélioration possible pour la gestion de patrimoine en ce qui concerne le conseil en investissement financier.

La question à se poser est de savoir si l'émergence des robo-advisors constitue simplement une innovation incrémentale, qui pourrait venir bénéficier aux acteurs existants, ou bien une innovation disruptive qui va tendre à bouleverser le marché. Les robo-advisors sont-ils un risque ou une opportunité pour la Gestion de Patrimoine ?

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I. Un environnement en mutation propice à l'émergence d'une innovation de rupture...

La pérennité d'un gestionnaire de patrimoine passe par le renouvellement de sa clientèle dans le temps. Pour assurer la survie de son activité, il lui est nécessaire de comprendre les attentes de la génération future et de s'adapter en conséquence. Aujourd'hui, la génération montante est composée de « millenials », à savoir des individus nés avec la technologie et l'informatique. Ces individus, de par l'influence de leur environnement, ont développé des comportements de consommation en rupture avec ceux de leurs ainés.

La portée et l'ampleur de ce changement constituent une situation inédite dans l'histoire récente et ont entrainé un bouleversement majeur de l'ensemble de l'économie mondiale ces dernières années. Jusqu'à présent, les changements de mentalité intergénérationnels étaient plutôt des évolutions mineures de long-cours. Mais en l'espace de moins de trois décennies, les comportements ont subi des mutations comme il n'y en avait plus eu depuis la révolution industrielle du siècle dernier. De plus, les importantes crises économiques subies durant cette

période ont instillé le doute sur le
bien-fondé du modèle en vigueur dans les esprits et ont ainsi accentué le phénomène de mutation de l'économie.

Deux paramètres, l'un conjoncturel et l'autre structurel, permettent donc l'émergence actuelle de nouvelles formes de sociétés proposant un mode de consommation différencié et novateur. Lors d'une période de changements, il existe un effet de friction, un moment où les sociétés historiques ne se sont pas encore adaptées à l'évolution, du fait de leur lourdeur structurelle, et se retrouvent fragilisées pendant un court laps de temps. Les sociétés qui émergent durant cette période, partant d'une structure nulle, ont une flexibilité accrue qui leur offre une capacité d'adaptation bien plus forte que celle des sociétés préexistantes. Elles profitent de cet avantage tactique pour renouveler l'offre de marché et attirer dans leurs filets une partie de la clientèle des acteurs traditionnels du marché. L'image qui vient à l'esprit pour expliciter la différence entre les deux types de société serait celle qui oppose un tank, puissant, qui avance inexorablement et lentement, face à une unité d'infanterie, plus fragile mais très mobile.

L'objectif de la partie à venir est d'expliquer les raisons ainsi que les conséquences de ces changements.

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A. La nécessaire adaptation du modèle d'investissement

1) Convaincre une génération atypique

? Un changement des habitudes de consommations lié à l'hyper connectivité

Ce début de millénaire est et sera marqué par un tournant démographique : les baby-boomers nés durant les années 1940 et 1950 commencent à atteindre un âge à partir duquel le transfert de leur patrimoine à leurs enfants et petits-enfants devient une question primordiale et essentielle. Ce changement de main du patrimoine fait partie du cycle de la vie, en ce sens il a toujours eu lieu à un moment ou un autre et pourrait paraître anodin. Cependant la situation est quelque peu différente aujourd'hui, d'une part parce que qu'il constitue le plus grand transfert de richesse de l'histoire, mais surtout parce qu'il se fait au profit d'une génération en rupture comportementale avec les précédentes. Auparavant, les moeurs perduraient de génération en génération, les attentes et le comportement des derniers-nés étaient similaires à ceux de leurs ainés, mais les évolutions technologiques qui se sont imposées depuis lors ont considérablement fait évoluer les mentalités et les habitudes de consommation, des plus jeunes mais également de certains baby-boomers.

L'un des plus grands bienfaits liés à l'essor d'internet fut la démocratisation de l'accès à l'information. Ce mémoire est par exemple rédigé à l'aide de connaissances puisées notamment dans des études sur les robo-advisors, des interviews filmées, des critiques du modèle, etc... auxquels l'accès aurait été plus difficile en l'absence d'internet. Tandis que par le passé, la réunion d'informations sur un sujet nécessitait une dépense de temps et d'énergie non négligeable, aujourd'hui une simple succession de mots-clés permet de trouver une source quasiment illimitée d'informations sur un nombre de sujets incalculables, du plus utile au plus insignifiant. Or la théorie de la « concurrence pure et parfaite »3 stipule que l'une des conditions d'efficience du marché est « la transparence de l'information » qui suppose que tous les acteurs du marché aient une connaissance complète de tous les facteurs significatifs de celui-ci. Ainsi, l'accès plus difficile à l'information rendait le marché inefficient et faisait profiter le vendeur d'une asymétrie d'information qui lui permettait d'appliquer des prix margés.

Avec le temps, l'information accumulée et stockée sur le réseau mondial est devenue une source de comparaison qui a fini par s'appliquer au secteur de la consommation. Il n'est plus question d'accepter des packages de produits et services, le consommateur souhaite alors payer et consommer uniquement pour le service recherché. Il contrôle toujours plus son environnement par

3Théorie de la formation du prix élaborée au XIXe siècle par des économistes néo-classiques (Frank Knight, Kenneth Arrow, Gérard Debreu et Lionel W. McKenzie)

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le biais de ses propres recherches et désire prendre les décisions importantes après avoir effectué sa propre analyse de la situation. Il ne souhaite pas être considéré comme un maillon d'une chaîne mais comme un individu à part entière et attend par conséquent un conseil spécifique et unique adapté à son profil et à sa situation. Il constitue ainsi de son propre chef un assortiment de produits. L'une des conséquences de ce changement est la volatilité du client, qui réalise une approche comparative produit. Si le produit voisin devient plus performant dans le temps, alors l'attachement à la marque n'aura que peu d'impact, et le consommateur s'en détournera. C'est en ce sens que se développe depuis quelques années déjà des services comparatifs, qui permettent de fournir un panorama de toutes les offres présentes sur un marché, comme c'est le cas dans le voyage aérien, les hôtels, les lieux touristiques et même dans l'assurance, plus proche du secteur auquel nous nous intéressons. En ce sens, les consommateurs deviennent avant tout des utilisateurs puisqu'ils effectuent leur choix de façon autonome. Leur souhait étant simplement d'être guidé parmi la pléthore d'offres disponibles.

? La nécessité d'une transparence accrue dans le secteur bancaire

Dans le secteur bancaire, cette bascule des habitudes de consommation prend du temps à s'imposer, freinée par la complexité du secteur. Effectivement, l'accès à l'information est un prérequis à la comparaison. Si nous ne comprenons pas les produits, nous serons dans l'incapacité de les comparer. Jusqu'aux différentes crises, le secteur bancaire était par conséquent relativement épargné, les consommateurs ne souhaitant pas s'embarquer dans une analyse du secteur bancaire dont ils ne pensaient pas pouvoir comprendre tous les tenants et aboutissants. L'approche adoptée était conservatiste. Les crises ont eu un effet catalyseur et poussés le consommateur à s'interroger sur les produits et les services que l'on mettait à sa disposition. Ce dernier ne veut plus simplement opter pour un service en fonction du résultat, mais souhaite comprendre les conseils qu'il reçoit en matière financière.

Le désir de transparence affiché par la génération actuelle est donc en partie le reflet du manque de confiance qu'ils portent aux institutions financières. Or la confiance est un élément indispensable à la prospérité du secteur. Ce désir est d'ailleurs une tendance mondiale des consommateurs et qui affectent toutes les industries, on peut notamment l'observer dans l'alimentaire, où chacun souhaite savoir d'où provient les produits qui ont servi à la réalisation du plat. La confiance est la clé de la prospérité des banques privées, ce n'est pas un luxe, qu'on pourrait quémander occasionnellement. En conséquence, plus de 25% des millionnaires dans le monde auraient déplacé une partie de leurs actifs en raison d'un manque de transparence ou une gestion des risques insuffisante.4

4 Rapport « World Wealth 2009 » de Capgemini et Merrill Lynch

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Les clients souhaitent une transparence totale en ce qui concerne le prix et les caractéristiques du produit dans le but de trouver la meilleure offre, la moins chère ou encore la plus éthique. La transparence permet aux consommateurs de rechercher, comparer et de passer en revue ses possibilités. L'accumulation de connaissances sur le sujet permet au potentiel client d'avoir un pouvoir de décision et de négociation accru auprès du banquier : s'il est en capacité de comprendre l'offre présentée, il pourra aisément l'évaluer.

? Le souhait d'un retour à plus de simplicité et de pédagogie

Or, la simplicité constitue le moyen le plus efficace pour aboutir à la transparence. Les clients préfèrent aujourd'hui les produits et services qui sont facilement et rapidement compréhensibles. Ils souhaitent ainsi prendre une décision simple avec une forte probabilité de faire le bon choix, préférant trois bonnes options à quatre-vingt-dix-neuf options inadéquates. Dans la banque privée, cela se traduit par un retour aux solutions de placements en produits simples mais bien structuré, représenté notamment par les ETF, qui ne sont rien de plus que des réplicateurs d'indices de marché. Si la transparence est une condition nécessaire pour faire un choix éclairé, la simplicité est la meilleure possibilité d'y arriver.

La simplicité n'est pas à rechercher uniquement dans le produit, mais surtout dans la procédure, l'ergonomie, le suivi du client et l'information. Le consommateur, bien que plus exigeant et regardant sur le produit, prend également moins de temps à faire son choix. Ceci est une conséquence de l'abondance de biens, à l'image d'un recruteur qui aurait une pile de CV sur son bureau : plus il y a d'offres, plus le temps consacré à chacune d'elle diminue. Les consommateurs ont été accoutumés à l'intuitivité. S'ils ne comprennent pas le schéma de consommation, ils passent à l'offre suivante. Aujourd'hui, l'investissement financier n'échappe plus à cette prérogative. Il est donc nécessaire que le consommateur puisse facilement trouver un produit, ses caractéristiques, comment souscrire, comment contacter le service client. En somme, tout ce désir de transparence réside dans la simplicité de compréhension.

La transparence constitue un risque pour la banque privée, qui se voit démystifier de son rôle. L'investisseur particulier se représente l'investissement financier comme un secteur très complexe dans lequel le nombre de produits financiers différents rebutent, or cette complexité peut être perçue par les clients comme introduite par les acteurs du secteur eux-mêmes dans le but de justifier leur intermédiation et leurs conseils. Cette période représente donc à la fois une opportunité majeure mais également un risque important pour les banques privées qui doivent construire des relations multigénérationnelles avec leurs clients et leurs familles tout en s'adaptant aux attentes de leurs nouveaux clients. Les banques privées traditionnelles doivent repenser la

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nature de leur relation avec le client, afin de restaurer un lien de fidélité. Elles doivent offrir au nouvel investisseur plus d'autonomie, en partageant davantage l'information et les outils. Le conseiller doit comprendre et s'adapter aux besoins et aux préférences d'une jeune génération atypique par l'adoption de nouveaux outils de communication et de nouveaux modes de conseils, au risque d'une dislocation de la relation client.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon