1.11 Homme et Immunité
Les personnes les plus à risque du paludisme sont les
enfants de 7 mois à 7 ans, les femmes enceintes (surtout les
primigestes) les personnes de tous âges dans les zones impaludées
à faible transmission, les voyageurs en provenance de régions
faiblement ou non impaludées(les
NKAMEDJIE PETE PATRICK [26]
DETERMINANTS DE L'UTILISATION DE LA MILDA DANS LE
DISTRICT DE SANTE DE LA MIFI.
voyageurs non immuns), les enfants drépanocytaires, les
personnes de tous âges revenant dans des zones à forte
transmission après plus de 12 mois d'absence et les voyageurs dont
l'état immunitaire ne peut les protéger contre le paludisme
(Memain, 2010 ; Diallo, 2009). Il existe cependant 2 type d'immunités
face à cette maladie.
1.11.1 Immunité naturelle
Bien qu'encore imparfaitement connus, il existe très
probablement des facteurs génétiques conférant à
certains sujets une immunité naturelle, au moins partielle. On
évoque des facteurs érythrocytaires : trait drépanocytaire
(sujet AS), groupe sanguin Duffy négatif, et des facteurs non
érythrocytaires : groupe HLA, polymorphisme de la réponse immune,
facteurs ethniques ...
1.11.2 Immunité acquise
Elle joue incontestablement un rôle essentiel dans le
paludisme. Cette immunité s'acquiert progressivement en situation
d'exposition continue. Cette immunité n'est pas stérilisante
(elle n'empêche pas d'être de nouveau contaminé) et ne
permet pas de se débarrasser totalement du parasite. En revanche, elle
empêche progressivement la survenue de formes cliniques graves. Cela
explique qu'en zone de transmission intense, les jeunes enfants payent le plus
lourd tribut de la maladie (à partir de l'âge de 4 mois lorsque la
protection maternelle transmise s'amenuise). Progressivement le risque
d'accès grave diminue alors que le sujet tolère des
parasitémies de plus en plus importantes tout en restant cliniquement
asymptomatique. En zone de transmission intense il est exceptionnel qu'un sujet
adulte décède du paludisme. Cette immunité est donc «
non stérilisante », fonction de l'espèce, et ne se
développe qu'après une longue période d'exposition
ininterrompue. Elle est transmissible (nouveau-nés). En revanche elle
n'est jamais totale et jamais définitive donc labile et disparaît
en 12 à 24 mois chez le sujet immun qui quitte la zone d'endémie,
chez la femme enceinte au 2e et 3e trimestre de la grossesse et chez le
splénectomisé (ANOFEL, 2007 ; Memain, 2010).
En raison des caractéristiques de cette protection, on
utilise plus volontiers le terme d'état de prémunition
plutôt que d'immunité. Bien évidemment un sujet n'ayant
jamais vécu en zone d'endémie (voyageur, expatrié
récent) est totalement exposé au risque de paludisme grave, quel
que soit son âge (ANOFEL, 2007 ).
NKAMEDJIE PETE PATRICK [27]
DETERMINANTS DE L'UTILISATION DE LA MILDA DANS LE
DISTRICT DE SANTE DE LA MIFI.
|