3.1.7.2. Deuxième étape : discussion du
postulat fondamental
A partir de sa pensée automatique, on lui
suggère que son interprétation pourrait résulter d'une
erreur de jugement liée à l'anxiété. On
l'amène à discuter son postulat.
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Thérapeute : « La croyance que vous êtes
folle, vous y adhérez à quel pourcentage ? » Patiente :
« j'y crois à 70%. »
Thérapeute : « Pouvez - vous me donner des
arguments en faveur de cette croyance ? »
Patiente : « Je ne peux pas sortir seule, je peux perdre
le contrôle de moi, je ne contrôle pas mes émotions, je suis
fragile. »
Thérapeute : « Pouvez - vous me donner des
arguments contre cette croyance ? »
Patiente : « J'ai travaillé, j'ai même eu
une promotion, je peux être responsable, je reprends du contrôle
sur mes troubles avec le contrôle respiratoire, je soutiens ma
mère quand elle va mal et il faut être équilibrée
pour faire cela. »
En lui demandant de réévaluer sa croyance en son
postulat, elle n'y croit plus qu'à 30%
3.1.7.3. Troisième étape : penser
autrement ou les pensées alternatives :
Cette étape est basée sur la
dédramatisation, on invite le patient à partir d'une pensé
catastrophique à trouver une alternative.
Patiente : « Les gens me regardent et pensent que je suis
folle. » Thérapeute : « Et alors ? »
Patiente : « Il y a chaque jour des gens qui font des
malaises dans la rue et qui ne sont pas folles. De toute façon, je ne
connais pas ces personnes, leur jugement n'est pas capital. »
Suite à ces exercices, la patiente est invitée
à noter sur un carnet : Ses pensées et monologues, pendant et
après une attaque de panique, voir si ses pensées sont
appropriées et réalistes, chercher à valider ces
pensées et leur chercher des preuves et chercher une autre façon
de penser.
Afin de mieux comprendre, les 10 formes de distorsions de la
pensées de Albert Elis (tout ou rien,
généralisation, filtre mentale, soustraction du positif,
conclusion erronée, maximalisation,
minimalisation, raisonnement émotionnel, « je
dois, j'aurais dû, j'aurais pu, mettre une étiquette, mettre la
mauvaise étiquette », personnalisation et blâme) sont d'abord
expliquées.
Elle nous a rapporté à la septième
séance qu'elle avait réussie à contrôler un
début d'attaque de panique avec le contrôle respiratoire, ceci a
été un moment important chez elle, où elle a eu un
sentiment de contrôle sur ses crises.
Elle n'avait pas écrit son liste encore, on lui a
demandé de le faire précisément.
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