4.2.3. La gestion communautaire des ressources
naturelles
La gestion communautaire relève des communautés
locales concernées avec l'assistance technique de l'administration des
forêts. Après la Convention de Rio sur la Biodiversité
(1992), les différents pays du tiers monde se mirent en oeuvre de
réaliser une implication des populations locales dans la gestion
d'espaces à conserver qui constituaient jusqu'alors leurs habitats
traditionnels. Il fallait appliquer systématiquement le concept de
«gestion participative». L'illustration la plus visible de ce concept
dans la nouvelle loi forestière camerounaise est le transfert d'une
partie des attributs de «propriétaire de la forêt» de
l'État vers les populations, en leur reconnaissant le droit de
gérer de façon autonome une portion du domaine forestier non
permanent, dorénavant consacré sous le terme de «forêt
communautaire». Dans sa dernière réforme de janvier 1995, la
loi forestière du Cameroun introduit une nouvelle catégorie de
forêts: les forêts communautaires. Selon l'article 3 alinéa
11 du décret d'application du 23 août 1995 de ladite loi, ce sont
«des forêts du domaine forestier non -permanent, faisant l'objet
d'une convention de gestion entre une communauté villageoise et
l'administration chargée des forêts.
? Le cas pratique de la forêt communale de
Ngaoundéré II
La commune d'arrondissement de Ngaoundéré II,
d'une superficie d'environ 1680 Km2 est limitée au Sud par
l'arrondissement de Ngaoundéré I, au Nord par l'arrondissement de
Ngaoundéré III, à l'Est par l'arrondissement de Ngan-Ha et
à l'Ouest par celui de Martap. Cette commnue dispose d'une forêt
communale. Avec une population estimée à près de de 85 000
personnes (PCD Ngaoundéré II), qui s'adonnent à une
exploitation effrénée de ses ressources. Les populations du
terroir, organisées par maire de la commune, décidèrent de
participer à la gestion de cette forêt.
Les activités de gestion sont diverses : reboisement,
clôture de la réserve par des barbelés pour éviter
les divagations de bétail, réhabilitation de la forêt
à travers la plantation des pépinières (Photo 14),
amélioration et exploitation des potentialités touristiques,
formation, aux techniques de gestion de la réserve naturelle,
assainissement, amendement des sols, programme de vente de gaz à usage
domestique pour éviter l'exploitation du bois de combustible dans la
réserve, plantation de bois par les populations riveraines.
Dynamique et perception de la biodiversité
dans la ville de Ngaoundéré 113
Cliché commune de Ngaoundéré
II Photo 4. Pépinière de Senna siamea
mise
En arrière plan de l'image, on observe unespace couvert
de végétation assez importante, ce qui témoigne la
présence effective d'une forêt à cet endroit, et en avant
plan de l'image, on observe des pépinieres d'arbres (Senna
siamea)22 destinés au reboisement, dans un but de
reabilitation de cette forêt commnunale. La gestion communatite de cette
forêt contribut ainsi à lutter contre la dégration du
couvert végétal à Ngaoundéré. Par ailleurs,
des actions sont également menées dans le même sens de
préservation par le MINFOF, mais cette fois si focalisant leur attention
sur la biodiverté végétale et animale.
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