3.2.4. Impacts des coupes de bois et la chasse sur la
diversit floristique ligneux et mammifères au sein des zones
d'exploitation
La croissance de la population humaine et celle
corrélative de la demande en ressources naturelles d'une part, le
développement d'activités industrielles, agricoles ou
commerciales d'autre part, transforment la surface du globe, modifient les
cycles biogéochimiques ainsi que la composition de la
biodiversité dans la plupart des écosystèmes terrestres ou
aquatiques.
Dynamique et perception de la biodiversité
dans la ville de Ngaoundéré 85
? L'anthropisation des milieux Naturels
Artificialisation et anthropisation sont des termes
quirenvoient à des dynamiques de modification du milieu des processus.
Pour M.Bournérias (Encyc/opaedia Universalis), l'anthropisation, au sens
strict, «est la
conséquencedesactionshumainesconduisantàunappauvri ssement, une
dégradation, voire une destructiondes écosystèmes».
L'anthropisation est le résultat de la présenceetde
l'activité humaines. L'hommeintervient sur son milieuau mêmetitre
quetoute population biologique en expansion. La réserve
forestière de ngaoundéré donne l'exemple de
l'anthropisation d'un milieu encore considéré comme naturel dans
la ville. Ce phénomène se caractérise par. Les coupes de
bois, l'écorçage des arbres, le pâturage, les pistes et
routes, les arbres brulés par les feux des cultures, et l'occupation de
plus en plus marquée par l'habitat ; sont les principaux indices de
l'envahissement des milieux naturels par l'homme et ses activités (phtos
12b, 12c).
![](Dynamique-et-perception-de-la-biodiversite-dans-la-ville-de-Ngaoundere46.png)
c d
a
b
Coord : X. 13,56003 ; Y.7, 32109 ; Z. 1114m
Planche 7. Les indices d'anthropisation dans
la réserve forestière de Ngaoundéré
Les milieux naturel, connaissent de plus en plus de fortes
mutations du fait des activités anthropiques qui transforment ces
milieux et contribuent à la perte de la biodiversité.
Dynamique et perception de la biodiversité
dans la ville de Ngaoundéré 86
Les paysages changent de structure et de fonction en
réponse à des évènements de perturbation. Ces
évènements et ces changements peuvent être d'origine
naturelle ou anthropique, et à court ou long terme. Ainsi, l'homme est
un agent parmi d'autres de cette transformation en modifiant les paysages
actuels, notamment par le processus d'urbanisation. L'illiustration parfaite de
la dégradation des milieux naturels Ngaoundéré est la
« Réserve frestère » qui est aujourd'hui en voie de
disparition, bien qu'étant classée comme « domaine
privé de l'Etat. Elle est parcémée de nombreuses souches
(Photo c) d'arbres (Eucalyptus sp, Pinus sp), qui témoigne de
l'action de l'homme dans cette réserve qui coupe du bois (Photo Y) pour
satisfaire ses besoins. Dans les forêts galeries, on observe
également un envahissement de plus en plus marqué par les
agriculteurs qui par leurs pratiques et techniques culturales (usage du feu
dans les champs), modifient l'espace naturel. D'une manière
générale, cette situation est la résulatnte des actions
combinées de l'exploitation du bois et des activités
agro-pastorales.
Les acteurs constitués, des bucherons et des
agriculteurs et les ménages coupent du bois à diverses fins, pour
le bois de chauffe et le charbon, l'intensification de l'agriculture, la
pharmacopée traditionnelle, la construction des maisons, et à
travers les bois d'oeuvre. Certes ces pratiques leur fournissent des revenues
importantes mais l'impact de ces coupes sur la végétation est
très dangereux pour la survie de la biodiversité, la structure de
la végétation et le changement climatique (Tchopsala 2010).
? Dynamique regressive couvert végétal:
elle porte sur la dévastation des peuplements forestiers. Le
principal impact écologique direct est la disparition quasi-totale de la
végétation naturelle et artificielle sur de grandes surfaces. Cet
impact est de longue durée, d'étendue régionale, d'une
forte intensité, son importance est majeure. Les
prélèvements du bois (coupe abusive du bois dans les savanes et
le stockage des bois frais), présentent une incidence immédiate
sur la disparition du couvert végétale. Les faits sont
évidents dans les zones périurbaines où le couvert
végétal naturel a pratiquement disparu (Tchotsoua et Gonne 2010).
Les espèces surexploitées sont en voie de disparition dans
Ngaoundéré et ses environs. Il s'agit de : Hymenocardia
acida, Syzygium guineense spp, Daniellia oliveri, Terminalia spp,
Lophira lanceolata et Parkia biglobosa.
Le rythme actuel de prélèvement du bois devient
de plus en plus élevé et les essences coupées sont en
dangers. La distance de pénétration dans la savane augmente
chaque année
Dynamique et perception de la biodiversité
dans la ville de Ngaoundéré 87
(Tchotsoua et al. 2000). L'utilisation des fruitiers
sauvages comme bois de feu est un indicateur de raréfaction des
combustibles ligneux dans les savanes périurbaines (Mapongmetsem et
Akagou, 1997). Certaines techniques de prélèvement du bois
rendent difficile la régénération de l'espèce.
C'est le cas des espèces qui sont entièrement dessouchées
comme Hymenocardia acida et Syzygium guineense var macrocarpum
(Doua, 1999). La dynamique regressive du couvert végétale de
Ngaoundéré, s'exprime également en termes
d'éloignement progressif des zones d'exploitation du bois. La ville
s'agrandit en terme de population et de sperficie batis, et le couvert
végétal s'éloigne, comme témoigne notamment les
distances de pénétration, qui s'éloignent progressivement
pour ne se limiter qu'à quelques zones sur des terrains difficiles
d'accès (Photo 10) bien loin de la ville (en moyenne 20 km pour les
zones les plus proches).
![](Dynamique-et-perception-de-la-biodiversite-dans-la-ville-de-Ngaoundere47.png)
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